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Sujet: Soft trees break the fall [R.] Dim 9 Jan - 0:36
I can't find my way anymore And I cannot heal the wounds I've created And I can't let go of what's killing me
« Cher journal, Une nouvelle journée se termine à Poudlard. Il ne s’est rien passé aujourd’hui. Je n’étais pas d’humeur après avoir reçu un hibou de mon père ce matin. Oh, tout va bien pour lui, il m’a simplement demandé si je rentrais à la maison pour les vacances de Noël. Je ne sais pas quoi lui répondre, d’un côté il me manque et il ne supporterait sans doute pas de passer ces deux importantes semaines sans moi… de l’autre côté, il y a Declan ici. Comment garder un œil sur lui si je suis à l’autre bout du pays ? La période des fêtes de fin d’année est propice à la romance et aux rapprochements, je ne peux pas me permettre de ne pas être près de lui pour en profiter. Je ne veux pas passer un réveillon à me morfondre et à pleurer dans ma chambre comme l’année dernière, ça ne serait acceptable pour personne. En plus, j’ai une nouvelle potion à tester, si mes dosages sont bons, elle devrait provoquer une acné du plus bel effet et à durée illimitée chez quiconque l’effleure des lèvres. Je n’ai pas encore décidé de l’identité de mon cobaye. Peut-être cette pimbêche de Serpentard que je voyais souvent avec Declan à la fin de l’année dernière, il ne doit plus trop la côtoyer mais il vaut mieux prévenir que guérir. D’autant plus qu’elle a une peau très nette, si mes souvenirs sont bons, parfaite pour suivre la progression des plaques… »
Lilybet s’interrompit dans son écriture, son attention attirée par du mouvement en provenance de l’étage du dessous. Un coup d’œil sur l’horloge murale lui indiqua que le dernier cours venait de se terminer, il devait par conséquent s’agir de la foule d’élèves qui revenaient travailler sur leurs devoirs. Elle haussa les épaules, reprenant sa plume afin de terminer au plus vite son résumé de la journée écoulée avant que ses camarades de chambre n’investissent les lieux, piétinant son espace vital avec leurs jacassements puérils. Dire que Lily ne s’entendait pas avec elle relevait de l’euphémisme – bien qu’en théorie, ses « colocataires » n’aient jamais fait le moindre effort pour l’incorporer dans leur petit groupe – mais ces dernières étaient totalement à l’opposé de son caractère. Elles ne semblaient respirer que pour raconter des ragots inintéressants et se comportaient en cliché ambulant lorsqu’il s’agissait de plaire à un garçon. Répugnant. Par-dessus le marché, elle était bien trop renfermée pour oser dire quoi que ce soit ou écrire une dérogation pour un changement de chambre. A quoi bon ? Les trois autres Poufsouffles savaient avoir leur utilité lorsqu’il était question de découvrir des nouveaux filtres et sorts ; certes, elles ne donnaient pas souvent – même jamais – leur consentement, mais là résidait toute la beauté de la chose. Lily leur avait déjà expliqué qu’il n’était pas dans leur intérêt de la traiter comme une moins que rien, elles avaient jugé inutile de prendre garde, ce qui leur arrivait par la suite était donc parfaitement logique. Enfin, logique aux yeux de la jeune Attfield. Sa vision des choses étaient quelque peu ébranlée ces derniers mois et puisque personne ne faisait attention à ses faits et gestes, elle avait développé une définition de ce qui était mal, ce qui ne se faisait pas, un peu particulière. En d’autres termes, elle n’avait plus aucune limite et pouvait se montrer cruelle là où, encore deux années plus tôt, elle était l’un des êtres les plus adorables que la Terre ait jamais portés.
Avant qu’elle n’ait eu le temps d’écrire un autre mot de plus, une voix qu’elle ne connaissait que trop bien fit battre son cœur plus fort. Sans qu’elle eût besoin de se concentrer, ses cheveux perdirent plusieurs tons, pour se teinter d’un éclat blond doré, et des boucles soyeuses remplacèrent son triste mais néanmoins impeccable lissage. Elle avait pu constater ce phénomène, qu’elle ne cherchait même plus à maîtriser, dès lors que Declan était dans les parages. C’était comme si son organisme décidait de lui-même de la représenter telle qu’elle avait été quand ils étaient encore ensemble. Il l’avait aimée ainsi après tout, cette réflexion inconsciente était on-ne-pouvait-plus sensée si l’on prenait en compte qu’elle ne vivait plus que pour le récupérer. Lilybet ouvrit en trombe l’un des tiroirs de sa table de chevet, échangea une fiole contre son journal intime, et s’empressa de descendre les escaliers. Elle s’arrêta à mi-chemin, à l’endroit précis où elle avait une pleine vue sur la salle commune. Il était bien là, installé sur une chaise dans le fond, en pleine conversation avec un autre élève. Elle constata d’un simple coup d’œil qu’il n’était pas au sommet de sa forme – encore une fois – et elle attendit qu’il terminât sa discussion avant de s’approcher avec un sourire engageant. « Comment s’est passé ta journée ? » demanda-t-elle sur un ton enjoué qui tranchait avec les pensées qui l’avaient précédemment ennuyées. Elle avait beau partager la plupart de ses cours, elle se faisait un devoir de lui poser la question dès qu'elle en avait l'occasion. Un moyen de lui prouver qu'elle s'intéressait à lui chaque jour.
Sujet: Re: Soft trees break the fall [R.] Dim 9 Jan - 2:07
Une journée de plus venait de s’écouler. Encore une fois, il s’était montré assez minable durant les cours, inattentif ou bien complètement sur les nerfs, il avait été incapable de faire une chose de bien durant les cours. En réalité il ne faisait que foirer tout ce qu’il entreprenait et tout cela à cause d’une chose ridicule mais, au final, vitale : le sommeil. Depuis la rentrée, il faisait souvent de terribles insomnies et était incapable de trouver le sommeil et lorsque c’était le cas, il était la cible de terrible cauchemar plus vrais que nature qui ne faisait que le perturber. Ajoutez à cela une vie sociale lamentable et vous obtenez Declan Myer, un lamentable élève de Onzième année qui était en train de couler. Ses parents ne cessaient de répéter que, puisqu’il possédait désormais la marque des ténèbres, sa vie allait changer mais ils ne savaient pas à quel point. Il détestait cette stupide marque. Il détestait sa famille. Il se détestait encore plus d’avoir été aussi faible et d’avoir cédé aussi facilement mais il tentait de se rassurer en se disant qu’il l’avait fait pour sauver la vie d’une personne chère à son cœur alors il n’était pas une mauvaise personne au fond, pas vrai ? Perdu dans ses pensées – toujours les mêmes – Declan était en train de peser le pour et le contre à savoir s’il était réellement une bonne personne. Il ne put obtenir un résultat puisqu’un de ses camarade de chez poufsouffle vint prendre place à ses côtés alors que tous les deux étaient dans la salle commune. «Je peux te parler Declan ? » fit le jeune homme. Myer, leva les yeux vers lui, lui offrant un simple signe de tête en guise de réponse. Le jeune Poufsouffle l’aurait volontiers envoyé balader s’il ne s’agissait pas d’un des types avec qui il partageait une chambre. «Je te dérange pas au moins ? » fit le petit blond – légèrement effrayé – avec un sourire nerveux. Pour changer, Declan se contenta de secouer la tête bien qu’en réalité, oui, il le dérangeait. Son camarade commença alors à lui parler d’un problème bien précis et Myer découvrit alors que le blondinet était le porte-parole de la chambrée. Ces derniers étaient agacés par les réveils à répétitions de Declan qui, lorsqu’il se réveillait d’un de ses mauvais rêves n’était pas des plus discrets. Si seulement ils savaient à quel point il en avait lui aussi assez de ces cauchemars et des angoisses qui revenaient chaque nuits sans aucune exception. Mais le jeune homme ne broncha pas et promis de faire des efforts… Sans être certain d’y parvenir.
A peine avait-il fermé les yeux, histoire de se détendre, qu’une voix plus que familière vint à nouveau le déranger. Il se serait montré glacial si la personne en question n’avait pas été Lilybet. Il se mit à lui sourire – pas le sourire le plus radieux qui soit, mais elle devrait s’en contenter étant donné son humeur – «Jolis tes cheveux » lâcha-t-il le plus simplement du monde. Lily et Declan avaient été ensemble durant un bon moment, elle avait été son premier amour et même s’il avait mis fin à cette histoire, il gardait une certaine affection pour la demoiselle dont la douceur arrivait encore à le toucher. Le jeune homme ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire lorsqu’elle lui demanda comment s’était passé sa journée. Amusant car ils avaient été ensemble la plupart du temps. «Si tu veux tout savoir, pas terrible… » S’il se montrait aussi ouvert et franc envers Lily, ce n’était pas par hasard. La demoiselle avait les moyens de l’aider à régler certains problèmes. «J’ai… » il marqua une pause volontaire, histoire d’attirer la curiosité de Lilybet «J’ai encore ces problèmes de sommeil, tu sais ? Ces cauchemars… Et ce type… » Declan pointa du doigt son camarade de chambre qui s’était installé à l’autre bout de la salle commune. «Il me dit que mes camarades de chambres en ont assez de moi et de mes réveils un peu… Bruyants » Un peu était un euphémisme car lorsque le poufsouffle sortait d’un terrible rêve, c’était en hurlant. Declan s’enfonça un peu plus dans le fauteuil puis posa les yeux sur la demoiselle «Je suis épuisé. Je suis bon à rien… » Même si il attendait une aide précise de la part de son ex petite amie, il était sincère.
«Et j’aime vraiment tes cheveux.. » il se répétait mais bon sang qu’il aimait la chevelure si parfaite de Lilybet à cet instant précis. Il se souvenait encore de l’époque où il pouvait jouer avec. Il se sentait nostalgique de cette époque qui semblait beaucoup plus simple.
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Sujet: Re: Soft trees break the fall [R.] Dim 9 Jan - 16:25
Lilybet ne pouvait défaire son regard du visage de Declan, un observateur extérieur aurait dit d’elle qu’elle était entièrement hypnotisée et, en un sens, il aurait été dans le vrai. Le jeune homme avait ce pouvoir sur elle, de lui faire oublier le reste du monde, de l’emmener dans un univers à part dans lequel ils étaient les uniques protagonistes. Ce fantasme se développait chaque jour un peu plus depuis qu’il avait décidé de mettre un terme à leur relation de couple. A l’époque, elle n’avait pas compris ses raisons, cette sentence apparaissant au-delà du réel, toutefois elle avait fini par cesser de poser des questions à ce sujet. Il ne la détestait pas, ne l’ignorait pas, continuait de venir la voir de son plein gré pour lui parler, elle pouvait s’en contenter pour l’instant. D’un côté, cette séparation n’avait fait que renforcer l’amour qu’elle éprouvait à son égard puisqu’elle chérissait au centuple le moindre moment qu’ils partageaient. Un regard échangé dans un couloir, un cours passé côte à côte, ou une conversation privée dans la salle commune comme aujourd’hui. Elle avait retrouvé la saveur des choses en même temps que sa complicité d’avec lui. Apprécier les petits détails de la vie était un credo qui l’aidait à tenir le coup, Declan lui avait appris cela malgré lui. Elle lui était tellement reconnaissante de tout ce qu’il avait apporté, apportait et apporterait très certainement encore à son existence. Si seulement il lui laissait l’occasion de lui dire. Depuis qu’il l’avait quittée, il avait érigé cette fichue barrière entre eux qui, hélas, n’autorisait plus le passage du moindre sentiment prononcé à voix haute. C’était présentement ce qu’elle détestait le plus chez lui – l’unique chose, d’ailleurs – qu’il l’empêche de lui confier son cœur. Que lui préfère ne rien partager le regarder, mais la cloîtrer dans un enclos hermétique dans lequel se mêlaient amour et fureur n’avait rien de sain. C’était sans doute ce qui contribuait à la rendre folle, qu’elle ne puisse plus s’exprimer librement.
Ses joues rosirent sous le coup du sourire de Declan, juste avant que ses jambes ne menacent de se dérober lorsqu’il complimenta sa chevelure. Son don avait fini par payer. Elle baissa la tête comme une petite fille gênée par ce gentil mot, ses fossettes ressortant comme jamais à cause du sourire qu’elle aurait été incapable de retenir. Son visage passa de l’émerveillement à une expression concernée lorsqu’il lui fit brièvement part de ce qui s’était déroulé au cours de sa journée. Elle s’avança d’un pas, la tête légèrement penchée sur le côté tandis qu’elle écoutait la suite. Ses yeux ne le quittèrent que pour chercher celui qui lui avait parlé quelques secondes plus tôt, celui qui s’était plaint et elle serra les dents en incrustant la figure du blondinet dans son esprit ; elle ne pouvait décemment pas régler les comptes de Declan dans la salle commune, à la vue de tous ses camarades, toutefois elle se promettait qu’il ne s’en sortirait pas facilement. Lui et les deux autres élèves qui partageaient la même chambre que Myer. Se plaindre des cauchemars d’autrui était inadmissible et lâche, comme si Declan décidait de lui-même de ne pas parvenir à trouver le sommeil ! Se retournant à nouveau sur le beau brun, Lily tapota discrètement la poche dans laquelle elle avait auparavant glissé une fiole puis alla chercher l’un des confortables tabourets mis à disposition des élèves – dégageant sans ménagement le Deuxième Année qui y avait pris place – pour le ramener devant Declan. Sa réflexion fut perturbée par le nouveau compliment qu’il fit sur ses cheveux ; il avait cette fois utilisé le verbe « aimer », provoquant un émoi déstabilisant chez Lilybet qui eut du mal à articuler et dut s’y reprendre à deux fois avant de parvenir à parler. « Et moi je n’aime pas te voir dans un tel état. » Elle se pencha, posa ses mains sur les siennes et murmura, leurs deux visages désormais très proches : « Je conçois que tu sois fatigué mais je t’interdis de dire des sottises pareilles. Tu n’es pas un bon à rien. » Elle autorisa ses doigts à parcourir la chevelure de Declan – dieu qu’elle adorait ses cheveux –, son pouce s’attardant un peu à l’orée de son front. Elle dut se contenir pour ne pas l’embrasser et, tout à coup, elle se rappela ce qu’elle devait faire.
« Installe-toi, là, » lui ordonna-t-elle en se redressant et désignant le tabouret. Son expression ne souffrait pas la discussion et Declan sembla le comprendre puisqu’il obéit sans broncher. Lily avait échangé sa dernière fiole de philtre de Paix contre des ingrédients rares, elle ne pouvait par conséquent pas en proposer à son ami, elle trouva toutefois une parade à la potion. Quelque chose de beaucoup moins magique mais dont les effets pouvaient s’avéraient tout aussi bénéfiques. Elle prit place sur le fauteuil qu’il venait de libérer, l’avança d’un demi-centimètre puis posa ses mains sur les épaules de Declan. Elle se mit à le masser délicatement, sentant ses muscles tellement noués qu’elle en avait mal pour lui. « Je ne sais pas ce qui te préoccupe en ce moment, mais je veux que tu arrêtes de t’en faire à propos de ton manque de sommeil et de tes cauchemars. Je me charge de ce problème. » Ses doigts se promenèrent par-dessus son pull, appuyant ça et là sur des endroits qu’elle savait stratégiques, espérant du plus profond de son cœur que ce petit massage improvisé fonctionne. Certes, le simple fait de le toucher réchauffer son corps tout entier, cependant elle était trop préoccupée par son bien-être pour voir ce moment privilégié de façon égoïste. Elle voulait vraiment qu’il se sente mieux.
Sujet: Re: Soft trees break the fall [R.] Dim 9 Jan - 21:06
Sa fatigue était telle, qu’il en était arrivé au point d’avoir des idées noires et d’envisager le pire mais il savait qu’il ne devait pas craquer. Garder le contrôle, c’était le plus important. Mais assis dans la salle commune en compagnie de Lilybet et de son sourire contagieux et rassurant, il se sentait presque apaisé – presque, car il avait toujours quelque chose en tête. Vider son esprit n’avait jamais été une chose dont il était capable. Si la demoiselle se pliait en quatre pour le rassurer et lui remonter le moral, chose qu’il appréciait sincèrement, il n’avait qu’une idée en tête : qu’elle lui fournisse une potion pour son sommeil, c’était aussi simple que cela. Lui demander directement aurait été l’option d’une personne normale, car après tout la jeune femme n’avait rien d’un monstre et elle accepterait sans doute volontiers de l’aider mais l’esprit de Declan fonctionnait différemment. Sa relation avec Lily était différente. Il ne pouvait pas lui demander un service comme ça, il avait trop peur qu’elle s’imagine qu’il ne faisait que de se servir d’elle et de sa grande connaissances en potions – ce qui était en partie le cas – depuis leur rupture, il faisait très attention à ce qu’il pouvait dire à la jeune Poufsouffle. Elle lui était précieuse en tant qu’amie et en tant qu’aide pour les cours.
A cran, il fut surpris de voir les mains de Lilybet se poser sur les siennes mais ce n’était pas désagréable de sentir que quelqu’un tenait à vous et s’occupait de vous avec une douceur extrême. Oui, parfois il se demandait pourquoi il avait décidé de rompre, dans les souvenirs qu’il avait de leur couple il n’y avait que de jolis moments. Une relation parfaite et c’était sans doute cela qui l’avait lassé, la perfection l’avait ennuyé. Mais pour l’heure, il était tout simplement charmé par son éternel calme et ses paroles réconfortantes. «Lily, pourquoi est-ce que tu continues à t’occuper de moi de cette façon ? » non, il ne comprenait toujours pas pourquoi la belle était toujours pleine d’attention à son égard. Il ferma les yeux lorsque cette dernière s’autorisa des gestes tendres envers lui. Il se mit à nouveau à lui sourire «Mais je ne me plains pas. » fit-il amusé[/i]. « Mais j’ai toujours cru que tu me détesterais après notre rupture… »
Sans trop comprendre ce qui se passait, Lilybet lui avait ordonné de s’installer sur le tabouret qu’elle avait été cherché un peu plus tôt. Declan n’émit aucune protestation et se posa exactement là où elle lui avait demandé, légèrement inquiet. La demoiselle n’était plus dans son champ de vision et il devait l’admettre il était légèrement inquiet. Peut être avait-il parlé trop vite et que Attfield n’avait pas digéré la rupture et avait attendu tout ce temps pour se venger et elle avait choisi cet instant pour le faire payer. Ou peut être était-il juste parano. Quoiqu’il en soit il sursauta lorsqu’il senti des mains se poser sur ses épaules. Un regard furtif derrière lui et il réalisa qu’il ne s’agissait que de Lily qui avait opté pour un massage. Un truc non-magique. Il devait l’admettre, c’était agréable, et il se fichait bien des regards amusés des autres élèves présents dans la salle commune. Certains devaient sans doute penser que le couple Attfield/Myer était de retour. «Je ne savais pas que tu faisait ça…Pourquoi tu ne m’a jamais massé auparavant ? » un large sourire était visible sur le visage de Declan. La technique de Lilybet semblait marcher, puisque – effectivement – il se sentait nettement plus détendu.
Quant à ce qui le perturbait tant, il n’allait pas lui donner de réponse. En fait il était prêt à ignorer cette phrase jusqu’à ce que la demoiselle ne lui révèle qu’elle avait l’intention de se charger de ce problème. Declan, intrigué, se tourna vers elle interrompant le massage. «Qu’est ce que tu veux dire par ‘je me charge de ce problème’ ? Tu as l’intention de rester à côté de mon lit jusqu’à ce que je m’endorme ? » Trêve de plaisanterie, il espérait vraiment qu’elle allait proposer l’option potions.
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Sujet: Re: Soft trees break the fall [R.] Dim 9 Jan - 22:06
Prise de court par l’interrogation de Declan, Lily resta un instant hésitante quant à la réponse à donner. S’agissait-il d’une question rhétorique ayant pour but de la remercier de façon détournée ou bien souhaitait-il réellement connaître le fond de sa pensée ? Elle ne pouvait évidemment pas tout lui raconter, il se serait enfui au triple galop, elle jugea par conséquent préférable de jouer la carte de l’humour, ce qui lui permettait de ne pas se défaire de son sourire lumineux. « Il faut bien que quelqu’un le fasse, non ? Et à moins que tu trouves quelqu’un de mieux placé que moi pour prendre soin de toi, ce rôle me revient de droit. » Elle jeta un regard circulaire dans la salle commune, à la recherche d’un inexistant bras qui se lèverait pour prendre sa relève, ayant démontré qu’elle était bel et bien la seule personne à se soucier de lui, elle haussa les épaules avec une expression entendue, mais toujours rieuse, sur le visage. Elle préserva au mieux son air réjoui même quand il mit sur le tapis le sujet le plus tabou qui existait entre eux : leur séparation. « Il faut croire que je ne suis pas rancunière et que je tiens à toi. Ce n’est pas parce que notre relation a changé d’étiquette que je dois me mettre à te haïr. » Elle-même ne croyait pas une seule seconde le ramassis de conneries qu’elle débitait. Il y avait bien un fond de vérité – elle ne pourrait jamais le détester et elle tenait incontestablement à lui – mais elle n’avait jamais au grand jamais admis leur statut de « simples amis ». Par ailleurs, Declan était le seul à s’imaginer que les faits et gestes de Lily étaient ceux d’une « simple amie », n’importe quel observateur extérieur aurait remarqué qu’elle agissait davantage comme une parfaite petite amie. Elle était en quelque sorte piégée dans une relation de couple à sens unique dont tout le monde était témoin hormis le principal intéressé.
Captivée par le massage, concentrée à l’extrême sur le moindre de ses mouvements afin de ne pas appuyer trop brusquement, elle mit du temps avant de répondre à sa question. « Tu ne m’as pas laissé le temps de partager tous mes petits secrets avec toi. » En plus de le sentir se détendre sous ses doigts, elle avait remarqué son changement d’intonation, signe que l’énervement du jeune homme diminuait considérablement. « Je t’aurais sans doute massé avant mais, étrangement, tu n’étais pas aussi tendu quand on était ensemble, » ajouta-t-elle le plus innocemment du monde. Attfield avait formé ses talents en matière de massage en s’occupant de relaxer son père qui était un éternel anxieux ; elle le revoyait encore enfoncé dans son vieux fauteuil dégarni, se prenant la tête dans les mains parce que trop de pensées le perturbaient et que son corps lui faisait mal à force de partir dans des missions pour le Seigneur des Ténèbres. En s’occupant de la sorte de son paternel, chaque jour depuis qu’elle était en âge de tenir debout et d’arriver à la hauteur des tiroirs de la cuisine, elle avait développé plus d’un atout qui faisait d’elle un bon parti à marier. Declan avait manqué une occasion de le découvrir, cependant, dans sa grande bonté, Lily était disposée à lui offrir une seconde chance. Il n’était pas trop tard pour se rendre compte qu’elle était la fille idéale pour lui.
Alors qu’elle maudissait silencieusement le pull épais qui l’empêchait de faire correctement son travail sur les épaules de son camarade, ce dernier la força à s’arrêter en se retournant. Elle ouvrit ses paumes devant elle, craignant qu’il ne la sommât de ne plus le toucher parce qu’il s’était rendu compte qu’il trouvait, au fond, cela désagréable. Fort heureusement, il n’en fut rien. L’espace d’un instant, elle prit ses paroles au mot et s’imagina dans son dortoir, la main dans la sienne et une autre contre sa joue afin de l’aider à s’endormir. Elle était persuadée de faire un effet plus bénéfique que la meilleure des potions. Lily secoua la tête pour reprendre ses esprits, ses boucles barrant son visage jusqu’à ce qu’elle les remette vite fait derrière son oreille. « Tu ne trouves pas que ce serait une bonne idée ? » Derrière sa plaisanterie, elle espérait qu’il acquiesce. « Mais, non, je pensais à quelque chose de plus radical et qui a déjà fait ses preuves... » Elle sortit la petite fiole et la présenta à Declan dans un geste solennel. La minuscule étiquette était illisible malgré tout l’effort qu’elle avait déployé pour écrire le nom de la potion dessus. « Sommeil sans rêve, » dévoila-t-elle avec une pointe de déception dans la voix. Aussi plaisante soit la perspective de le voir aller mieux, s’il retrouvait rapidement la forme, elle pouvait dire adieu aux moments en tête-à-tête comme celui qu’ils partageaient à cet instant.
Sujet: Re: Soft trees break the fall [R.] Lun 10 Jan - 2:52
(C) tumblr
Touché par la générosité de Lilybet, le jeune homme en oublia presque tous les problèmes qu’il ne cessait d’accumuler. Declan ne pourrait jamais se montrer assez reconnaissant envers la belle pour tout ce qu’elle faisait pour lui. Comment faisait-elle pour être si disponible ? Cette question lui resta en tête un instant. Oui, il était touché de voir qu’elle tenait à s’occuper de lui mais et elle alors ? Qui s’occupait de Lily ? En y réfléchissant, lui ne montrait pas autant d’attention envers elle et commençait à se sentir coupable. «Mais et toi ? » fit-il en l’observant attentivement. «Qui s’occupe de toi ? » A son tour il imita ce que la belle avait fait il n’y a pas si longtemps et se mit à la recherche de cette personne qui prenait soin d’elle. Declan se sentait désolé, coupable mais sans réfléchir une seconde de plus, il lança joyeusement – sacré contraste avec le Declan abattu qui était à cette même place à peine quelques minutes auparavant «Je vais veiller sur toi maintenant. Mais attention, il y a des inconvénients…Je vais surveiller de près les garçons qui t’approcheront. » C’était évidemment une blague. Même s’il devait admettre qu’il serait bien embêté de voir Lilybet avec un autre. D’une, elle serait moins disponible pour lui et alors il serait dans la mouise lors des cours de potions mais surtout, il serait jaloux. Mais Declan était néanmoins ravi de voir que la rupture n’avait en aucun gâché leurs rapports, il était ravi de l’entendre dire qu’elle ne le détestait pas et de les voir maintenant amis. De bons amis, voilà ce qu’ils étaient. Voilà au moins une chose qui ne changeait pas dans sa vie qui était plus que chaotique en ce moment.
Alors comme ça, la jeune poufsouffle avait des secrets. Ce serait mentir que de dire qu’il ne fût pas intrigué par cette réflexion car après tout, si Attfield était adorable, elle n’en restait pas moins énigmatique lorsqu’on l’observait attentivement. Bien entendu, Declan s’imaginait en savoir plus que les autres mais au fond il est vrai qu’il y avait des zones d’ombres. Mais voulait-il vraiment tout savoir ? Lily était parfaite telle qu’il la voyait et il ne voulait pas gâcher cette vision en découvrant de sales petits secrets. Mais s’il découvrait d’autres petites cachotteries dans le même genre que les massages alors là il n’était pas contre, bien au contraire. «Tout le monde à le droit à ses petits secrets.. » lâcha-t-il soudainement perdu dans ses pensées alors qu’il était justement en train de penser à son petit secret, celui que personne ne devait découvrir. De cette marque qu’il cachait tous les jours, effrayé à l’idée d’être découvert. Il songea que Lilybet pourrait comprendre. Ou bien non, sans doute le repousserait-elle et alors il n’aurait plus personne pour s’occuper de lui. Seigneur, absolument tout lui faisait repenser à cette marque, il devait arrêter. L’évocation de leur relation par Lily fût l’occasion parfaite pour se changer les idées. C’est de nouveau amusé qu’il leva les yeux vers la jeune femme. «Oh tu plaisantes, j’espère ? Septième année, A.S.P.I.C. ? Si j’étais pas tendu à ce moment là alors… J’aurais mérité un massage… » il finit par en rire après avoir fait une petite moue boudeuse. Et encore une fois la magie Lilybet avait fait des miracles, Declan était à nouveau lui-même, souriant comme si rien n’avait changé.
Il avait l’image de Lilybet à ses côtés tous les soirs, en train d’attendre qu’il s’endorme. L’idée était amusante il devait l’admettre, aussi s’empressa-t-il de répondre «Une bonne idée mais tu ne me supporterais plus à force, ma pauvre.. » Il pensait sincèrement que la jeune femme pouvait se lasser de sa présence, quand quelqu’un à sans cesse besoin de votre présence, réclame votre pour des choses diverses et variées, cela à quelque chose de lassant, non ? Et bien dernièrement, Declan avait le sentiment de devenir un être encombrant, aussi fut-il ravi de voir Lilybet sortir une fiole de sa poche. Voilà ce qu’il voulait. Il en était tellement heureux qu’il se précipita vers elle et déposa un baiser sur la joue. Il s’empara de la fiole comme s’il avait l’objet le plus précieux qui existe entre les mains. «Comment savait-tu que j’en aurais besoin ? » l’interrogea-t-il avant de secouer la tête et d’ajouter «Tu me sauves la vie. Encore. » Declan observa longuement la petite fiole. Il aurait encore besoin de cette potion, c’était certain mais lui était incapable de la faire. «Lily, je voudrais pas abuser de ton aide mais… » Mais il allait le faire, il en avait besoin. «Tu sais à quel point je suis lamentable lorsqu’il s’agit de potions et je me demandais si tu pouvais m’aider. Ou m’en procurer. Je sais que je t’en demande beaucoup… » et là il jouait sur les sentiments en lui lançant un regard de chien battu qui faisait toujours effet sur la gente féminine.
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Sujet: Re: Soft trees break the fall [R.] Lun 10 Jan - 23:28
Depuis son plus jeune âge, Lilybet avait été contrainte de se débrouiller par elle-même. Sa mère partie et son père bien trop inquiet de tout avaient été des facteurs déterminants qui l’avaient forcée à grandir très rapidement. A un âge où les enfants apprennent tout juste à lire, la petite Attfield se trouvait derrière les fourneaux, à préparer des mixtures qui n’auraient pas remporté un franc succès dans un concours de beauté mais qui avaient le mérite de remplir deux estomacs. Une ménagère modèle avant d’être une petite fille, voilà ce qu’avait été son quotidien. Loin d’elle l’envie de se plaindre de son sort, au contraire, elle n’aurait échangé son enfance contre rien au monde, toutefois cela expliquait l’expression d’étonnement qu’elle eut en écoutant Declan. Elle haussa simplement les épaules, elle était assez grande pour prendre soin d’elle toute seule. Son esprit repartit plusieurs années en arrière et ce fut à nouveau la voix de Myer qui la ramena dans le présent. Avait-il seulement conscience des mots qu’il lui murmurait ? Du pouvoir qu’il avait sur elle ? A chaque parole formulée par ces lèvres qu’elle chérissait tant, il mettait son cœur au supplice. Et il n’en avait aucune idée. « Ca ne devrait pas te rajouter trop de travail, j’accepte. » D’aucun pouvait remarquer que nul représentant de la gent masculine ne rampait aux pieds de Lilybet. Elle n’était pas impopulaire ou repoussante, bien au contraire, en son temps elle avait eu quelques prétendants, cependant elle avait cette fâcheuse manie de repousser quiconque ne s’appeler pas Declan Myer. Les bruits de couloir étant ce qu’ils étaient, sa réputation de prude avait été mise en avant et, par conséquent, les mâles avaient déserté. S’était-elle plainte un jour ? Pas le moins du monde. Au contraire, les moins nombreux les parasites, le mieux elle se portait. Exploiter le filon de la jalousie ne lui était jamais venu à l’esprit non plus ; elle ne se voyait pas jouer la comédie, elle ne voulait pas tricher. Et, non, empoisonner les potentielles partenaires de Declan n’était pas de la tricherie mais de la simple prévention.
Tout le monde a le droit à ses petits secrets. Cette phrase resta longuement ancrée dans le cerveau de Lily. Elle n’estimait pas que posséder un semblant de don pour le massage relevait du secret, certes elle ne lui avait jamais mentionné – c’était là un élément si naturel que ça ne lui avait jamais traversé l’esprit – mais elle lui avait confié tellement d’autres choses résolument importantes. Il était, par exemple, le seul être dans tout Poudlard à savoir pour sa mère, à la fois sa condition de moldue et les circonstances de son abandon. Elle lui avait fait confiance à ce point. Au moment de leur séparation, Lily avait vécu quelques temps avec le regret de lui en avoir dit autant mais le recul l’avait convaincue qu’elle avait fait le bon choix. La personne la plus importante dans sa vie connaissait son souvenir le plus important, c’était d’une logique imparable. L’espace d’une seconde, elle souhaita lui demander quel était son grand secret, à lui, ce qui l’empêchait de dormir convenablement la nuit. Une force invisible la retint. Au lieu de cela, elle l’accompagna dans son rire en se remémorant l’anecdote en question. « Mais là c’était différent, c’était une bonne tension, celle de l’envie, du besoin de réussir ! Je m’en serais voulu de ne pas te laisser expérimenter cela… » En outre, si ses souvenirs étaient bons – et ils l’étaient – ils avaient, à l’époque, trouvé un autre moyen d’évacuer la pression des examens.
« Il va bien falloir que tu te mettes dans le crâne que je n’en aurais jamais assez de toi, » annonça-t-elle en enfonçant l’un de ses doigts dans l’épaule de Declan afin d’appuyer ses propos. Son expression avait beau entretenir la plaisanterie, elle ne pouvait pas faire preuve de plus d’honnêteté. Si seulement il prenait la peine de gratter le mince vernis d’enjouement derrière lequel elle se dissimulait, il remarquerait à quel point elle était déchirée de l’avoir si près, mais à la fois si loin. Le baiser qu’il déposa sur sa joue fissura un peu plus sa carapace. Elle ferma les yeux pour apprécier l’intégralité de ce trop court échange puis les rouvrit sur le visage extatique du jeune homme. Il était aussi heureux qu’un enfant le jour de Noël et il devait cette bonne humeur à elle et à elle seulement. La question du « comment elle avait su » resta en suspens, le temps qu’elle remette ses idées en place, cependant elle n’eut pas l’occasion de répondre, il était déjà passé à autre chose. Elle demeurait là, face à Declan, les bras pendus le long de son corps et des étoiles plein les yeux. Yeux qui semblaient profiter de la situation pour changer discrètement de couleur. Le marron naturel s’était éclairci de teintes dorées qui rendaient littéralement son regard lumineux. « Je ferai tout ce que tu voudras… » Son murmure se perdit dans le brouhaha de la salle commune – la grande majorité des élèves avait choisi ce moment précis pour descendre de leurs dortoirs afin de se rendre au repas du soir – et elle se rendit compte qu’elle avait besoin de se ressaisir. « Je serai ta fournisseuse officielle de sommeil jusqu’à ce que tu n’en ais plus l’utilité ! » Ses épaules se secouèrent en un mouvement de contentement. Oui, elle lui fabriquerait ses potions. Peu importait si cela lui entraînait des problèmes avec l’administration de l’école. Elle était prête à prendre ce risque, parmi tant d’autres, pour lui.
Sujet: Re: Soft trees break the fall [R.] Mar 11 Jan - 16:39
C’est de cette manière que Declan venait d’obtenir le poste de protecteur de Lilybet. Il faisait la promesse de faire plus attention, de veiller sur elle et de repousser les éventuelles ordures qui lui voudrait du mal. Tout cela était bien joli en théorie, mais en pratique qu’en serait-il ? Combien de temps cette nouvelle lubie durerait-elle ? Il était connu que le jeune homme ne terminait jamais ce qu’il commençait et il venait de s’engager dans quelque chose d’important. Même si au fond, il avait pris cela sur le ton d’une blague. Néanmoins, il ferait attention à la jeune femme car il fut piqué par une curiosité malsaine quant à savoir si des garçons lui tournaient autour. Elle prétendait qu’il n’en était rien mais comment pouvait-il être certain qu’elle disait la vérité ? Il est vrai que la question ne le regardait pas ils n’étaient plus ensemble et par conséquent la demoiselle était libre de faire ce qu’elle voulait – lui ne s’était pas gêné, bien au contraire – mais Declan aurait aimé avoir son mot à dire sur les possibles petits amis qu’elle pouvait avoir. «Et aucun garçon ne t’intéresse ? » demanda-t-il en tâchant de paraître le plus détaché possible. Jalousie ? Oui. Mais remettons les choses dans le contexte : Lilybet avait été son premier amour, il avait bien le droit d’éprouver une certaine jalousie envers le prochain type qui poserait les mains sur elle, non ? D’ailleurs cette idée le rendit malade. «T’es pas obligée de répondre, c’était juste une question comme ça… » Ce qu’il voulait dire était plutôt ‘s’il te plaît ne répond pas.’ Il serait capable d’aller traquer le type en question. Car, oui, il imaginait déjà un élève dans la vie de la Poufsouffle. Incroyable la vitesse à laquelle son cerveau pouvait s’imaginer des choses.
Qu’il était bon d’évoquer une anecdote aussi légère qui lui faisait oublier tout le reste. C’était l’un des privilèges de sa relation avec la demoiselle, se remémorer des souvenirs qu’ils étaient les seuls à posséder et en rire sans que les autres ne comprennent ce qui se passe. «Je m’en serais bien passé pour ma part. » Les examens avaient été un enfer pour lui, et Lily le savait parfaitement puisqu’elle avait été là lorsqu’il ne faisait que douter de lui même en ne cessant de lui demander ce qui se passerait s’il loupait l’examen. Il paniquait, était à cran, mais elle l’avait toujours rassuré. «Toi, en revanche tu as toujours su gérer la pression. Faut dire que tu écoutais les cours… même lorsque j’étais à côté de toi en essayant de te déconcentrer… » encore un souvenir. Encore un sourire. Il n’était pas rare – à l’époque où leur couple existait encore – de voir le jeune Myer, assis à côté de sa petite amie et, amusé de la voir ainsi concentrer, se pencher vers elle et lui murmurer des mots doux à l’oreille. Ou alors lui prendre la main durant quelques secondes. Bref, il était ingérable lorsqu’il le voulait
Ne pouvant réprimer un nouveau sourire lorsqu’elle annonça qu’elle ne se lasserait jamais de lui. Declan, manquait de mots pour exprimer sa gratitude. Rien qu’avec la potion entre les mains, il savait qu’il irait mieux. Peut être pas toujours, mais ses nuits seraient désormais assurément meilleures et se sentait soulagé, encore plus lorsque la belle lui annonça – presque joyeusement – qu’elle lui fabriquerait les potions aussi longtemps qu’il en aurait besoin. Parfait. Conscient qu’il était lamentable de profiter de la gentillesse de Lilybet, il se devait de faire quelque chose en échange. Après tout elle venait bien de dire qu’elle ferait tout ce qu’il voudrait, il pouvait bien lui rendre service à son tour. . «Lily, si tu as besoin de quelque chose, n’importe quoi dis-le moi et je le ferais je te le promets. Parce que ça… » fit-il en désignant la fiole. «…Je sais que tu pourrais avoir des problèmes à cause de cette potion alors, il y a bien quelque chose que je puisse faire en échange, non ? » Il aurait été surpris de voir Lilybet lui demander la moindre petite chose mais après tout, elle ne faisait que le surprendre alors…
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Sujet: Re: Soft trees break the fall [R.] Mar 11 Jan - 23:30
Lilybet ne put contenir un pouffement lorsque Declan se paya le culot de lui demander si elle avait quelqu’un dans sa vie. Elle n’était pas la mieux placée pour cerner les us et coutumes au sein des relations mais il lui semblait qu’il était mal vu de parler de ses fréquentations actuelles avec son ex. Même elle, qui pourtant mourait envie de savoir, n’avait jamais osé lui poser directement la question – l’épier dans les couloirs était de toute manière une solution plus efficace pour récolter des informations. Au lieu d’en être offusquée, pourtant, la jeune sorcière se sentit flattée, plus par le ton employé que par la question en elle-même. Elle avait en effet cru y déceler une pointe de jalousie ; elle ne pensa pas un seul instant qu’elle devait sans doute imaginer ce ressenti, qu’il avait en réalité demandé cela dans le simple but d’entretenir la conversation, elle était bien trop émerveillée de se savoir encore, au moins un peu, l’objet de sa convoitise. Posant un doigt sur ses lèvres en une expression de profonde réflexion, elle pencha la tête sur le côté, ouvertement et exagérément pensive. « Il y a bien ce garçon… » Elle laissa sa phrase en suspens, un sourire rêveur et le regard perdu dans le vide comme si la simple mention de ce ‘garçon’ lui retournait l’esprit. La seconde suivante, elle reprenait un air sérieux et haussait les épaules. « Mais non. Je n’ai aucune chance, je ne suis pas assez bien pour lui… » La tête baissée en signe de résignation, elle jeta un discret coup d’œil vers Declan afin de guetter sa réaction, afin de s’assurer s’il était ou non réellement jaloux. Evidemment, toute cette histoire n’était que pure invention de sa part, elle n’avait de vues sur personne d’autre que lui. A de nombreux égards, la deuxième partie de ses propos s’appuyait sur quelque chose de vrai : le destin lui avait bien fait comprendre qu’elle ne méritait pas Declan Myer.
Lily n’avait pas eu la chance de naître avec une cuillère en or dans la bouche, loin de là. Son père avait fait tous les efforts du monde pour lui offrir une existence décente, elle n’avait pas les mêmes droits et privilèges qu’une grande partie de ces camarades à Poudlard. Loin de s’abattre sur son sort, elle avait pris sur elle de parvenir à faire ses preuves par tous les moyens, de se faire un nom non pas grâce à la fortune de ses parents mais bien par son intelligence et sa vivacité d’esprit. C’était ce qui faisait d’elle une parfaite petite Poufsouffle : son envie d’apprendre et de réussir par un travail acharné. « Je me souviens de cette fois où tu avais caché mon livre d’Histoire de la Magie et que je t’avais supplié pendant la moitié du cours… Ce que tu pouvais être agaçant ! » Elle ponctua son anecdote d’un nouveau rire qui démontrait qu’elle ne lui en tenait pas rigueur pour un sou. Au contraire, plus elle y repensait, plus elle s’en voulait de n’avoir su profiter de tous ces moments de tendresse qu’il avait eu à son égard. Par où s’étaient enfuis ces jours heureux ? Il lui était devenu si difficile de trouver de l’amusement dans les cours, elle ne les vivait plus comme autrefois, elle les subissait et ses notes s’en faisaient cruellement ressentir. Jusqu’à présent, elle réussissait encore à passer entre les mailles du filet et aucun professeur ne lui avait fait la remarque ; c’était là la chance et le fardeau d’être une élève discrète, passe-partout, invisible. Elle aurait été bien incapable de trouver une raison admissible à la dégringolade de sa motivation. ‘Navrée mais je suis trop occupée à essayer de reconquérir mon ancien petit ami pour m’intéresser à votre matière’ ne rencontrerait certainement pas un public compréhensif.
L’enthousiasme de Declan était contagieux. En dépit d’une vague de nostalgie venue d’elle ne savait où, elle gardait ce large sourire sur son visage, miroir de celui de son interlocuteur. « Je ne fais pas ça pour recevoir quoique ce soit en échange, » glissa-t-elle en regardant ailleurs pendant un instant, elle croisa le regard d’une Douzième Année qui la détailla longuement avant de s’intéresser à Declan, puis elle leva les yeux au ciel, murmura quelque chose à ses amies qui quittèrent la salle commune en gloussant. Bien entendu, l’esprit paranoïaque de Lily lui intima qu’elles se moquaient d’elle, qu’elles aussi l’estimaient indigne d’être avec un garçon aussi mignon et respecté que Declan. Après tout, qui était-elle ? La simple progéniture bâtarde d’un sorcier accro au whisky pur feu et qui ne mériterait jamais une tâche plus importante que cirer les bottes du Seigneur des Ténèbres. « Il y aurait bien quelque chose…, » reprit-elle d’une voix faible. Elle releva son visage pour le regarder en face. Ils étaient si près l’un de l’autre qu’elle n’aurait eu qu’à se hisser sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres. Elle l’observa longuement, appréciant le moindre détail de ses traits comme si c’était la dernière occasion qui lui était offerte, avant de secouer la tête sans se défaire de son sourire. « Non, en fait… Est-ce que je peux garder cette proposition pour une prochaine fois ? Pour l’instant, j’ai tout ce dont j’ai besoin… » Ses doigts vinrent délicatement effleurer le tissu de la manche de Declan. Elle aurait aimé qu’il la prenne dans ses bras. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas senti la chaleur de son étreinte…
Sujet: Re: Soft trees break the fall [R.] Jeu 13 Jan - 21:43
Declan aurait souhaité entendre une réponse beaucoup plus rapidement. Et il aurait surtout aimé que cette réponse soit ‘non, aucun garçon ne m’intéresse et je compte rester seule jusqu’à la fin de mes jours.’ Bon, la dernière partie était exagéré mais il se serait senti beaucoup mieux d’entendre quelque chose qui ressemblait à cela plutôt que de voir Lilybet le torturer avec ‘ce garçon’. Ce garçon ? Qui ? Quelle année ? Quelle maison ? Ce fût un léger choc de réaliser que, oui, il se sentait jaloux de ce type. Jusqu’ici il pensait être le seul garçon à avoir été avec la poufsouffle et n’avait jamais réellement pensé qu’un jour il devrait faire face à un remplaçant et l’idée ne lui plaisait guère. Non, il n’aimait pas ça et faisait tout pour faire disparaître cet air agacé qui venait de faire apparition. «Ah… » lâcha-t-il froidement. Lui qui voulait sortir un ‘aaah, c’est bien’ il venait de foirer, et pas qu’un peu. Néanmoins, Declan se devait de réagir lorsque Lily commença à sortir qu’elle n’était pas assez bien pour lui. Comment osait-elle penser une telle chose ? Décidément, ce type encore inconnu devait être un véritable enfoiré. «Si je peux donner mon avis, c’est lui qui n’est pas assez bien pour toi. Et je pense aussi… Que tu devrais rester loin de lui et des garçons en général… » Il haussa les épaules en prenant un air faussement innocent, comme si ce qu’il venait de dire lui était venu comme ça et qu’il n’avait aucune arrière pensée ni aucun sentiment de jalousie. «Et arrête de penser que tu n’es pas assez bien pour qui que ce soit. » Ce fût à son tour de poser les mains sur celle de la jeune femme dans le but d’attirer son regard et de lui sourire.
L’anecdote du livre d’histoire le poussa encore plus à se remémorer le passé. Il pouvait être infernal quand il le voulait, c’est vrai mais tout ce qu’il voulait était faire sourire sa petite amie à l’époque. Sauf que Lilybet était la bonne élève et il se souvenait surtout de la réaction de la demoiselle à la fin du cours qui était tout sauf amusée. Il accompagna la jeune femme dans son fou rire. «Hum… Tu était particulièrement furieuse après le cours, je m’en souviens. Tu avait même refusé de ma parler pendant plusieurs heures. » Soit, il comprenait qu’à l’époque cette histoire n’avait rien d’amusant mais aujourd’hui, ils étaient capables d’en rire. Et Lilybet avait raison, il pouvait être réellement agaçant lorsqu’il le voulait mais c’était simplement parce qu’il voulait impressionner les autres. Certains font tout pour être les meilleurs en classe, mais lui voulait être reconnu comme étant quelqu’un d’amusant et de léger, ce qu’il voulait en fait était se démarquer de l’image sinistre de ses parents qui étaient tout sauf amusants. Le jeune homme aurait aimé évoquer d’autres histoires avec Lily mais trop de bons souvenirs lui feraient regretter de vivre dans le présent et lui qui commençait à retrouver le sourire ne voulait surtout pas retourner à l’état de grincheux dépressif qu’il retrouvait tôt ou tard d’ici la fin de la soirée
Encore une fois, il venait de prouver qu’il connaissait la demoiselle par cœur et ne fut donc pas surpris de l’entendre dire qu’elle ne désirait rien en échange de la potion. Cependant, la suite des évènements se déroulèrent étrangement. Tout à coup, Lilybet semblait fasciné par quelque chose qui se déroulait un peu plus loin dans la salle commune. Declan tenta, en vain, de repérer ce qui semblait perturber la jeune femme à ce point mais n’eu pas le temps de lui demander que celle-ci sembla changer d’avis à propos d’un éventuel service. Et en plus elle le regardait étrangement. Tous les deux restèrent quelques instants à se détailler sans dire un mot mais pourtant, le regard de la jeune femme ne lui était pas inconnu. Il l’avait déjà vu avec un tel regard lorsqu’ils étaient ensemble et il savait qu’ils étaient bien trop proches l’un de l’autre à cet instant précis. Le réflexe le plus logique aurait été de se reculer mais pourtant la perspective d’un baiser avec Lilybet ne le dérangeait pas, au contraire. Il s’était même fait à cette idée lorsque ce fut elle qui sembla changer d’avis – ou bien avait-il mal compris les signaux ?- «Bien sûr. » fit-il lorsqu’elle demanda si l’offre serait toujours valable plus tard. «Passe me voir dès que tu as besoin de moi… Ou de quelque chose. Je voulais dire, quand tu aura besoin de quelque chose. » Sur ce, leur discussion pris fin. Alors qu’il lui aurait suffit de tourner les talons, il se pencha vers la jeune femme et lui déposa – pour la deuxième fois depuis le début de leur conversation – un doux baiser sur la joue, suite à cela il se décida enfin à partir, serrant fort la petite fiole qu’il avait tant attendue.