Glory Hand
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 Je suis pas Roméo mais toi, t'es pas Juliette |Mona|

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Jeremiah Chatterton

Jeremiah Chatterton


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MessageSujet: Je suis pas Roméo mais toi, t'es pas Juliette |Mona|   Je suis pas Roméo mais toi, t'es pas Juliette |Mona| EmptyJeu 13 Jan - 19:53

Putain ce que j'suis crevé,
Putain j'peux même plus m'endormir, à laisser passer les taxis vides.
Les mêmes p'tits trous, mêmes journaux, mais la machine tourne à vide.




    Comment un être manipulé, crée pour satisfaire son père, peut-il passer des nuits douces et colorées ? Comment puis-je espérer m’éveiller autrement qu’en sursaut alors que ces heures vont a à l’encontre de ma nature ? A l’encontre de mes rêves ? A l’encontre de ce que je suis vraiment ? De mes nuits nait toujours ce même funeste songe où je chute. Une chute lente et désarmante. Une chute dans l’eau glacée. Bon sang… Si j’étais moi. Si je n’étais privé de cette longue vie éternelle pour mener seul ma propre vie, si je ne connaissais pas de prison familiale, si je connaissais l’indépendance, je ne souffrirais d’aucun cauchemar. Je n’aurais plus jamais à me réveiller en sueur, haletant et hurlant à la mort. Dieu que je hais ces sinistres et régulières chimères. Quand l’obscurité recouvre Poudlard, je me raidis. Mes muscles tendus peinent à me porter jusqu’ à mon lit et Je veille au plus tard, repoussant ses heures malheureuses et éprouvées où la maison de Serpentard pourrait trembler de mon cri strident. Sonnette d’alarme à cette morosité grandissante. Je ne veux plus de ce destin. Je ne veux plus de ma camisole. Je ne veux plus de cette bride à mon cou me privant de tout. Faut-il que je sois sorcier compatissant pour supporter la présence de mon père ou de ma mère dans mes choix ? Faut-il que je craigne pour leur sécurité si je m’opposais à Voldemort. Paradoxal n’est ce pas ? Qu’importe, épuisé, je rejoins mes draps en priant qui voudra m’entendre que ce soir, juste pour ce soir, mes rêves soient de longs fleuves tranquilles.

    ***

    Aucun répit. Aucune exception. Je hurle à la lune. J’ouvre alors de grands yeux écarquillés de peur. Tremblant et en sueur, je me redresse difficilement. Dans mes draps trempés, j’ai chaud. Trop chaud. Que je déteste cette désarmante sensation. Je nage en plein cauchemar de nuit comme de jour, toujours ce sordide cauchemar, au point que m’éveiller me soulage. D’une main chancelante, je tâtonne sur ma table de nuit encombrée d’un verre d’eau, d’un livre et de ma baguette. Je la saisis d’une main chancelance et je lance le sort de lumière. Mon morceau de bois magique diffuse son agréable lumière et, psychologiquement, réchauffe l’atmosphère froide de crainte. Je jette un œil inquiet autour de moi. Je m’inquiète d’une éventuelle présence non-désirée. Je tends l’oreille, écoute attentivement. Rien. Pas un bruit. Pas un son sauf la respiration profonde de mes camarades de chambre. Je peux souffler, reprendre mon souffle. Je suis assoiffée mais que représentait ma soif face à ma confusion ? Je bois une gorgée d’eau encore fraîche. La stupeur de mon cauchemar s’atténue et j’espère n’avoir alarmé personne.

    Adossé contre le montant de mon lit, mes doigts fins glissent sur mon visage tendu. S’occuper est indispensable quand l’anxiété point le bout de son nez. N’est-il pas ? Le temps est impatient. Certes, les heures s’érodent au fil du temps, mais vides, elles restent interminables. Je soupire à nouveau et quittant ma couche douillette, je me penche à la fenêtre ouverte. La brise légère caresse mes joues, chatouille mon nez et je devine ce qu’elle m’apporte. Epicea, bouleau, chêne, …. Les miasmes de l’air ambiant me promettent l’horizon et je m’égare, rêveur. A l’abri de ma raison, je n’ai plus à craindre mon inconscient. Avides, mes prunelles croquent alors le décor : Le toit de la cabane hurlante, la cime de la forêt interdite,…L’horizon est si immense qu’il m’inspire la liberté. Avant cette nouvelle nuit d’épouvante, sans doute aurais-je rejoins le lac pour me cacher du monde par les hauts sapins jusqu’à ce que finisse cette affligeante nuit insomniaque. Je n’en ferai rien. L’envie de traverser les frontières invisibles vers un monde nouveau, sans barrière, m’est trop tentante. Il ne fait pas bon être un fils bien nés en ces temps nouveaux.

    Rabattant la fenêtre, je m’assois sur la chaise de cuir noir. La baguette éteinte, je suis enseveli dans les ténèbres et seul mon gris visage se détache. Je suis contrit et angoissé. Je meurs de faim mais ne trouve la force d’avaler quoique ce fût. Quelque chose ne tourne pas rond au dehors ou au-dedans de ma tête. Que signifie ce répétitif cauchemar ? Quel message renferme-t-il ? Qu’y puis-je comprendre ? La tête dans les mains, je pense à Sacha. Peut-être pourrait-elle m’aider à déchiffrer mes singuliers émois….Il n’empêche. Ma sensibilité m’empoigne avec vigueur. Moi d’apparence si fort, j’espère qu’il est un ami de confiance pour m’entendre ce soir.

    Lassée par ma chambre, l’anxiété tiraille mon estomac. Il me crie : « A table » et je fulmine. Je n’ai rien sous la main à part une boîte de chocolat oubliée dans la salle commune. Grommelant, j’enfile un pull noir et je quitte mon antre à contre-cœur Très vite, je glisse dans le vaste et vide couloir menant à notre espace réservé. Ce que Poudlard peut être triste sans vie et sans rire. J’en ai froid dans le cœur et froid dans le dos. Aussi, je m’assois dans un large fauteuil, attrape un chandail traînant sur ce dernier et m’en recouvre. Il fait frais. Frais et sombre.

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Mona Greenwood
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MessageSujet: Re: Je suis pas Roméo mais toi, t'es pas Juliette |Mona|   Je suis pas Roméo mais toi, t'es pas Juliette |Mona| EmptyJeu 13 Jan - 22:13

Tout meurt, même les étoiles se consument.
Depuis plusieurs années, dormir n’était plus un plaisir pour moi. Les rêves autrefois doux et merveilleux ne sont aujourd’hui que des cauchemars étranges et inexplicables. Je ne trouvais aucun réconfort à fermer les yeux et à me laisser dévorer par eux, piégée dans un imaginaire peuplé d’ombres et dont on ne décide pas les règles. Du moins, inconsciemment. Le sommeil m’était donc quelque chose d’étranger ou tout du moins, représentait une tâche quotidienne de plus à accomplir. Je dors car mon corps en a besoin, quand il réclame ce qui lui est dû, comme lorsque l’on doit se nourrir. Par pure contrainte et pendant quelques heures seulement, je me glisse sous mes draps froids, ma tête reposant sur un oreiller bien trop dur à mon goût. Mais ce n’est pas important, car je refuse d’être confortablement installée et prendre le risque de ne plus émerger de ma torpeur avant l’aube.

Une goutte. Deux gouttes. Trois gouttes. Quatre gouttes… Récitais-je mentalement en observant à travers la fenêtre la pluie qui, lentement, commençait à tomber. Il devait être deux heures du matin, et j’étais étendue sur mon lit, les yeux grands ouverts et les mains sous l'une de mes joues. Cinq gouttes, six gouttes, sept gouttes… Continuais-je sans jamais me lasser du spectacle qui se déroulait à l’extérieur, émerveillée par les caprices de la nature calme et claire il y a quelques instants à peine. Ploc, ploc, ploc… La pluie s'accélérait, venant s’écraser contre la vitre avec violence et de plus en plus vite. Tellement vite que j’abandonnais la partie en poussant un soupir résigné. Ce petit manège m’avait permis de chasser mes sombres pensées mais comme chacun le sait, rien ne dure éternellement. Alors l’ennuie qui m’avait quitté jusqu'à présent revint brusquement et refusa de me laisser à nouveau en paix. Je rejetais finalement les couvertures, m'assis au bord du lit et enfuis mon visage entre mes mains avant de me redresser et de secouer ma chevelure. J'observais en silence les autres filles du dortoir en train de dormir paisiblement et ne pu m'empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Ce devait être bien de pouvoir déconnecter du monde le temps d'une nuit... Pour ma part, l'inverse se produit à chaque fois, les problèmes que je m'efforce de garder dans un coin de ma tête m'assaillent violemment au moment même où je ferme les yeux.

Je frissonnais lorsque la pierre glacée des escaliers étroits frôla mes pieds nus mais ne fit pas demi-tour pour autant. A cet instant j’accueillais le froid avec indifférence, impatiente de me rendre dans la salle commune des Serpentards, loin du dortoir et de ses occupantes. La pièce déserte et silencieuse était plongée dans la pénombre, loin de m’inquiéter, cette atmosphère m’apaisait et m’apportait un certain soulagement. « incendio » Un feu naquit dans la cheminé apportant un peu de couleurs aux ténèbres et dévoilant la personne dont je n’avais remarqué la présence. Surprise je ne sursautais cependant pas et croisais impassible le regard de Jeremiah. Je n’avais pas croisé ce dernier depuis deux semaines et, je l’avoue, j’en étais en partie responsable. J’évitais le serpentard en prétextant une montagne de devoirs à réaliser ou tout simplement en jouant la carte du silence. Il ne m’avait fait aucun reproche jusqu’à maintenant et au final, j’ignorais comment il interprétait mon attitude. « Toi aussi le sommeil te fuit ?.. Encore. » Je déposais mon livre de sortilèges que je comptais lire et ma baguette sur la table basse avant de m’avancer vers le jeune homme emmitouflé jusqu’au coup. Puis je restais plantée devant lui, le dévisageant sans m’en cacher, certaine que depuis le temps il ne devait plus s’en offusquer. « Comment vas-tu ? »


Dernière édition par Mona Greenwood le Ven 4 Fév - 7:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je suis pas Roméo mais toi, t'es pas Juliette |Mona|   Je suis pas Roméo mais toi, t'es pas Juliette |Mona| EmptyVen 14 Jan - 23:34

    Et je demeurais là, seul dans un sofa usé par le temps. Les muscles de mon corps à peine éclairé par les faibles reflets de la lune, sont contractés par la fraîcheur de la pièce vide. Aussi, je remontai la couverture de fortune empruntée, très certainement, à une inconnue. D’un rose très pâle, le chandail sent bien trop bon pour appartenir à un homme. Il respire un parfum féminin, un mélange subtil de lavande et de patchouli. Il me rassure, j’en ferme les yeux et je me revois enfant, allongé auprès de ma sœur. Si seulement je pouvais franchir la porte du dortoir des filles, j’irai réveiller Sacha en douceur, qu’elle m’offre, comme dans notre enfance, son oreille attentive. Ce soir, plus qu’à l’habitude, elle me manque terriblement. Dès lors, je plonge sans trépied dans les méandres de mes souvenirs et je me souviens.

    Je me souviens de cet après-midi d’automne où Cleo, mon fléreur, feula devant la porte arrière du manoir Chatterton. Trempée, elle souffrait d’une vilaine blessure à son talon arrière droit et, malgré nos bons soins, nous crûmes tout deux qu’elle était condamnée. Mon père, étonnamment affable, la soigna avec nous et, si je me fie à mes souvenirs, ses soins la sauvèrent. C’est, sans nul doute l’unique fois où je fus fier d’être son fils. Depuis, je ne ressens plus à son égard qu’aversion et ressentiment. Comment en sommes-nous arrivés la ? Est-ce possible que d’une seule altercation, je nourrisse pareilles haines pour mon géniteur ? D’un seul refus exprimé par la moquerie ? Oui. Je le crois. Mon éventuelle intégration à la maison bleu de Poudlard aurait ravi mon cœur d’adolescent en devenir. De son rire tonitruant et patibulaire, Papa détruit mes rêves. Il leur manqua de respect. Il me froissa et me blessa jusqu’au point de non-retour.

    Perdu dans mes songes, je ne perçus la voix de la nouvelle venue. Le sort qu’elle lança échappa à mon tympan, si bien que, les paupières closes, la chaleur de la cheminée comme les crépitements du bois dans l’âtre ne sont pour moi que le fruit de mon imagination. Soudain, enfonçai dans les moelleux coussins du canapé, le bruit familier du bois de baguette sur la table en verre m’obligea à quitter la douceur de ma mémoire. Je n’étais plus le seul Serpentard insomniaque. Quelqu’un m’avait rejoint et, à contre-coeur, j’ouvris sur l’intrus de grands yeux menaçant. Ils se radoucirent pourtant très vite. L’importun n’était autre que Mona. Mona Greenwood ou l’inconnue reconnue, le courant d’air de ma vie, la complice de mes désirs charnels. Charnels…et surtout coupables. Elle est si fraîche, si jeune. Comment ne pas déplorer mon audace quand mes mains expertes découvrirent la délicatesse de sa peau de pêche ? Mais, surtout, comment la quitter sans remord si, dans un élan inattendu de sagesse, je ne goûte pas à ses lèvres ? Pour moi, la douce n’est autre que la pomme du jardin d’Eden. Elle est le fruit défendu dans lequel je croquais et croquerais volontiers. Dès lors, tandis que l'oeil un peu vide, elle stationne au pied du canapé, je lui souris, heureux de la revoir enfin au bout de ces deux longues semaines. Elle ne pouvait mieux tomber. Plus qu’un autre soir, sa compagnie était des plus appréciables.


    « C’est usant. Mais, tu dois le savoir » affirmais-je à sa judicieuse constatation. Qui mieux qu’elle pouvait me comprendre ? Après tout, n’est-ce pas dans cette même salle qu’un soir d’automne, quand tout autre dormait paisiblement, nous nous sommes rencontrés ?

    « Mais sinon, je vais bien. » la remerciais-je en libérant de la place pour qu’elle s’installe. Je l’y invitai même en lui tendant galamment la main. Si elle n’avait employé tant d’énergie à m’éviter, je n’aurais certainement pas résisté à l’envie de la serrer dans mes bras. Aujourd’hui, bien que subsiste loin de moi le moindre sentiment d’amour ou de jalousie, je ne veux pas la mettre mal à l’aise. Après tout, peut-être a-t-elle rencontré l’amour, non ?

    « Et toi ? Tes innombrables devoirs ? Tu as bien avancé ? » demandais-je sans l’ombre d’un reproche. « Tu sais que j’ai cru que tu m’évitais ? » la taquinais-je tout de même un peu.« J’ai même imaginé que tu avais rencontré le grand amour et que tu refusais de me le présenter. Tu sais, si ça devait arriver, il n’y a aucun problème. Je veux dire, toi et moi, avant, maintenant, demain ou autre, c’est un secret… »
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