Glory Hand
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 i just don't feel like arguing right now <r.Elliot>

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R. Charles Hodgins
INVICTUSI am the master of my fate I am the captain of my soul
R. Charles Hodgins


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MessageSujet: i just don't feel like arguing right now <r.Elliot>   i just don't feel like arguing right now <r.Elliot> EmptyJeu 6 Jan - 18:12

i just don't feel like arguing right now <r.Elliot> 9bf3vr i just don't feel like arguing right now <r.Elliot> 2ytpfr8
Every time I turn around I think I've got it all figured out
My heart keeps callin' and I keep on fallin' Over and over again
This sad story always ends the same Me standin' in the pourin' rain
It seems no matter what I do It tears my heart in two

Installée à sa table, les parchemins étalés devant elle, Charles étudiait, juste après sa sortie de cours. Comme toujours, Elliot étant bien moins studieux qu'elle, lui s'en alla vers leur salle commune tandis qu'elle trouvait le chemin qu'elle connaissait si bien, celui de la bibliothèque. Elle s'était installée à sa table favorite. Une chance elle était libre. Pas que cela changeait grand chose pour elle, mais elle aimait la vue qu'elle avait de cette place. Elle apercevait toute la salle et le parc par la fenêtre. Histoire de voir tout ce qui l'entourait. Parano ? Non, mais c'était une habitude, tout simplement. Pouvoir choisir ce qu'on contemplait était important pour elle. Si elle cherchait un peu de calme, un regard sur le parc et le tour était joué, et vice-versa avec la vue sur les autres élèves présents alentours. Elle fouilla dans son sac pour y trouver son encrier et commença à travailler. Ce n'est que plus tard quand une amie lui fit remarquer qu'elle ne devrait plus être là qu'elle remballa toutes ses affaires et se précipita vers le terrain de Quidditch, où on l'attendait.
Les dernières lueurs du jour commençaient à s'estomper dans la pénombre grandissante quand Charles arriva sur la pelouse du terrain. Bien après l'heure à laquelle elle était superposée s'y rendre pour retrouver Elliot et leur traditionnel petit entrainement de Quidditch. Inconsciemment, elle avait occulté le temps qu'elle avait passé dans la bibliothèque devant son parchemin à compléter un devoir de potions. C'était toujours la même chose quand elle avait le nez plongé dans un bouquin, toute notion de temps semblait la quittée et surtout, pour une fois, elle n'avait pas réellement fait exprès de ne pas se rendre sur le terrain. Ces derniers temps, plus que tout, elle préférait éviter de passer trop de temps en compagnie du jeune Gryffondor, très ironique puisqu'il était son meilleur ami. Mais si c'était pour encore une fois avoir droit au rapport de ses conquêtes amoureuses, très peu pour elle. Sa patience à ce sujet là était à présent proche du zéro absolu, et s'engueuler avec lui sur le sujet n'était pas une bonne idée. Elle le savait, parce que c'est toujours dans des moments pareils, où tout ce qu'on a pu enfouir en soi, resurgir et fait le plus de dégâts. Et s'il y a bien une chose qu'elle ne voulait pas faire, c'était ça. Blesser Elliot. Le perdre. A défaut de l'avoir pour elle, au moins il restait près d'elle.
Son sac sur l'épaule, ses cheveux flottant dans le vent, elle scruta les alentours. Personne. Elle soupira. Elle savait bien que dès qu'il la croiserait, il lui ferait une scène. Et oui, si les propres parents du jeune garçon aimaient à plaisanter sur le fait qu'un jour ou l'autre ces deux là finiraient ensemble, ce n'était pas sans raison. Ils se chamaillaient toujours, se donnaient des noms d'oiseaux, mais n'en restaient pas moins inséparables et complices. L'archétype même du couple. Sauf qu'ils n'en étaient pas un. Plus un en tout cas. Car oui, un court temps après son arrivée à Poudlard, ils en avaient été un. Mais ça n'avait rien donné de bon et ils étaient restés amis.

Jetant un regard circulaire sur les tribunes environnantes, Charles tressauta. le vent venait soudainement de devenir bien plus froid. Elle resserra son écharpe autour de son cou, sentant des frissons lui parcourir le dos. Elle n'avait pas l'intention de traîner ici trop longtemps, puisque de toute évidence, Elliot n'était plus là. Ou alors si c'était le cas, elle ne le voyait pas. Nouveau soupir. S'il comptait lui faire un mauvais coup pour lui faire payer son énième retard, elle n'allait pas se laisser faire comme ça. La nuit gagnait peu à peu du terrain, il serait bientôt l'heure du dîner, et elle qui n'avait rien manger depuis le matin... Hors de question de sauter ce repas là aussi. Elle sortit sa baguette de la poche de sa veste et prononça le sortilège Lumos afin d'y voir un peu plus clair. Mais cela n'éclaira pas les zones qu'elle voulait voir. Lumos maxima suivit donc de près et alors elle l'aperçu. Assis dans un des gradins, son balai à la main, dressé droit vers le ciel. La mine grave. Non vraiment, elle n'avait pas la tête à se chamailler. Pas maintenant. Pas avec lui. Mais pourtant elle avança vers le gradin où Elliot se trouvait, resserrant dans sa main la lanière de son sac, remettant une mèche de cheveux battue par le vent derrière son oreille.

« Tu comptes rester assis là encore longtemps ? Parce que si tu comptes me passer un savon pour ce lapin, j'aimerai autant qu'on le fasse au chaud. »

Elle était consciente qu'elle n'arrangeait sûrement pas sa position en agissant comme ça. mais que voulez-vous, ils communiquaient toujours ainsi. Elle n'allait donc pas déroger à leur petit cérémonial. Même si elle lisait bien dans son regard que ce soir, il n'était pas d'humeur. Ca tombait bien, elle non plus. Le ciel n'était pas à l'orage, mais bientôt sur le terrain de Quidditch, il pourrait bien en avoir un. Et comme bien souvent ces dernières semaines, sa patience s'évapora.

« Bon, allez, vas-y défoule-toi, j'ai faim alors si on pouvait en finir au plus vite... »

Elle n'en revenait pas de dire ça, mais là oui, elle n'avait plus qu'une envie, manger, se coucher et attendre qu'un autre jour se lève. Mais il gardait le silence pour le moment, et c'était ça en fait qui la mettait le plus mal à l'aise.
Elle voulait qu'il hurle, qu'il réagisse. Tout sauf qu'il la regarde comme ça, sans mot dire. Ca en devenait presque flippant. Et plus le temps passait, plus elle avait du mal à soutenir son regard. Un regard qu'elle connaissait par coeur. Qu'elle aimait tant. Ca et tout le reste bien sûr. Alors pourquoi tout ce simulacre? Parce que tout simplement elle savait parfaitement que lui ne pourrait pas ressentir tout ça pour elle. Elle était bien trop différente de toutes ces filles avec lesquelles le jeune Gryffondor sortait. Le temps devait l'aider à oublier. Mais ça ne fonctionnait pas. Plus le temps passait et plus elle se disait qu'elle devait passer à autre chose, le sortir de sa tête, de son coeur, et plus il semblait s'y ancrer plus profondément encore. Autant creuser elle-même sa propre tombe. Lassée d'attendre qu'il daigne répondre, elle commença à rebrousser chemin, retournant vers le château. S'il ne voulait pas parler, bien, elle non plus ne ferait pas un pas vers lui pour crever l'abcès.
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Elliot Millard

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MessageSujet: Re: i just don't feel like arguing right now <r.Elliot>   i just don't feel like arguing right now <r.Elliot> EmptyDim 9 Jan - 13:39

    L'horloge principale venait de sonner les coups de cinq heures lorsqu'Elliot se dirigeait vers le terrain de Quidditch. Le jeune homme, comme à son habitude, était en retard. Il sortait tout juste de la salle commune des gryffondors, où il venait de mettre une pâtée à un élève de septième année aux échecs. Fort de sa victoire, il s'amusait à lancer les quelques gallions remportés dans les airs, les laissant tournoyer, avant de les rattraper. Les pièces de monnaie étaient cependant issues d'une victoire contestée, en effet, il était tellement simple pour Millard de battre des petits jeunes que cela en était déloyal. Il valait mieux, d'ailleurs, que le jeune homme cache dans sa poche son butin, sinon quoi Charles n'allait pas manquer de le réprimander si elle apprenait qu'il avait encore profité d'un plus jeune que lui. Mais après tout ! Ils jouaient à leurs risques et périls, conscient qu'Elliot, de part son âge, avait une expérience supérieure. Aucun cas de conscience pour le rouquin, donc - ces quelques pièces lui permettrait de se payer une bierreaubeurre samedi soir, et même d'en payer une à Charles, si jamais cette fois-ci elle daignait le gratifier de sa présence. Malheureusement, il doutait de ce dernier point, son amie préférant, ces derniers soirs, sortir avec de prétendues connaissances. Après avoir mené d'infructueuses recherches afin de savoir qui c'était, Elliot en était arrivé à la conclusion que Charles avait un petit-ami dont elle cachait l'existence, la coquine.
    Glissant les gallions dans sa poche, il prit la direction du cabanon où était rangé le matériel, afin d'aller s'y changer et de récupérer son vieux balai. Cette antiquité ne valait pas le coup qu'Elliot le ramène dans sa chambre comme certains le faisaient, oh non, il était bien trop vieux pour bénéficier d'un tel traitement. Personne n'aurait osé le subtiliser - quoique, avec ces serpentards, il fallait se méfier -, à quoi bon après tout ? Aucun magasin n'aurait daigné le racheter, et il fallait être idiot pour s'en servir à Poudlard - Elliot aurait vite retrouvé son balai après tout, il y avait les initiales de son père sur le manche.
    Hâtant le pas puisque Charles devait déjà être sur le terrain, à l'attendre dans le froid, Ely se déshabilla rapidement, attrapa sa batte par automatisme, et se dirigea vers la porte. Il stoppa net, se rappelant que ce n'était pas un entrainement officiel, mais juste un jeu entre Charles et lui. Il alla ainsi reposer sa batte - ils se contenteraient de se passer le Souafle, et sûrement de marquer quelques buts. En petite foulée, il sortit du cabanon par la porte principale et se retrouva au milieu du terrain de Quidditch. Son regard embrassa les gradins, le ciel, les bancs sur le côté, mais aucun signe de Charles. Pestant contre une mandragore imaginaire, il enfourcha son balai et s'éleva dans les cieux. "HODGINS !" s'époumona-t-il, mais seul l'écho de sa voix lui répondit. Le rouquin, au regard noir et à la mine renfrognée, n'arrivait pas à y croire. Elle lui avait encore foutu un lapin ? Non, ce n'était pas possible. Il avait suffisamment insisté sur la nécessité de sa venue lorsqu'ils avaient convenu ce rendez-vous, en toute hâte, hier, alors que Charles cherchait à s'enfuir encore une fois, à lui glisser entre les doigts à la fin du cours d'histoire de la magie.
    Le gryffondor secoua la tête. Il ne devait pas être plus que cinq heures et quart passées. Redescendant au sol, il alla chercher un Souafle. S'ensuivit une terrible routine : marquer, aller rechercher la balle, reculer de cinq mètres, marquer. Après avoir fait cela quelques coups, il passa à une marge de deux mètres, afin de faire passer le temps un peu plus lentement, et ainsi d'endormir son ennui. Merde, Hodgins ! Il lança la balle une dernière fois, rata son but, et se retînt de crier sa colère. Qui l'aurait entendu ? Surement pas Charles étant donné qu'elle semblait avoir oublié le rendez-vous. Ce fut donc un Elliot démotivé qui alla s'asseoir sur les gradins. Il laissa tomber son balai au sol, prenant sa tête entre ses mains, ses coudes posés sur ses genoux. Il avait la désagréable impression que tout lui échappait. Le premier avait été Declan, ami de longue date, dont il se sentait de plus en plus étranger. Son ami avait-il vraiment cédé à la pression ? Ely le soupçonnait de porter la marque des ténèbres. Que leur était-ils arrivé ? Ils pensaient tous les deux à rejoindre la rébellion, et voilà où ils en étaient désormais. C'était une des choses dont il aurait aimé parler à Charles, mais elle n'était jamais là, ou bien, lorsqu'elle était à ses côtés, elle était d'une froideur à vous glacer le sang. Elle lui manquait, tout simplement, elle, la seconde personne qui semblait disparaitre de sa vie en quelques mois.
    Les secondes passèrent, puis les minutes, avant que, enfin, un sortilège se fit entendre, et une boule de lumière apparaisse. Elliot haussa les sourcils, portant son regard vers l'intrus, ou plutôt, l'intruse, puisqu'il avait reconnu la voix de Charles. Ravalant sa salive, il resta, inerte, assis sur le gradin. Elle ne l'avait pas vu, mais allait-elle approfondir ses recherches ? Il était tellement vexé à cet instant, qu'il estimait que ce n'était pas à lui d'aller quérir des excuses. C'était à elle, sa prétendue meilleure amie, de les lui apporter, de préférence sur un plateau d'argent. Elliot rattrapa son balai, pensant à s'éclipser discrètement. Lui qui appréciait la compagnie plus que tout au monde, il avait juste envie d'être seul, et de pouvoir ruminer contre Charles en paix. Mais lumos maxima suivit, et la lumière vînt éclairer les contours du visage du sorcier, qui lança un regard à Charles alors qu'il était repéré. Il la toisa, les yeux pleins de reproches. Il avait tellement à lui dire, et pourtant, sa gorge restait nouée, il était incapable de dire un mot. Ce fut donc elle qui se chargea d'entamer les représailles, et sa voix fit tressaillir Elliot. « Tu comptes rester assis là encore longtemps ? Parce que si tu comptes me passer un savon pour ce lapin, j'aimerai autant qu'on le fasse au chaud. » Elle était tellement agressive, cela ne lui ressemblait vraiment pas. Le coeur noué, Ely baissa les yeux, lui faisant comprendre qu'il n'avait rien à répondre à cela. « Bon, allez, vas-y défoule-toi, j'ai faim alors si on pouvait en finir au plus vite... » Un repas ? Un simple repas était-il plus important que leur amitié ? Cette comparaison, quand bien même exagérée, blessa Elliot. Le rouquin redressa la tête, le regard noir, il avait presque une pointe de haine dans ses yeux. Comment osait-elle ? Ne se rendait-elle pas compte qu'en l'abandonnant de la sorte, elle lui ôtait la dernière chose de stable dans sa vie ? Tout ça pour quoi ? Qui valait la peine de mettre une telle distance entre eux ? Le silence se fit roi à nouveau, si bien qu'elle tourna les talons, lassée face au manque de répartie du jeune homme. Elliot, outré par cet ultime affront, enfourcha son balai et la rattrapa en quelques secondes, le vent venant s'engouffrer à travers les fibres de ses vêtements, cependant, le froid était bien la dernière chose à laquelle il aurait fait attention en cet instant. Pris de vitesse, il s'arrêta d'une façon maladroite, quelques mètres devant Charles. Le sorcier balança son balai au sol dans un geste presque violent, revînt sur ses pas pour aller à la rencontre de Charles, et s'arrêta devant elle. "Regarde moi dans les yeux, Charles. Regarde moi dans les yeux et dis moi ce qui se passe. Redis moi qu'un putain de repas pris dans la salle commune vaut plus que notre amitié et j'te laisserai partir, si tu me le dis en me regardant les yeux." siffla-t-il, la regardant de haut puisqu'il faisait presque une tête de plus qu'elle. Le souffle court, il la toisait, l'air mauvais, serrant la mâchoire. Contrairement à Charles, qui avait toujours su se contenir, Elliot avait le sang chaud et parlait souvent trop vite pour se rendre compte de ce qu'il disait. Dès qu'il sentait la colère monter en lui - et c'était un défaut pour lequel Charles lui avait souvent lancé un regard réprimant -, il perdait toute bienséance, et les mots qui sortaient de sa bouche n'étaient pas tous jolis.
    S'il paraissait très affligé par la situation, alors qu'il serait les poings pour éviter que ses mains ne tremblent, le jeune homme sembla s'en rendre compte, et recula de quelques pas. Jamais il n'avait parlé aussi sèchement à Charles, pas même lorsqu'elle lui avait mit une claque après leur premier baiser - de toute façon, cette claque était bien méritée. Il lui tourna le dos, se passa la main droite sur le visage, inspira profondément, se forçant à se calmer. Lorsqu'il se retourna vers elle, il était redevenu le Elliot Millard à la moue boudeuse, au regard de chien battu, et à l'air consterné par la situation qu'il ne comprenait pas. Ses yeux semblaient demander pourquoi, pourquoi son amie s'acharnait contre lui comme cela. Il avait tout retourné dans son esprit, repassé les moindres instants, cherchant le jour où il aurait pu faire quelque chose de travers. Ce n'était tout de même pas le fait qu'il ait - encore, certes - brisé une éprouvette à la dernière interrogation de potions, alors qu'ils étaient en binôme ?
    Ravalant sa salive, il baissa les yeux, incapable de soutenir son regard. Il aurait aimé lui donner une dernière injonction, plus douce, lui demandant de s'expliquer, de lui dire qui était l'intrus dans sa vie s'il y en avait un, juste pour comprendre, mais sa gorge était nouée, il était incapable de parler, lui, Elliot Millard, l'homme aux trois cent mots à la minute. Il ferma les yeux un instant, persuadé qu'elle allait l'achever, afin d'aller se sustenter à la salle commune - elle en aurait été capable, cette nouvelle Charles, une inconnue à ses yeux.

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R. Charles Hodgins
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MessageSujet: Re: i just don't feel like arguing right now <r.Elliot>   i just don't feel like arguing right now <r.Elliot> EmptyMer 12 Jan - 20:21

Bien sûr qu'elle s'en voulait de ne pas être venue à l'entraînement. Pas seulement parce qu'elle avait fait faux-bond à son meilleur ami, mais parce qu'elle aimait ces petits entrainements tout autant qu'elle aimait le Quidditch. Mais bon, à un moment ou à un autre, il fallait qu'elle se fasse violence. Accepter de se faire engueuler plutôt que de devoir faire semblant que tout va bien. Même si ces derniers temps, elle ne faisait plus énormément d'efforts sur ce point. Il fallait bien le dire. Mais bon, elle n'était pas un coeur de pierre, parfaitement insensible, et surtout, elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, elle ne pouvait voir qu'une fin où elle y perdait. Où elle le perdait.
Mais elle connaissait Elliot, son Elliot. Et elle s'était attendu à tout sauf à cette réaction là. Le silence. Le regard noir. Elle aurait préférait mille fois qu'il lui hurle dessus, qu'il se défoule et que la tension accumulée se relâche un peu. C'était salutaire, nécessaire. Mais rien. Silence radio. Silence de mort. Silence emplit de gêne, et de tellement de choses non-dites. Bien trop à vrai dire, mais ce barrage là ne semblait pas près de céder pour elle. Une frontière qu'elle ne pouvait ni physiquement ni mentalement franchir. Alors oui, il fallait qu'il cri, qu'il hurle, qu'il lui donne une excuse pour s'éclipser et pour du coup lui offrir une excuse pour son récent comportement, mais non. Tout ce qu'elle voyait c'était son regard posé sur elle, plein de colère, un regard qu'elle ne l'avait jamais vu avoir envers elle. Peut-être qu'un point de non-retour avait été atteint pour lui. Mais elle l'avait cherché. Mais même si elle était une Gryffondor pure et dure, pour cette fois au moins, elle voulait pas assumer les conséquences de ses actes. C'était trop lui demandé.

Quand elle en eu assez de se faire ainsi observer, elle reprit la parole et décréta qu'il était temps pour elle d'aller manger. Bien qu'évidemment, l'énorme noeud qu'elle avait à cet instant même sur l'estomac l'empêchait de même penser à la moindre nourriture au moins jusqu'au lendemain matin. Mais tout prétexte était bon pour elle, même le plus incongru et improbable qui soit. Et quand elle tourna les talons, il y eut ce déclic. Elle entendit le bruit si familier d'un décollage. Il venait lui barrer la route. Aussi ne s'étonna-t-elle pas quand il arriva devant elle, de façon maladroite certes, mais lui coupant efficacement la route jusqu'au château. Essayant de paraître stoïque, elle rentra ses mains dans ses poches, prenant même un air agacé, convenu de le voir ainsi l'empêcher d'aller plus avant. Elle sursauta tout de même en le voyant balancer ainsi son balai au sol. Et lorsqu'elle releva la tête pour le regarder (oui, elle faisait presque une tête de moins que lui, il faut dire), elle sentit sa peau se couvrir de chair de poule. Il lui faisait presque peur. Il dégageait tellement de choses dans ce simple regard.
Une claque. C'est l'effet qu'elle avait ressenti en l'entendant lui demander ça. Après le silence, l'ultimatum. On passait du froid glacial au brasier ardent. Là elle reconnaissait Elliot, dans son tempérament à l'emporte pièce parfois, soupe au lait dirons certains. Elle savait bien que c'était tout simplement ça façon d'être. Il était les muscles, elle la tête. Il était le sanguin, elle était plus maîtresse de ses émotions. Opposés, mais complémentaires. Et il lui sembla lorsqu'il recula de quelques pas que son coeur sombrait dans un trou noir. Que faire ? Lui dire ce qu'elle avait sur le coeur ? Tout ce qu'elle avait sur le coeur depuis tout ce temps maintenant au risque de le perdre ? Car à son sens, puisqu'il continuait sans cesse de cumuler les filles, des filles bien différentes d'elle, ce n'était pas sans raison non, donc lui avouer ce qu'elle ressentait reviendrait à littéralement explose le lien qui les unissaient depuis presque dix ans. Devait-elle lui dire qu'elle n'en pouvait plus de devoir l'écouter lui parler de ces autres dont elle enviait la place ? Elle se posait trop de questions, trop de questions sans réponses. Il la mettait au pied du mur de façon si abrupte. Mais quand il revint vers elle avec sa moue, quelque chose céda en elle. La première fissure qui sous la pression ne tarderait pas à laisser place à une catastrophe. Un raz-de-marée. A elle de serre les poings.

« Tu veux savoir ce qui se passe hein ? Vraiment ? Tu es au moins sûr de pouvoir faire face à ce que je pourrais te dire ? », dit-elle en le défiant du regard, laissant place à une part d'elle-même qu'elle n'aimait pas vraiment. « Alors ok. Je vais te le dire, ouvre bien tes oreilles parce que je vais pas le répéter deux fois. » Et oui, les vannes étaient à présent ouvertes, et le pauvre Elliot allait subir cette déferlante, sans avoir la moindre chance, le moindre espoir de s'en échapper.
« J'en ai assez. Assez de devoir écouter passivement et gentiment la liste de tes conquêtes, le pourquoi du comment tu as fait pour la choisir elle et pas une autre, comment elle embrasse, comment elle est foutue, et je ne sais pas quelle autre connerie. Marre. Ras-le-bol. Tu peux le comprendre ça ? Mais merde Elliot, ouvre un peu les yeux. Sers-toi de ta cervelle pour une fois. A ton avis qu'est-ce qui peut pousser une fille calme et plutôt ouverte d'esprit à agir comme M. Jekyll soudainement ? Mais merde, je sais que tu ne brilles pas en cours mais là... » Elle eut un rire nerveux. Tout ce qu'elle avait enfoui en elle depuis ces dernières semaines remontait à la surface à présent. Il voulait qu'elle parle, alors qu'il s'estime heureux qu'elle le fasse, même si du coup, il se faisait littéralement hurler dessus comme un enfant pris la main dans le sac.
« A ma place, si je te racontais à chaque fois comment je me suis faite tripoter par untel, où on a fait ça et comment c'était alors que toi tu voudrais être à sa place à lui ? Comment tu le prendrais hein ? Est-ce qu'au bout d'un moment tu ne commencerais pas à devenir dingue, est-ce que tu ne voudrais pas simplement cesser de devoir faire semblant ? Quitte à te mettre à dos ta meilleure amie ? Alors mets-toi à ma place une seconde et viens encore me demander si je crois qu'un repas en salle commune vaut plus que tout ça. Là on en reparlera ptet alors. Et ne me parle plus jamais sur ce ton. »

Tout au long de son petit dithyrambe, elle enfonçait son index sur son torse. Ponctuant chaque mot de cette façon. Elle aussi pouvait se mettre en colère, qu'est-ce qu'il croyait. Mais une fois qu'elle en eut fini, elle se sentit mal. Pourquoi ? Parce qu'elle réalisa qu'elle venait de vendre la mèche. Pas explicitement certes, mais s'il avait suffisamment suivit ce qu'elle venait de lui dire, il comprendrait. Il comprendrait la vérité. Qu'elle l'aimait et que si elle agissait ainsi, c'était pour une bonne raison. A son tour de reculer à présent. Qu'avait-elle fait ? Elle qui habituellement était si prompte à pouvoir maîtriser ses pulsions. Son cerveau avait un instant déconnecté, son coeur prenant les commandes. Par la force des choses. Mais elle ne voulait pas entendre sa réponse. Pas là, Pas comme ça. Pas après ça. Elle sentait déjà ses joues devenir rouges, et elle savait très bien que ce n'était pas le vent froid qui en était à blâmer. Mais problème majeur, il lui barrait le chemin, elle ne pouvait pas s'enfuir. Prendre ses jambes à son cou. Ah c'est sûr, là elle était loin d'être la vaillante Gryffondor dans toute sa splendeur. Mais là tout de suite, elle s'en fichait bien. Tout ce qu'elle désirait, outre bien sûr revenir en arrière pour ne pas avoir dit tout ça, c'était de pouvoir se faire aussi petite qu'une souris, et se faire oublier. Mais son naturel reprit le dessus, elle se redressa et affronta Elliot du regard. Ce même regard qu'il lui offrait il y a encore quelques secondes à peine. Elle avait envie d'en finir à présent. S'il était un véritable ami, il lui parlerait sans détour, même si sa réponse devrait la blesser. Le cas échéant, de toute manière, elle serait fixée. S'il essayait de lui mentir, c'est qu'au final, elle n'aurait pas perdu grand choses, si ce n'est quelques années de sa vie à prendre pour un ami quelqu'un qui ne l'était peut-être pas tant que ça.
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MessageSujet: Re: i just don't feel like arguing right now <r.Elliot>   i just don't feel like arguing right now <r.Elliot> EmptyJeu 13 Jan - 17:56

    « Tu veux savoir ce qui se passe hein ? Vraiment ? Tu es au moins sûr de pouvoir faire face à ce que je pourrais te dire ? » Ely fronça légèrement les sourcils, avec sur son visage, cette expression si caractéristique de la personne qui ne comprend rien à ce qui se passe. La bouche entrouverte, il fixait Charles de ses yeux presque éteints. Que s'était-il passé pour qu'ils en arrivent à ça ? La situation était mauvaise, et sa meilleure amie semblait en souffrir beaucoup plus que lui, malgré ce que le gryffondor pensait au début. Il s'était placé immédiatement dans le rôle de la victime, mais à la vue du ton que Charles employait, peut-être Elliot s'était-il trompé de camp. Il avait pensé à des problèmes extérieurs à eux, dont les effets retombaient sur leur amitié, et c'était pour cela qu'il lui en avait voulu. Il avait pensé que c'était sa faute, sa faute à elle et à son fichu caractère, ce caractère qui faisait qu'elle savait si bien cacher ses émotions. Jamais il n'avait pensé une seule seconde qu'il était la cause de ces problèmes. Voilà ce qui l'avait amené à se trouver devant elle, l'air béat, les bras ballant de chaque côté de son corps. Elliot était bien trop gêné pour savoir quelle posture adopter. Croiser les bras revenait à rejeter la faute sur elle et cela lui semblait un peu déplacé en cet instant. Il n'avait aucun objet à proximité qui aurait pu occuper ses mains, afin de lui donner une certaine contenance. Non, Elliot se trouvait devant elle, sans aucune barrière, l'air totalement vide.
    « J'en ai assez. Assez de devoir écouter passivement et gentiment la liste de tes conquêtes... » Tout d'un coup, le coeur d'Elliot se mit à s'emballer. Non pas parce qu'il comprenait le fond du problème - bien qu'il était sur le point de le saisir -, simplement parce que cela confirmait sa première pensée : c'était bien de sa faute. Il ne savait pas pourquoi, mais c'était de sa faute, à lui, lui et lui seul. Un voile de peur couvrit son regard, il referma la bouche, une boule se nouant au fond de sa gorge. Malheureusement, il n'était pas à la fin de son supplice. « ... comme M. Jekyll soudainement ? » M. Jekyll ? C'était qui ce M. Jekyll, et qu'est ce qu'il voulait à Charles ? « Mais merde, je sais que tu ne brilles pas en cours mais là... » Là, ce n'était même plus de la peur qu'on pouvait lire en Elliot, mais un profond désespoir, mêlé à de la honte. Il baissa les yeux, incapable de soutenir le regard inquisiteur de Charles à présent. Pour la première fois de sa vie il se sentait bête à côté d'elle. Jamais elle ne lui avait fait de remarque aussi brutale à propos de ses capacités intellectuelles - qui, c'était vrai, étaient bien inférieures aux siennes. Ses notes parfois calamiteuses avaient toujours été un sujet de taquineries, mais là,... Traumatisé par cette dernière remarque, il fallut quelques secondes à Elliot pour saisir le fond de ce que venait de lui avouer Charles. Et là, soudainement, tous les éléments se mirent en place dans son esprit. Ce n'était pas parce qu'il lui racontait chacune de ses conquêtes qu'elle était remontée contre lui mais... Oh merde. A son coeur battant s'ajoutèrent des sueurs froides.

    ↔ ↔ ↔ ↔ ↔ ↔ ↔ ↔

    Trois semaines auparavant.
    Elliot déboula dans la salle commune des gryffondors, claquant la porte avec sa discrétion naturelle, balançant son sac par terre nonchalamment, et se rua vers le canapé sur lequel était paisiblement assise Charles. Sautant au dessus du dossier du canapé puisqu'il n'avait décidément pas le courage de faire le tour, il ne manqua pas de s'affaler sur sa meilleure amie, la dérangeant ainsi dans sa lecture. Le sorcier jeta un oeil aux alentours, parfait, ils étaient seuls. Il l'attrapa par les épaules et commença à sa secouer avec délicatesse, un sourire béat sur les lèvres, quoique un peu débile, qui n'annonçait rien de bon. "Pause devinette, allez, donne ton bouquin ! Devine avec qui j'ai couché dans la cabane de Quidditch ?" s'exclama-t-il, prenant le livre de Charles en otage afin qu'elle soit forcée de répondre à la question. Cependant, cela ne semblait pas la tenter, puisque la seule réponse qu'il eut fut le silence de Charles, qui essayait de rattraper l'ouvrage qu'elle était en train de lire. "Tut-tut-tut ! Allez, un indice ! Elle est brune !" continua-t-il, rien ne pouvant le distraire puisque c'était surement son jeu préféré. Il leva le bras droit, tentant de mettre le livre hors de porté de Charles, qui commençait à s'énerver. Elle ne souriait pas, d'ailleurs, elle avait l'air plutôt agacée, maintenant qu'Ely y portait attention. Il était temps de sortir sa carte maitresse : sa bouille de chien battu, avec ses yeux bleus qui semblent supplier comme si sa vie en dépendant. Jamais elle ne résisterait à sa bouille de chien battu. A moins que... "ELLIOT ! J'étais en train de lire, tu sais, cette activité paisible qu'ont les personnes sensées !" s'exclama-t-elle, se levant pour récupérer l'objet de ses envies. Le jeune homme céda alors, le ton qu'elle avait employé ne laissant aucune chance qu'elle réponde à la devinette. Il grimaça, un peu déçu surement. Cela faisait déjà quelques jours qu'elle était distante, et il avait pensé qu'une bonne vieille discussion comme celle ci la ferait sourire et l'emmènerait loin de son quotidien monotone, remplit de livres et de potions. "Oh, c'est bon." grogna-t-il, lui rendant l'ouvrage tout en se levant du canapé. Vexé, il alla récupérer son sac avant de se diriger vers l'escalier menant aux chambres des garçons, puisque apparemment elle n'avait pas envie de jouer aux devinettes. "T'as tes règles ou quoi ?" fit-il en signe de protestation devant son mauvais caractère. Il leva les yeux au ciel, et finit par rire de sa propre blague. S'attendant aux représailles, il ne lui en laissa pas le temps, et grimpa par deux les marches de l'escalier. C'était pourtant pas dur à deviner, on sortait d'un match de Quidditch, elle était brune, cela s'était passé dans la cabane à côté du terrain. C'était forcément Nora Lindley, et Elliot ne savait pas pourquoi Charles n'avait pas deviné.

    ↔ ↔ ↔ ↔ ↔ ↔ ↔ ↔

    Se remémorer cette scène ne fit qu'affoler encore plus Elliot. Il s'insulta mentalement, reculant de quelques pas encore, comme pour s'éloigner des horreurs qu'il avait dites. Revivre cette scène, en sachant désormais pourquoi Charles n'avait pas voulu jouer aux devinettes, lui fit écarquiller les yeux alors qu'il avait levé son regard vers Charles à nouveau. Il s'était vraiment comporté d'une façon détestable. A la place de Charles, il n'aurait pas été en train de l'engueuler comme elle le faisait. Oh non, il aurait placé Charles sur une chaise, l'aurait attachée, et l'aurait rouée de coups avant de refiler sa pauvre carcasse aux mangemorts. Il n'en méritait pas moins à cet instant. C'est la réflexion qu'il se fit alors qu'elle continuait sa logorrhée, ayant encore visiblement quelques reproches à lui faire. « Et ne me parle plus jamais sur ce ton. » Le jeune gryffondor se mit à pâlir. Se faire disputer par Mr. Doherty, professeur de sortilèges impardonnables, était une partie de rigolade à côté de cela. Il se jura solennellement que plus jamais il n'hausserait la voix en présence de Charles. Il réalisa seulement que Charles était venu enfoncer son doigt sur son torse, un doigt qui semblait pointer toutes les atrocités qu'Elliot lui avait fait subir.
    La bouche entrouverte, il la regarda, abasourdit. Elle rougissait, semblant chercher un moyen de s'échapper. Un silence gênant s'installa. Elliot aurait surement dû parler, bafouiller des excuses. Il en était pour l'instant incapable, le dégoût qu'il avait pour lui même l'empêchant de penser à formuler une phrase. Il ne pensait même pas aux sentiments que Charles avait pour lui - enfin, si, mais indirectement. Seuls les supplices qu'il lui avaient fait subir l'obnubilaient.
    "Je..." commença-t-il, sans toutefois trouver le reste de la phrase. Et à nouveau, le silence, pendant quelques longues secondes. "Je ne sais pas quoi te dire." finit-il par lâcher après avoir reprit un peu de contenance. Il haussa les sourcils, se passant une main dans la nuque. "Enfin, bien sûr, je m'excuse." rajouta-t-il, comme si ça coulait de source, tellement que ce n'était même pas nécessaire de le mentionner. Il avait lâché cela sur un ton presque désinvolte. Le bon vieux Elliot était de retour. Celui qui pour rien au monde n'aurait parlé de ses sentiments avec sérieux. Il s'en voulait de réagir comme ça, avec tant de distance, mais c'était la seule solution à ses yeux. Il avait envie de la prendre dans les bras comme il le faisait toujours, car elle avait l'air tellement perdue en cet instant, mais il avait peur qu'elle interprète cela de travers. Or, pour l'instant, aucune décision ne pouvait être prise. Il étant encore sous le choc. Il aurait voulu lui demander depuis combien de temps elle avait ces sentiments, le tout agrémenté d'un rire gras et d'une tape sur l'épaule, comme il aurait fait si le mec pour lequel elle flashait n'était pas lui. Mais là, c'était différent.
    Elliot lâcha un soupir un peu malgré lui. "Qu'est ce qu'on fait, maintenant ?" Le ton était neutre, ni froid, ni joyeux. Charles, qui le connaissait si bien, aurait pu déceler une note de peur. Le sorcier, après tout, était terrifié. C'était cette peur là qui le forçait à réagir comme il l'avait toujours fait : avec désinvolture. Il n'était pas prêt à jouer son amitié avec Charles dans une relation amoureuse qui, si elle venait à se finir, pourrait les fâcher à jamais. L'idée d'une relation en elle-même ne le rebutait pas, bien au contraire, puisqu'elle était la seule et unique fille qui pourrait peut-être lui convenir à long terme. Il avait beau rire lorsque ses parents faisaient des allusions sur leur avenir amoureux, peut-être y avait-il une part de vérité. Peut-être étaient-ils faits pour être ensemble. Mais n'était-ce pas trop tôt ? Elliot se savait bien trop immature dans sa tête pour arriver à conserver une petite amie plus que trois mois. D'un autre côté, c'était Charles. Charles, celle qui valait bien le coup de faire suffisamment d'efforts pour que leur relation marche. Charles, celle qui, si Elliot continuait à agir comme un con, risquait de partir fâchée, encore une fois. Il repensa à ce qu'il venait de dire, à son ton désinvolte, puis à sa question, qui n'avait aucun sens d'ailleurs, puisque leur avenir reposait sur ses épaules. Il avait encore agit comme un con, inconsciemment. C'était son instinct. Il grimaça, secouant la tête comme pour effacer ce qu'il venait de dire. Le rouquin posa les yeux sur elle, qui semblait si fragile. C'était Charles, sa Charles. Elliot franchit les quelques pas qui les séparait, et la prit dans ses bras, glissant sa main dans ses cheveux. Il en avait rien à faire qu'elle se fasse des idées, c'était sa meilleure amie, et elle avait besoin de soutien en cet instant, c'était tout ce qui importait. "Je suis désolé, Charles, sincèrement. Je me suis comporté comme un abruti." souffla-t-il au creux de son oreille. Voilà, des excuses en bonne et due forme, qui voulaient vraiment dire quelque chose. Oh, s'il avait su, si seulement il avait su... Il ferma les yeux quelques instants, resserrant son étreinte autour d'elle. Ce ne fut qu'après quelques secondes qu'il se recula, pour venir lui déposer un baiser sur le front. Le sorcier se détacha d'elle ensuite, un sourire gêné sur les lèvres. "J'ai juste besoin d'temps... pour hm, refléchir." finit-il par avouer, dans un murmure bien qu'ils étaient les seuls à être restés dehors par ce froid. Elle devait penser qu'il était schizophrène, à être aussi distant, puis aussi proche. Il espérait juste qu'elle comprendrait qu'il ne voulait pas hâter les choses. Il ne voulait plus agir bêtement, plus maintenant.

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R. Charles Hodgins
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MessageSujet: Re: i just don't feel like arguing right now <r.Elliot>   i just don't feel like arguing right now <r.Elliot> EmptySam 15 Jan - 7:46

Tout cela ne lui ressemblait pas. Charles n'était pas une fille violente, bien au contraire, elle pouvait faire preuve d'un sang froid déstabilisant parfois (qui pouvait aussi parfois du coup passer pour du dédain ou de la frime). C'est juste qu'elle avait été élevée ainsi, enfin pas vraiment, on ne lui avait pas dès son plus jeune âge appris à se contrôler comme ça, mais son éducation dans l'ensemble, à baigner dans tout un tas de choses différentes, à connaître le plus de choses possibles, la rassurait quant à ses moyens, du coup, elle restait maître d'elle-même en cas de problème. Savoir qu'elle pouvait à tout moment puiser dans ses connaissances pour se tirer d'un mauvais coup était très rassurant pour elle. Alors oui, pour le coup, elle était devenue d'une extrême violence soudainement, aussi bien dans ses mots que dans ses gestes. Mais vous le savez bien, à force que le vase recueille une goutte, puis une goutte, encore une autre et ainsi de suite, un jour ou l'autre, c'est inévitable, le vase finira toujours, immuablement, par déborder. Et aujourd'hui, quand Elliot lui avait posé cet ultimatum, Charles avait débordé. Et tel un barrage dont on ouvrait les vannes d'un seul coup, la puissance de ce qu'elle libérait n'était plus contrôlable.
Il faut bien dire qu'elle n'avait pas supporté qu'il puisse une seule seconde penser qu'elle préférait un simple repas dans la Grande Salle à leur amitié. Elle qui avait tout fait (en tout cas de son mieux pour ne pas heurter l'intégrité physique de son ami) pour justement préserver ce lien si fort entre eux. Une raison de plus pour qu'elle se fâche. Elle pouvait accepter beaucoup de choses, les insultes et le reste, mais que son meilleur ami la croit capable d'une chose pareille, c'était trop. Et surtout, la connaissait-il si mal que ça ? Elle se mettait à présent à vraiment douter que ce soit le cas, car même si c'était probablement la colère qui lui avait dicté ses paroles, son regard lui disait qu'il croyait en ce qu'il lui avait demandé. Il n'avait donc vraiment rien compris...
La colère est mauvaise conseillère. Outre la rime, c'est une vérité qui encore une fois, se démontrait en ce moment même entre ces deux là. Sous le joug de cette émotion, on dit et fait souvent des choses horribles. Mais c'est comme ça, le rush d'adrénaline, le trop plein plutôt, nous pousse à agir ainsi. Même si quelque part, c'est une partie de nous, latente certes, mais bel et bien de nous qui s'exprime. Habituellement contrôlée, qui s'éveillait dès que les entraves jusqu'à lors assez fortes, ne cèdent. Notre face "dark side" à tous. Mais Charles ne pensait pas un mot de ce qu'elle avait dit. Elle taquinait souvent Elliot sur le sujet, mais de façon bon enfant, pour plaisanter, qu'il ne travaille pas énormément en cours ne la dérangeait pas outre (après tout, s'il s'en contentait, et bien soit). En fait, parfois elle admirait même sa désinvolture sur ce point là, elle qui était toujours soucieuse d'avoir de bons résultats. Mais aujourd'hui, son côté sombre s'était réveillé et ce dernier voulait frapper là où ça fait mal. Et visiblement, elle avait fait mouche.

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Ce même jour, trois semaines plus tôt.
Charles était tranquillement assise dans le canapé de la salle commune, à bouquiner un ouvrage sur les Sortilèges. Il n'y avait personne, tant mieux, elle pouvait ainsi profiter amplement de sa lecture. Bien que le bruit en général ne la gênait plus (car admettons-le, il était presque indispensable dans un lieu comme Poudlard de savoir parfois faire abstraction du bruit qui vous entoure), mais parfois, elle aimait être seule pour s'offrir une pause lecture. Même si celle-ci concernait ses cours. Bref. Ainsi tranquillement installée, elle feuilletait son livre quand elle sursauta d'un coup, surprise par le bruit de la porte de la salle qui venait de claquer. Aucun doute à avoir, c'était Elliot. Car outre le fait que peu de Gryffondor faisait ce genre de choses, son "rader" lui indiquait que son meilleur ami venait d'entrer dans la pièce. Elle ne s'étonna donc pas quelques secondes après qu'il se mette à la secouer gentiment. Seulement, bien qu'au départ elle était ravie de le voir, quand il lui posa cette question en lui subtilisant son livre au passage pour s'assurer de son entière attention, elle sentit en elle une boule se nouer. Mais comme à son habitude, elle ne tomba pas dans son jeu et garda le silence, tentant simplement de récupérer son livre. Mais Elliot semblait lui bien décider à ce qu'elle finisse par coopérer. Il lui donna alors un indice. Brune. Quel indice! Ca pouvait correspondre à la moitié de l'école. Mais brune plus quidditch, oui, elle commençait à se faire une idée de qui cela pouvait être, et sa conclusion ne lui plaisait pas, mais pas du tout. C'est aussi là qu'elle commençait à sérieusement se poser des questions sur elle-même, sur sa personnalité, puisqu'il semblait si facile à beaucoup d'élèves ici d'aller à droite et à gauche quand il s'agissait de s'envoyer en l'air. Bizarrement, quand on en arrivait au sexe, l'animosité naturelle des maisons entre elles semblait fondre comme neige au soleil. Et pour une fois alors oui, Charles afficha son agacement. Supporter ce genre d'aveu, ce n'était pas vraiment agréable. On débutait tout doucement cette période où son comportement habituel se trouvait modifié par ce genre de scènes. « ELLIOT ! J'étais en train de lire, tu sais, cette activité paisible qu'ont les personnes sensées ! »
C'était sorti tout seul. Premiers signes de son changement de comportement avec lui. Mais au moins ça avait eu son effet, puisqu'il lui avait rendu son livre et qu'il la laissait tranquille. Elle aurait pu lui jeter un sort avec la réflexion qu'il lui lança en partant, mais ça n'en valait pas la peine, parce que de un, il était déjà hors de portée de sa baguette, et de deux, parce qu'elle ne préférait même pas relever ce sous-entendu douteux, même venant de sa part à lui. Elle retournait donc dans sa lecture, mais les implications du sort de transfiguration des animaux en humains ne l'intéressait plus. Une seule image lui revenait en tête. Nora et Elliot. Et quelque part, au niveau de sa poitrine, elle sentit un léger picotement. Juste au niveau du coeur...

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Elle aussi aurait pu lui faire payer tout ça. Oeil pour oeil. Mais à quoi bon ? Céder à la violence aussi facilement, ce n'était pas dans sa nature, elle ne croyait pas qu'on puisse faire comprendre une telle chose à quelqu'un en essayant de le briser physiquement. Et puis ok, ca lui aurait offert un bon défoulement, mais ça n'aurait rien changé au fait qu'Elliot était un tombeur et qu'elle en souffrait à présent. Alors elle s'était tu. Mais à force, il fallait bien qu'un jour ou l'autre, elle finisse par ne plus pouvoir se contenir, et ce moment là était arrivé. Et maintenant que le gros de sa colère avait pu s'exprimer, elle se sentait mieux, mais ça n'a duré qu'une seconde. Comme si un poids énorme se retirait de ses épaules. Avant qu'un autre ne vienne le remplacer. A voir son visage constellé de tâches de rousseur affiché un tel air, elle s'en voulu. Elle y était aller un peu fort, mais bon, au bout d'un moment aussi... A trop tirer sur la corde, un jour elle se casse. Alors oui, elle aurait préféré pouvoir partir, ne pas devoir le regarder pour le moment pour pouvoir espérer regagner un peu de courage, mais il lui bloquait la route.
Alors à nouveau le silence. Jusqu'à ce qu'il commence à bredouiller un mot. Et d'autres. Ceux qu'elle s'attendait de l'entendre dire après de telles "révélations". Et elle ne dit rien non plus, croisant les bras, plus pour se protéger que pour afficher un quelconque dédain face à ses propos. Mais le ton sur lequel il lui présenta ce qui ressemblait vaguement à des excuses la fit chanceler. En son for intérieur, elle avait l'impression qu'une main s'introduisait dans son torse et tentait de toute ses forces de lui arracher son coeur. Tout ça le laissait de marbre. En apparence du moins. Et sa question fini d'achever Charles. Qu'est-ce qu'on fait maintenant. Il lui demandait ça à elle. Comme ça. Aussi simplement. Si elle avait eut la science infuse, peut-être qu'elle aurait pu lui répondre, mais elle était tout aussi perdue que lui, si ce n'est plus aux vues de la situation. Elle venait de lui dire, même si c'était de façon peu explicite et détournée qu'elle avait des sentiments pour lui, et c'était à elle d'aviser la marche à suivre ? C'était juste un peu trop pour elle d'un coup. Elle sentait déjà les larmes approchées de la surface, et sa fierté naturelle de Gryffondor refaisait surface elle aussi. Elle voulait partir mais avant de faire quoi que ce soit, Elliot la prenait dans ses bras.

Il avait décidément le don de la surprendre aujourd'hui. Mais au moins, ce câlin improvisé et impulsif eut l'effet escompté, pour lui du moins. Charles se sentit immédiatement plus forte. Normal, elle était dans ses bras. Les yeux fermés, ses bras ceinturant Elliot, elle sentit une larme perler sur sa joue. Et elle ne se faisait pas d'idées, aucune à vrai dire. Tout ce qu'elle ressentait, c'était l'impression de revenir un peu à la vie, juste parce qu'elle pouvait le tenir dans ses bras, rétablir le contact en quelque sorte, après cet éloignement qui durait depuis des semaines entre eux. Il réussit même à la faire sourire quand il s'excusa à nouveau de son comportement. « Ca tu peux le dire oui. ». C'est vrai, il avait agit comme un abruti, mais son abruti à elle. Après quelques secondes, il fini par reculer, déposant un baiser sur son front. Elle releva doucement la tête en le regardant alors. Mais son regard passa de l'affection à l'incrédulité. Du temps pour réfléchir ? Et il lui disait ça comme ça, sans même prendre de gants ? S'était-elle tromper à ce point sur lui ? Peut-être bien. Mais elle était redevenue elle-même, alors plutôt que de s'emporter, elle rangea ses mains dans ses poches et fit quelques pas sur le côté. « Okay. », dit-elle en marquant une pause, sa voix teinté de sa déception de manière ostensible, « J'espère juste que quand tu auras réfléchi, je n'en aurai pas fait autant de mon côté. »
Elle comprenait oui, mais il devait la comprendre elle aussi. Elle ne voulait pas éternellement espérer qu'il se décide, elle avait déjà attendu assez à son goût, en endurant tout ça au passage. Elle l'aimait c'est évident, mais elle devait aussi penser à elle, à son petit coeur. Et même si ça lui briserait de devoir faire un trait sur lui, à long terme, si elle voulait espérer vivre, comme on conçoit habituellement une vie, elle devrait réussir à tourner la page, et commencer une nouvelle, où son prénom en serait exempt. A elle donc de lui poser un ultimatum. Elle lui accordait du temps, mais pas l'éternité. Et après un dernier regard vers lui, elle le contourna, prenant le chemin de la sortie du stade, sachant très bien que si elle se retournait elle céderait, regardant ainsi le sol pour se donner la force de le faire. Comme une salamandre qui sacrifie une partie de son corps pour espérer survivre face au danger. Mais quel danger pouvait-il y avoir ici ? Celui qu'on retrouvait toujours quand des sentiments entraient en ligne de mire. La perte de son âme, de son esprit quand on réalise que l'objet de votre attention restera à jamais hors de portée...

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