Glory Hand
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 some things are better left unsaid

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Alvira Devlin
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Alvira Devlin


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MessageSujet: some things are better left unsaid   some things are better left unsaid EmptyMer 12 Jan - 16:15



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SOME THINGS ARE BETTER LEFT UNSAID
JEREMIAH CHATTERTON & ALVIRA DEVLIN
Poudlard ; January 2020



- J'espère que nous aurons le plaisir de vous recevoir à nouveau prochainement ma chère Alvira. Vous ainsi que vos parents. Je leur enverrai un hibou dès demain afin de convenir d'une date.
- Très bien... Merci encore pour votre accueil.
Et, après s'être incliné avec toute la grâce dû à son rang, Alvira sorti du hall pour retrouver la fraicheur de la soirée. L'hiver était à son apogée et pourtant la neige n'était pas encore tombée sur Londres et ses environs. A Poudlard, on attendait les premières neige à tout instant. Chaque matin les plus jeunes élèves s'éveillaient en espérant découvrir le parc recouvert d'une épaisse couche de poudreuse blanche. Alvira Devlin avait cessait depuis longtemps de s'extasier devant un si beau spectacle, comme si la beauté de la nature n'avait plus aucun effet sur elle. Simplement vêtue d'une longue robe verte émeraude et d'un châle noir qui lui avait été offert par sa grand-mère Ariadne, la jeune fille frissonna et resserra du même coup les pans du châle sur ses épaules. Elle avait peu dormi la nuit qui avait précédé ce fastidieux repas ce qui devait sans doute accentuait le froid qui régnait dehors. Bien qu'elle ne pu les voir, Alvira était pratiquement sure que les Chatterton les regardaient depuis leur fenêtre. Jeremiah avait décidé de rentrer lui aussi à Poudlard plutôt que de passer le week-end en compagnie de sa famille. Un choix que même Alvira ne pouvait lui reprocher tant les Chatterton lui inspirait le dégoût. Elle ne se retourna pas et suivi en silence Jeremiah qui l'entrainait au bout du domaine, là où ils pourraient transplaner en toute tranquillité afin de rejoindre Poudlard.

- Bon et bien, allons-y.

Soupirant, il tendit son bras à Alvira qui le pris avec ce même air de dédain qui avait parfois du mal à la quitter lorsqu'il était en sa présence. Ce soir, pourtant, elle avait fait un effort considérable en acceptant l'invitation faite par les parents de Jeremiah. Elle savait qu'elle n'avait pas vraiment le choix si elle voulait continuer à donner le change. Sa vie n'avait été faite que de sacrifices, celui-ci ne représentait qu'une infime pierre parmi toutes les autres déjà entassées derrière elle. Transplaner étant devenu une habitude, Alvira ne ressentait plus le moindre malaise depuis longtemps. Aussi atterrir-t-ils en douceur à quelques mètres de la grande grille qui fermait l'accès au château. Depuis la nuit de temps, il était interdit de transplaner dans l'enceinte de Poudlard ce qui allait les obliger à traverser tout le domaine pour enfin rentrer au château. L'idée de devoir marcher en sa compagnie n'enchantait guère la jolie brune qui s'attendait à tout moment à l'entendre lui reprocher son attitude durant le dîner. De son point de vue, Alvira n'avait pas eut l'impression d'avoir été si odieuse que cela. Elle avait été polie, avait répondu aux questions qu'on lui avait posé et avait menti lorsque cela s'était avéré nécessaire. Bien que ses propres parents lui inspiraient le plus grand dégout, elle n'allait pas dire aux Chatterton qu'elle ne vivait plus sous leur toit depuis un certain temps. Cela n'aurait rien arrangé à la situation. Alors, comme depuis des années, Alvira avait joué le rôle qu'on lui avait imposé, souriant lorsqu'on le lui demandait et parlant lorsqu'on l'y invitait. Ainsi allait la vie.

- Ça c'est mieux passé que je ne l'avais imaginé.

Les mots résonnèrent un instant à ses oreilles et elle se surpris elle-même. Avait-elle vraiment dit cela à haute voix ou était-ce son imagination qui lui jouait un nouveau tour ? Parfois elle ne savait plus très bien où elle en était tant son esprit avait été malmené. Parfois il lui arrivait de dire des choses à haute voix alors qu'elle ne le voulait pas. Sans compter que, ce soir, elle avait un peu forcé sur la le vin de sureau, comme si cela allait l'aider à supporter la terrible soirée. Quoiqu'il en soit, ils marchaient désormais vers l'immense grille qui leur barrait le passage. Alvira ne s'attendait à aucune réponse de la part de Jeremiah qui avait sans doute hâte de retrouver sa salle commune et de pouvoir ridiculiser le nom de Devlin auprès de ses amis Serpentards. Elle même n'aspirait qu'à une chose : retrouver son lit et essayait tant bien que mal de trouver le sommeil. Ce week-end l'ennuyait déjà énormément tant elle avait pris de retard dans ses devoirs. Il lui fallait rédiger 25 centimètres de parchemin sur un sujet qui ne la passionnait absolument pas en cours de potions. Le seul point positif qu'elle pouvait trouver à ce cours était le professeur Isaacs, ancien de la maison Gryffondor. Au moins elle n'avait pas à souffrir les railleries d'un professeur foncièrement mauvais. Un nouveau frisson la parcouru tandis qu'un vent plus fort qu'à l'ordinaire se levait. Finalement peut-être que la neige pointerait le bout de sa robe demain matin...

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Jeremiah Chatterton

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MessageSujet: Re: some things are better left unsaid   some things are better left unsaid EmptyMer 12 Jan - 20:54

    Le son de sa voix. Rien d’autres à ajouter. Chaque mot de mon père chatouillant mes tympans m’horripilait. Sous ma chemise, mes poils se hérissaient. Sous la table, ma jambe droite tremblait. Pourtant, alors qu’il me brûlait les lèvres d’exiger son silence dans une désagréable boutade, je me suis abstenu de tout commentaire. Je n’ouvris la bouche qu’en cas d’extrême nécessité et je laissai lâchement Alvira mener tambour battant la conversation. Seuls les propos délicats délogeaient le mutisme de mes habitudes. Des propos délicats tels la date du mariage, question à la une de ce repas familial. Comme si nous en parlions entre nous ? Aurait-il oublié qu’il s’agit de son projet ? Qu’aucun de nous deux ne désiraient cette noce ? La Gryffondor me détestait et moi….moi, je n’en savais rien. Aussi, j’ai subrepticement glissé à mon père qu’il serait plus adapté et préférable d’en rediscuter à la fin de l’année scolaire. Ma mère me trouvait raisonnable quant à son époux, il était véritablement déçu et ne dissimula pas son déplaisir. Au moins, à défaut de l’inespérée sympathie de mon géniteur puis-je apprécier le charme non feint d’Alvira. Sa démarche céleste battait l’air dense s’insinuant sournoisement dans sa robe émeraude et les pans ondoient à sa suite, dévoilant un morceau de sa peau lisse et laiteuse. Jamais je ne la trouvai plus radieuse. Bien sûr, lorsqu’elle s’avança dans le hall de Poudlard, je me gardai de la complimenter mais, j’ai retenu toute marque de mépris inopportun.

    Que soit bénie l’heure de notre délivrance. Embrassades et salamalecs dans l’embrasure d’une porte étaient ma rédemption. Dans moins d’une demi-heure, nous serons tout deux rentrés à Poudlard. Elle rejoindrait ses camarades à la cravate rouge et jaune tandis que moi, nouvel insomniaque, je calmerais mes nerfs sensibilisés par cette exécrable soirée devant le feu de cheminée de ma propre salle commune. Après les promesses d’un prochain rendez-vous aussi désagréable, nous étions enfin prêts à partir et, puisqu’espionné par mes parents – je n’en doutais pas – je tenais la main de ma promise du bout des doigts. Je me permis même de lui sourire avant de l’emmener loin de cet enfer. L’enfer de la famille Chatterton. Ironiquement, avant de transplaner, je chuchotai : « Au revoir et bon vent » à l’adresse de mes parents assourdis par les murs de leur lugubre manoir.


    ***

    Atterrissant à quelques pas de l’immense et majestueuse grille de notre école, je soupirai profondément, arrachant l’angoisse sinueuse tapie au fond de mon estomac. J’époussetai ma veste et mon pantalon de costume et j’entamai de quelques pas la longue distance qui nous séparait de la grande porte. Je marchais à ses côtés dans un parfait silence, ressassant toutes les injures dont j’aurais volontiers écrasé les membres de ma famille. Si j’ouvrais la bouche, je ne pourrais être courtois. Or, compte tenu des efforts surhumain de la jeune femme, être odieux serait des plus déplacés. Aussi, les mains derrière le dos, je respirai à pleins poumons l’air chargé d’humidité. L’air était froid mais le ciel était assez dégagé pour observer les étoiles brillantes comme la lune ronde qui ornent le manteau noir de la nuit. Nous avancions lentement et les yeux rivés vers ce ciel annonciateur de neige, je me perdis dans la contemplation de l’hypnotique astre de nuit. J’étais comme envouté. Aussi, lorsque la voix chantante d’Alvira réveilla mon esprit engourdi, je trébuchai sur une pierre. Pour éviter la chute, je me rattrapai de justesse au bras de la demoiselle.

    « Ouf. C’était moins une. Je ne t’ai pas fait mal. Ca va ? » m’excusais-je en m’assurant qu’elle n’avait rien mis à part la morsure du froid sur sa peau nue. « Je suis désolé. Je ne regardais pas où j’allais…. Et, tu m’as surpris. » confessais-je sur le ton de la confidence. « Tu es rassurée par le dénouement de cette soirée. Ca me dépasse. »

    En ce qui me concernait, la soirée ne releva pas le niveau de ma journée. J’étais stressé, fatigué, nerveux et ce soudain contact me troubla légèrement. Quand était-ce arrivé la dernière fois ? D'ailleurs, ce genre d'émoi s'est-il déjà présenté à moi ?

    « Une véritable catastrophe. Voila ce que ça m’inspire. Maintenant, si tu veux, on peut toujours fixer la date du mariage si ce n’est pas si terrible que ça. »

    Et comme je le pressentais, en insistant sur les derniers mots, je me montrai impudent et impertinent.

    « Par Merlin, si tu étais aussi intelligente que tu n’es belle, on ne serait pas dans cette situation » accentuais-je alors que j’ôtais ma veste pour la lui tendre. Elle frissonnait tandis que ma colère me réchauffait. Et, si ma galanterie dénotait de mon ton, c’est tout ce qu’elle m’inspirait. Un mélange savant et indescriptible d’intérêt et de dédain.


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Alvira Devlin
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MessageSujet: Re: some things are better left unsaid   some things are better left unsaid EmptyJeu 13 Jan - 11:47



Le frisson qui l'avait parcouru quelques secondes plus tôt s'était transformé en un sursaut franc et net lorsqu'il s'était rattrapé à elle afin d'éviter sa chute. Elle leva les yeux au ciel en soupirant, l'air visiblement exaspéré par son comportement. Elle dégagea son bras de son étreinte dans un mouvement brusque et avance d'un grand pas comme pour se mettre en sécurité loin de lui. Elle haussa les épaules sans rien répondre. Que pouvait-elle bien dire ? Rien ne serait jamais assez bien pour lui. Alvira avait toujours cette désagréable sensation de n'être qu'une moins que rien lorsqu'il était avec elle. Cette même sensation qu'elle ressentait chaque fois qu'elle rentrait chez ses parents. Jeremiah ne se gênait jamais pour lui faire savoir qu'elle n'était rien, ou du moins pas grand chose. Et bien qu'Alvira ai depuis longtemps appris à ne pas faire attention à ce genre de choses, la douleur restait la même. Elle ne se débarrasserait jamais du mal qu'elle ressentait à chaque fois qu'il osait ouvrir la bouche pour lui lancer des remarques désobligeantes à la figure. Ne l'écoutant désormais que plus d'une oreille, Alvira était planté devant l'immense grille, attendant que le gardien daigne l'ouvrir. « Maintenant, si tu veux, on peut toujours fixer la date du mariage si ce n’est pas si terrible que ça. » Son cœur rata un battement et sa respiration s'arrêta l'espace de quelques secondes. Elle toussota, plus pour se donner de la contenance qu'autre chose, et fit vole face.

- Je suis sure que ton cher papa a déjà tout organisé jusqu'au repas !

Au même moment la grille s'ouvrit enfin et Alvira s'engouffra la première à travers la brèche pour enfin fouler le domaine de Poudlard. Les nerfs à vif, la jeune femme marchait à vive allure, espérant ainsi mettre le plus de distance possible entre elle et lui. C'était peine perdue, bien sur. Il marchait aussi vite qu'elle et n'eut aucun mal à la rattraper. Il se planta soudainement devant elle, l'obligeant à s'arrêter net et un peu brusquement. Les sourcils froncés, la réplique qu'elle attendait et appréhendait tomba et l'assomma littéralement. « Par Merlin, si tu étais aussi intelligente que tu n’es belle, on ne serait pas dans cette situation » Aucun son ne parvint à sortir de sa bouche tant elle était blessée. Elle regarda alternativement son visage et la veste qu'il lui tendait comme si ce geste effacerait la moquerie qu'il venait de lui langer au visage. Et, alors qu'elle croyait ne plus réussir à dire quoique ce soit, elle se mit à parler d'une petite voix. Une voix qu'elle aurait aimé entendre plus assurée et plus forte qu'elle ne l'était en cet instant. Cette voix qui résonnait dans sa tête et tout autour d'elle lui était étrangement familière. C'était cette même voix qu'elle avait à chaque fois que son père la faisait volontairement et avec acharnement souffrir.

- Je te demande pardon ? Ce n'est pas de ma faute tout ça.

Elle consentit à lui prendre la veste des mains mais, au lieu de la poser sur ses épaules, elle la jeta violemment à terre et poursuivit sa route vers le potager. Comment osait-il dire ça ? Elle n'avait pas demandé à ce qu'on la marie à un homme comme lui ! Elle n'avait jamais rien demandé à personne. On se contentait de choisir pour elle et de lui dire où aller sans jamais lui demander son avis. Voilà comment marcher sa vie depuis sa naissance. Elle marchait avec une telle rapidité qu'elle manqua plus d'une fois de tomber. Finalement elle ralentit le pas, sa fureur n'étant pas retombée pour autant. Elle se souvenait tout à coup de paroles que la sœur de Jeremiah avait prononcé et elle n'arrivait pas à y croire. C'était impossible. Alvira se retourna, ouvrit la bouche et se ravisa. Mieux valait gardait cela secret. Ça n'en valait pas la peine. « Tu sais, tu ressembles vraiment à ton père. » Peut-être risquait-elle gros à dire cela mais elle s'en fichait. Que pouvait-il faire de plus ?

Alvira resta planté, droite comme une poutre, la lumière de la lune baignant son visage pâle. Elle allait l'affronter une bonne fois pour toute. Si il devait vraiment devenir son mari alors elle ne se laisserait pas faire de la sorte. Elle en avait assez d'être le souffre douleur permanent. Assez de souffrir jours après jours...

- Oui lui aussi me trouve un tas de défauts. Ça doit surement venir du fait que je n'ai pas l'immense privilège d'être à Serpentard ! Ses yeux brillaient d'une pointe de folie et semblait lancer des éclairs.

Elle n'avait pas cessé d'entendre dire que la seule maison qui valait le coup à Poudlard était celle de Serpentard, que tous les autres n'étaient pas assez bien et qu'un jour ils le paieraient. Alvira avait gardé son calme, essayant tant bien que mal de garder les yeux fixés sur son assiette durant toute cette pénible conversation. Elle avait fait preuve d'un sang froid qu'elle ne se connaissait pas. Mais ce soir, maintenant qu'ils étaient seuls, la coupe était pleine et Alvira ne voyait plus pourquoi elle devrait se taire.


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Jeremiah Chatterton

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MessageSujet: Re: some things are better left unsaid   some things are better left unsaid EmptyVen 14 Jan - 8:10

    Qui ne dit mot consent. A son silence, je déduis qu’elle n’était pas blessée, du moins, pas physiquement. Son revêche bond en arrière me confesse que ma chute aurait mieux valu. Loin de moi l’envie de l’importuner, mais moi, je ne l’entendais pas de cette oreille. Nul n’apprécie choir en public sur un sol boueux comme personne n’aime être marié de force. Dieu que cette situation m’est pesante. A trop chercher la parade, le sommeil me fuit. Parfois, à bout de force et à court d’idées, je m’imagine partager ma vie avec elle. Et, j’avoue, elle est tout ce qu’un homme pourrait désirer. De longs cheveux soyeux, des yeux caramel, un teint lumineux, la grâce d’un cygne, d’interminables jambes, elle est appréciable, appréciée, soit la douceur incarnée. Que pourrais-je lui reprocher ? D’être d’une autre maison ? Je m’en moque ! D’être une redoutable adversaire au Quiddich ? Foutaises. Trop puéril, ce n’est pas moi. Non. Mes reproches sont plus sournoises, plus égoïstes. Je la maudis d’être trop charmante, attrayante et surtout, tentante. Elle est le choix de mon père. M’abandonner à toute déférence donnerait à ce dernier les pleins pouvoirs. Il n’aurait plus l’avantage, gagnerait la bataille et l’enorgueillir encore me briserait. Je l’ai déjà trop fait, j’ai trop donné de moi, de ma raison et de ma vie. Mon avant-bras me le rappelle chaque jour. Aussi, manquant cruellement de compréhension, je ne peux m’empêcher de rabrouer avec cynisme son irritant optimisme. Car elle ne se trompait pas. La cérémonie devait être réglée aux millimètres près.

    « Evidemment. Mon père est un dictateur. » affirmais-je en haussant les épaules, impuissant.

    A peine arrivé devant la grille que cette dernière s’ouvrit. Derrière, un antipathique gardien releva notre identité pour finalement nous laisser pénétrer dans Poudlard. Alvira me devança d’une marche rapide, sans doute pressée d’en finir avec ce tête à tête qui tournait au vinaigre. Victime de ma frustration cachée derrière une critique venimeuse, je l’offusquai assez pour la voir blêmir. D’une voix trop faible et trop vulnérable pour asseoir pleinement sa révolte, elle protesta, s’aidant d’un geste pour jeter ma veste à terre. Je l’envisageais furieuse mais la devinais déçue. Dès lors, une bouffée de remords me submergea. J’étais injuste. Malheureusement, l’accabler de ces déplaisantes doléances me soulage. En l’injuriant, c’est mon père que je défie.

    J’aurais aimé lui présenter mes excuses. Elle ne méritait pas pareils châtiments. Ne sommes nous pas dans le même bateau ? Peut-être pourrait-on unir nos forces pour s’opposer à cette union qui nous pend au nez dès la fin de cette année ? Je baissai la tête et, accélérant le pas, j’esquissai un geste vers son épaule pour interrompre sa course folle pour confesser ma bêtise et justifier mes tords. J’étais à deux doigts de trouver le courage mais elle me coupa la parole, m’ôtant repentir et bon sens. Quiconque me compare à mon père s’expose à ma colère. C’était pour moi évident. Et, tandis qu’elle me provoquait, immobile et déterminée, je serrais les poings. Mes jointures blanchirent et, moins solide, ma baguette aurait pu se briser. Pour n’avoir à perdre mon sang-froid, j’aspirais au silence. Son silence. Je l’avertis même de se taire dans un murmure qu’elle sembla ignorer, aveuglée par l’impérieuse nécessité de la mise au point. Dans ce cas, à quoi jouait-elle ? Croit-elle qu’il est possible d’apprivoiser un lion courroucé ? J’en doute. Elle sait ce qu’elle fait. Ses allusions à ma maison le confirme mais ne me calme pour autant. Piqué au vif, j’avance d’un pas, approche ma bouche de son oreille et la retient par le bras, anticipant sa retraite. Alors, hargneux, je siffle au cœur de son pavillon :


    « Je n’ai rien de comparable à mon père. C’est un tyran. Une crapule. Une ordure. »

    A court d’irrespect, je ne m’étends pas sur le monstre qu’il est. Qu’ajouter ? Mon aversion pour mon père n’a besoin d’aucun mot pour exister. Elle est la, concrète et tangible. Poison indolent entretenant ma rancœur et nourrissant ma haine. Pourtant, je ne me tais pas pour autant. Reculant et relevant la manchette de ma chemise préalablement ouverte de ma main libre, je dévoile mon avant-bras tâché par la marque des ténèbres. D’hiver comme d’été, je la cache soigneusement. Toujours. Mon appartenance aux manges-morts ne relève pas de mon choix personnel. Comment pourrais-je en être fier ? Mais devant ce ramassis de bêtise, je lui ordonne de bien l’observer.

    « Regarde » réitérais-je pour qu’elle n’esquive son regard « Tu crois vraiment que c’est un privilège pour moi ? Tu crois que je l’ai choisi ? Non. Je n’ai pas eu le choix. J’ai dû la fermer, supporter et devenir ce qu’il a voulu que je sois. Il ne se soucie pas de ce que je pense ou de ce que je veux. Je suis sa marionnette et personne ne me demande mon avis. Personne. Tous les jours, je dois supporter des responsabilités qui ne sont pas les miennes. Tu veux ma place ? Prends-la, peut-être que comme ça, tu arrêteras de croire que tu es la seule à avoir eu la vie dure et que tu te regarderas un peu moins le nombril. Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir partir sans risquer sa vie. Je ne suis pas suicidaire. »

    Certes, d’extérieur, je n’ai pas tempêté. Le murmure de ma voix est sec mais, à l’intérieur, je fulminais. Pourtant, plus je vide mon sac et plus mes épaules s’allègent. J’en baisse légèrement la tête, refusant de lire dans ses yeux des sentiments dont j’aurais honte ou au contraire, nuirait à ma vanité. Et doucement je la délie de ma force. Je lui rends son autonomie, répétant plus calme :

    « Je ne suis pas comme mon père. Je n’ai juste pas le choix. C’est tout ».
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Alvira Devlin
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MessageSujet: Re: some things are better left unsaid   some things are better left unsaid EmptyVen 14 Jan - 13:52



« Tais toi. » Ces mots d'avertissement Alvira ne les entendis pas. Ou plutôt n'avait-elle pas eut envie de les entendre. Elle les avaient tout simplement balayé et laissé de côté. Elle ne voulait plus se taire. Elle ne pouvait plus se taire. Cette fois c'en était trop. Pourquoi devrait-elle jouer plus longtemps cette comédie ? Pourquoi devait-elle garder le silence et jouer à la femme parfaite ? Ce rôle ne lui convenait pas. Et pourtant elle le jouait à la perfection depuis une quinzaine d'année. Elle n'avait pas eut le choix et, peu à peu, elle s'était fermé au monde, oubliant que la personne qui se trouvait en face d'elle dans le miroir n'était autre qu'elle-même. A force de jouer on perd le sens de la réalité. On se perd soi-même. Alvira commençait à comprendre et à s'apercevoir combien son petit jeu était pervers. Elle n'y gagnerait rien à la fin. Rien d'autre que plus de souffrances. Elle avait tant menti qu'elle-même ne savait plus où se trouvait la vérité. Tout se mélangeait dans sa tête, son esprit avait, parfois, du mal à distinguer le bien du mal. Le mal qu'elle haïssait tant et qui s'était pourtant emparé d'elle. Sans le vouloir, sans même s'en apercevoir, Alvira Devlin avait fait le mal. Cette affreuse pensée s'insinua en elle comme le venin d'un serpent et, alors qu'elle amorçait un mouvement pour fuir, elle sentit un violente pression sur son bras. Il n'y avait aucun moyen de se dégager tant il était plus fort qu'elle. Sa baguette, rangé soigneusement dans la manche de sa longue robe lui était inaccessible dans l'immédiat. « Je n’ai rien de comparable à mon père. C’est un tyran. Une crapule. Une ordure. » Ses yeux, qui jusque là étaient resté fixés sur la main qui la gardait prisonnière, croisèrent le regard courroucé de Jeremiah. Un rire sarcastique, à peine audible, s'échappa alors de la fine gorge d'Alvira.

- C'est vrai que tu n'es pas une ordure toi ! Vrai aussi que tu n'es jamais odieux avec qui que ce soit, et surtout pas moi !

Elle aurait aimé poursuivre, lui dire qu'il n'était qu'un sale petit gobelin plein d'arrogance. Mais aucun mot ne daigna sortir de sa bouche. Enfin, il relâcha son étreinte lui permettant ainsi de masser quelques secondes son bras endoloris et de porter sa main valide là où se trouvait sa baguette. Elle savait qu'elle n'hésiterait pas une seconde à s'en servir. Même si il connaissait des sorts qu'elle-même ne maitrisait pas. Ou du moins le pensait-il. Cependant, plutôt que de sortir sa propre baguette, Jeremiah dévoila son avant bras et lui mis sous le nez la marque des ténèbres. Instinctivement elle détourna les yeux. Leur pères n'avaient jamais caché leur fierté quand à faire parti de l'armée de Voldemort et Alvira détestait cette marque plus que tout. Plus même que sa famille, si cela était possible. Jusque là elle ignorait que Jeremiah possédait lui aussi cette horrible marque. Bien sur elle avait toujours eut quelques soupçons. Après tout si le père en est un, pourquoi pas le fils ? Et ce soir il lui prouvait qui il était. Un monstre. Une fois de plus elle tenta de s'échapper mais il la retint encore et la lui ordonna de regarder. Ses yeux emplis de dégoût se posèrent sur son avant bras et elle attendit. Elle écouta sans dire un mot ce qu'il avait à dire. Surprise par sa voix et son ton, elle n'ouvrit pas la bouche une fois qu'il eut terminé. Comme si elle essayait tant bien que mal de digérer la confession. Il avait raison. Elle ne valait guère mieux que lui, ou que son père, parfois. Elle se montrait égoïste chaque jour de sa vie. Elle n'avait rien de la fille bien que certains pouvaient s'imaginer connaître. Mais si Alvira agissait ainsi, si elle se montrer égoïste et froide, c'était simplement pour se protéger des gens comme lui. Elle ne pouvait plus souffrir. Au fond d'elle, Alvira sentait qu'une nouvelle souffrance, aussi grande que celle qu'elle avait connue étant enfant, risquait de la tuer. Elle même portait ses propres marques. Des marques invisibles et pourtant douloureuses. Mais aussi des marques bien visibles, souvenirs d'une souffrance sans fin. Prenant soudainement conscience qu'elle n'avait rien dit depuis plus d'une minute, elle essaya de se redonner de la contenance. Peine perdue. Ses yeux avaient sans doute parlaient pour elle et elle se surpris à détester sa grand-mère Ariadne pour lui avoir transmis sa beauté et ses yeux. La souffrance se lisait en elle comme dans les pages d'un livre. Pourtant aucune larmes ne coula sur ses joues et ce ne fût pas non plus une voix calme et empli de regrets qui s'éleva dans les airs. Au contraire sa voix était ferme et déterminée. La voix de quelqu'un qui s'efforce une fois de plus à être quelqu'un d'autre. Quelqu'un qu'elle n'était pas.

- On a toujours le choix ! Il te suffisait de dire non. Mais bien sur, je comprends. La facilité. Dire oui est toujours beaucoup plus simple. S'abaisser, se soumettre et se mettre à genoux vaut mieux que de mourir pour nos idées ! Je suis peut-être égoïste comme tu le dis, mais moi au moins j'ai le cran de dire non. Je peux me regarder dans un miroir tous les matins et me dire que j'ai eu raison. Que j'ai fais le bon choix même si ce n'est pas simple. Est-ce que tu peux en dire autant Jeremiah ?


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Jeremiah Chatterton

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MessageSujet: Re: some things are better left unsaid   some things are better left unsaid EmptyLun 17 Jan - 19:51

    Je me savais indifférent, d’apparence froide, antipathique et peut-être même fat et vaniteuse mais, pas odieux. Non. Ainsi, cette révélation me fait mal comme un coup de poignard en plein cœur. Un coup de canif à mes propres promesses. A présent, Je comprends mieux les menaces d’Elliott. Mes remarques acerbes, mes calomnies l’auraient donc fait pleurer ? Quel idiot. Lorsque je l’ai rencontré, je me suis promis de ne pas la blesser davantage. Tout comme pour moi, notre mariage ne devait pas la ravir. Elle y était obligée, forcée, attachée au choix de nos parents. Ce jour funeste, je me suis montré discret et courtois et je me jurai que je ne l’importunerais pas. Visiblement, j’ai fait une grave erreur. J’ai négligé son émotivité et, à ma décharge, je ne me croyais pas capable de la blesser.

    En toute mauvaise foi, j’aurais pu la contredire. J’avoue. J’étais même fortement tenté. Toutefois, bien que je réfute toute ressemblance avec mon père, je n’oserais nier qu’il m’arrive, de temps à autre, d’être saumâtre. Pourquoi ? Parce que, je dois bien l’avouer, elle me plait plus que je ne voudrais. D’ailleurs, jamais je ne l’avais vu si en colère, son charme en était décuplé. Elle était troublante, déstabilisante, même culpabilisante. Une piqûre d’abeille dans ma nuque raidie. C’est ce sentiment qui m’intima d’être sincère, de lui révéler mes secrets jalousement cachés, par tout les temps, sous les manches d’un pull ou d’une chemise. Et comme à l’accoutumée, je manquai franchement de délicatesse. Je négligeai sa sensibilité comme sa fragilité. Elle s’en frictionnait le poignet, accentuant ma responsabilité et, ses yeux juraient qu’elle se tenait sur ses gardes. Moi, je n’esquissai aucun geste vers ma propre baguette. Physiquement, je ne voulais pas la blesser. Mentalement, je regrettais m’être montré si dure. Certes, demain sans doute, ma rancœur envers mon père prendrait le dessus sur la conscience du mal que je lui ai fait. Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie d'être un autre.

    Pourtant, à l’instant précis où sa fragilité se lit sur son visage, je suis submergé de remords. Des remords qui, après ma tirade, m’imposèrent de changer de ton, de me calmer, de me détendre et surtout, d’éviter soigneusement les prunelles dégoutées qu’elle poserait sur moi. Désormais, à ses yeux, je ne serai jamais rien de plus qu’un mange-mort et en aucun cas, je ne voulais déchiffrer dans son regard cette offensante mais naturelle répulsion. Aussi, tout deux plongés dans un silence malsain. J’en étais gêné et je risquais une œillade discrète vers ma jeune fiancée. Elle est affligée. La tristesse et la souffrance se lisent sur ses traits tendus. Et, tandis qu’elle les déguise derrière un timbre assuré et un discours acerbe, tout ses efforts sont inutiles. Elle ne peut cacher son désarroi.

    Ces mots sous-entendent que je suis un lâche, qu’en sorcier libre, le choix de refuser la pression de mon père n’était pas exclu. Bien sûr, en théorie, elle avait raison. Dans la pratique, les faits sont bien différents. Qui rêverait d’une vie de reclus ? D’une vie de fugitif pour avoir oser dire « non » ? Elle-même ne souffre-t-elle pas de son exil ? De sa solitude ? De l’omission de ses parents incapables de la rendre heureuse ? Je voulais ni de mon destin ni du sien. A tout peser, à bien choisir, je préférai rester aux côtés de ma sœur. Elle est mon seule soutien, sans elle, je ne suis plus grand-chose.


    « Tu te trompes » réfutais-je en soupirant. « Si tu crois que j’ai tout accepté sans jamais me plaindre, tu fais erreur. J’ai essayé de me rebeller, je n’ai récolté que du mépris et des menaces. Je suis piégé. Alors, j’attends de quitter Poudlard un diplôme en poche. La, les choses seront différentes….Toi, tu peux peut-être te regarder dans une glace en étant fier de toi. Tu as pris des décisions et tu les assumées. Mais, est-ce que ça te rend plus heureuse ? » demandais-je en cherchant à capter son regard. « Permets-moi d’en douter. Tu n’es pas plus heureuse que moi. J’ai décidé de faire mes choix plus tard et moi aussi j’assume. Ce qui m’angoisse le plus, c’est…d’être incapable de repousser ce mariage jusqu’à la fin de l'année. La, je dirai non. Et, tu seras libérée de moi et ….du mal que je te fais » alléguais-je avec certitude.

    « C’est bien ça le problème, je me trompe ? En plus de ne pas être totalement heureuse, je t’ai blessée plus souvent que je n’aurais dû. C’est pour ça que tu ne supportes pas être dans la même pièce que moi. Crois-moi, je suis désolé mais les choses ne changeront pas. Etre agréable avec toi, te parler avec gentillesse c’est dire à mon père que son choix était judicieux et je préfère mourir plutôt que lui faire ce plaisir. Je préfère apprendre à te détester que le contraire. » confessais-je sur le ton du remords.

    Ma verve m’étonnait. J’étais plus volubile qu’à l’habitude. Je lui confiais à mi-mot les raisons de ma méchanceté gratuite. J’alla même jusqu’à lui promettre que :


    « Si tu veux, après cette discussion, on peut faire comme si on ne se connaissait pas du tout. Ca….m’évitera de te faire du mal…ou de nous en faire. »

    Car je détestais celui qu’elle m’obligeait d’être.


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Alvira Devlin
PSYCHO GIRL ϟ i don't believe in heaven...i've been living in this hell.
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MessageSujet: Re: some things are better left unsaid   some things are better left unsaid EmptyMar 18 Jan - 15:39



Sa main droite serrait à présent sa baguette avec force sans qu'elle ne s'en soit aperçu. Comme si son corps ne répondait plus à sa raison mais à une toute autre force. Elle ne l'avait cependant pas encore sorti de sa manche comme si finalement la nécessité d'un combat était inexistante. Alvira tentait simplement de se protéger comme elle le pouvait. Combien de fois avait-elle eut envie de lever sa baguette et de hurler stop ? Ce n'était pas le courage qui lui manquait. Elle n'avait pas peur d'engager les combats et avaient montré plus d'une fois qu'elle était digne de la magie. Digne de posséder ces pouvoirs magiques et digne de son rang. Cela n'était pourtant jamais assez. Il en fallait plus, toujours plus. Elle était prête à lui lancer un sort, n'importe lequel pourvu qu'il souffre. Elle se sentait même prête à lui lancer un sort Impardonnable, ceux là même qu'elle s'était jurée de ne jamais utilisé. Ses yeux s'abaissèrent à nouveau pour contempler avec mépris la marque des Ténèbres. Comment pouvait-il vivre avec ça ? Elle ne pouvait pas ignorer ce qu'elle avait vu ce soir. Elle méprisait les partisans de Voldemort et avait fait bien des promesses pour les détruire. Si seulement elle était un peu plus forte. « Mais, est-ce que ça te rend plus heureuse ? Permets-moi d’en douter. Tu n’es pas plus heureuse que moi. » Sa main devenait douloureuse tandis qu'elle blanchissait de plus en plus tant la pression qu'elle exerçait sur sa baguette était forte. Peu lui importait qu'il soit plus fort et plus âgée. Aucune importance qu'il connaisse des sorts qu'elle ne maitrisait pas pourvu qu'il est mal. Pourvu qu'il sache qu'elle n'avait rien d'une lâche. Pourvu qu'il sache qu'elle n'était pas un pantin. La colère avait envahi tout son être et pourtant, au fond d'elle-même persistait encore quelques bons sentiments. Malheureusement ils leur étaient impossible de se manifester. Alvira ne permettrait pas à ses faiblesses de percer. Surtout pas maintenant.

- Tu ne me connais pas !! Hurla-t-elle, si bien que les corbeaux cachaient derrières les potirons du potager s'envolèrent en hâte.

Elle avait, volontairement ou non, oublié le reste de son discours. Peu lui importait qu'il ai essayé. Elle n'en avait même aucune preuve. Tout ce qu'elle voyait c'était cette marque gravée à jamais sur son avant bras gauche. Cette marque qui faisait de lui un être mauvais, un être damné et soumis à la volonté du mal incarné. Sa baguette avait quitté son nid douillé et pendait au bout de sa main devenue blanche. Sa poitrine se soulevait plus souvent que d'ordinaire, son cœur battait plus fort que jamais. La fin de l'année. Alvira avait presque oublié que cette année devrait bien finir un jour. A la fin de l'année il s'en irait. Elle reviendrait à Poudlard et il ne serait plus là. Ils pourront alors vivre leur vie et oublier.

- Non !!

Elle avait levé sa baguette en un geste qui n'avait rien de provocateur en soi. Puis, son ton se radoucie, comme si elle ne parlait plus à quelqu'un qui la emplissait de haine mais plutôt à quelqu'un qui l'avait profondément déçu. A quelqu'un envers qui elle éprouvait une sincère pitié.

- Tu ne seras jamais libre. Tu es l'un d'entre eux. Lorsque tu quitteras Poudlard tu crois vraiment qu'il va te laisser vaquer à ta petite vie ? Il t'appellera comme tous les autres... et toi tu accourras pour le servir parce qu'en disant non ils te pourchasserons, te trouverons et te tuerons sans le moindre scrupule.

Elle ne connaissait que trop bien ce genre de situations. Elle avait vu bien trop de fois son père se volatiliser au cours d'évènements importants dans sa vie. « Ton père est quelqu'un d'important, il a des obligations à respecter. » Les paroles de sa mère n'avaient jamais atténué la douleur. Alors, doucement, sans s'en rendre compte, Alvira Devlin s'était construite une muraille de pierre autour de son âme et de son cœur, l'empêchant ainsi de souffrir et d'aimer. La vie lui avait alors paru plus facile, plus abordable. Elle abaissa sa baguette, ferma les yeux quelques secondes et les rouvrit en regardant droit devant elle. Pendant une fraction de seconde elle avait eut peur. Peur que sur son visage il puisse lire la souffrance et la détresse. Pendant une seconde elle avait eut peur de sentir des larmes couler sur ses joues. Il lui fallut rassembler son courage afin que rien ne puisse laisser sous entendre qu'elle était faible à ce point. Elle ne s'abaisserait pas à pleurer. Pas devant lui, ni devant personne. Elle était dotée du courage des Gryffondor. Du courage de toute une armée, mais surtout du courage d'un homme qui avait donné sa vie pour défendre la liberté. Le visage d'Albus Dumbledore s'insinua dans son esprit et un fin sourire apparu sur le visage d'Alvira qui ne s'en rendit pas compte. Il lui était égal, à présent, qu'il lui adresse ou non la parole dans les prochains jours.

- Je ne t'obliges à rien. Conclut-elle d'un ton dégagé et plus ou moins serein.


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