MIROIR DU RISED ✩ BLOOD: PURE ✩ NAMES AND MEMORIES: ✩ WAND: 23,6 cm, bois de bouleau, ventricule de dragon.
Sujet: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.] Ven 7 Jan - 23:34
There's no secret to living. Just keep on walking. There's no secret to dying. Just keep on flying.
Rose n’avait pas passé une très bonne journée. Et c’était un doux euphémisme. A dire vrai elle n’avait pas passé une seule bonne journée depuis des lustres. C’était comme si une spirale infernale avait décidé de faire d’elle son centre de gravité. Il y avait Dustin qui ne cessait de la harceler, de la pousser à bout. Elle devait subvenir à ses besoins, se plier à ses quatre volontés si elle ne voulait pas courir le risque qu’il aille cracher leur aventure d’une nuit à la figure de Felicia. Il y avait Felicia, qu’elle n’arrivait plus à regarder dans les yeux. Elle ne méritait plus son amitié et le fait de lui mentir tous les jours lui donnait la nausée. Elle allait devoir passer aux aveux rapidement si elle ne voulait pas mourir sous le poids de la culpabilité. Et puis il y avait Declan. Son plus vieil ami, son repère. Ou devait-elle désormais parler au passé. Il n’avait cessé de l’éviter, de l’ignorer, jusqu’à cette après-midi où, l’ayant coincée dans un couloir sombre, il lui avait fait comprendre de manière aussi claire que brutale ce qu’il pensait d’elle et de leur amitié. Elle avait vu la relation à laquelle elle tenait le plus voler en éclats sans pouvoir dire le moindre mot. Declan paraissait si froid et déterminé qu’elle n’avait pas vu un quelconque espoir. Elle ne voulait plus se battre, elle n’en avait plus la force. Et même si elle souffrait comme jamais elle n’avait souffert dans sa vie elle offrait toujours ce même visage chaleureux et souriant. Parce qu’il était hors de question qu’elle se montre blessée, impensable qu’elle dévoile ses faiblesses et ses peurs. Declan l’avait broyée, détruite mais il n’aurait pas la satisfaction de se repaître de ce spectacle affligeant, Rose s’en était fait la promesse.
« Bordel fais gaffe où tu marches Dearborn. » L’épaule de Rose heurta violement un mur alors qu’un blond ricanait d’elle un peu plus loin. Non, décidément ce n’était pas la journée pour se payer sa tête. « Me cherche pas Wallace. » Son regard émeraude se vrilla dans celui du Serpentard alors qu’elle s’approchait de lui, la fureur bordant ses lèvres d’un rictus malsain. « Pas besoin de te chercher beauté, je sais très bien où te trouver. » Si Rose n’était pas d’humeur à se livrer à une joute verbale elle était par contre prête à sauter directement à l’étape suivante. Parce qu’elle et Cadell avait une relation toute particulière, une sorte d’accord tacite qu’ils n’avaient jamais vraiment évoqué mais qui s’était naturellement installé entre eux. Ils se haïssaient comme un Gryffondor peut haïr un Serpentard, peut-être même plus. Mais il n’y avait pas que de la haine entre eux et c’était bien à cause de cette attirance physique mutuelle qu’ils avaient dérapés la première fois, puis la seconde, et la troisième, jusqu’à ce qu’ils en arrivent à s’envoyer en l’air dès que leurs disputes devenaient trop violentes. Autant dire que maintenant que la vie de Rose partait vau-l’eau et qu’elle perdait totalement pied ces petites incartades se faisaient de plus en plus fréquentes. Il n’y avait aucun sentiment, plutôt du ressentiment et elle n’avait jamais cherché à voir plus loin. Le sexe avait toujours été un exutoire puissant pour la jeune femme, plus puissant encore que la magie. On pouvait la traître de nymphomane ou autre, elle n’en gardait pas moins l’idée que l’on pouvait parfaitement se livrer à certains ébats sans impliquer son cœur. De toute façon son cœur n’était plus bon à rien, il avait été brisé, piétiné et laissé à l’abandon.
« Tu as de la chance, je suis de très mauvaise humeur aujourd’hui. » Son ton était froid mais son regard en aurait brûlé plus d’un. Les quelques marches qui les séparaient du cinquième étage furent bien vite montées et Rose se retrouva bientôt plaquée contre la porte d’une salle de classe vide. Ses lèvres scellées à celles de Cadell dans un baiser des plus fiévreux elle chercha la poignée à tâtons qui se trouvait derrière, afin qu’ils puissent se dissimuler des regards indiscrets. Mais c’était déjà trop tard, alors que la porte s’ouvrait, manquant de peu de faire perdre l’équilibre à la jeune femme, elle croisa le seul regard qu’elle n’aurait voulu apercevoir à cet instant. « Declan. » Son murmure provoqua une certaine surprise chez le Serpentard qui crut qu’elle s’était trompée de nom et s’appretait à le lui faire comprendre quand il sembla lui aussi réaliser ce qui se passait. « Mmh. On va remettre ça à une autre fois je pense. » Il n’était ni vexé, ni frustré. C’était tout l’intérêt de leur relation. Aucune promesse, aucun regret. Rose le suivit du regard alors qu’il passait à côté du Poufsouffle arrêté à quelques pas de là. C’était à croire que le destin avait décidé de s’acharner jusqu’au bout sur elle. Que devait-elle dire ? Lui expliquer que ce n’était pas ce qu’il croyait ? Se défendre ? Lui demander pardon ? Et pourquoi ?
La jeune sorcière resta un moment immobile, la main toujours crispée sur la poignée de porte, le regard accroché à celui de Declan. C’était trop difficile, trop douloureux. Elle n’avait rien à lui dire, elle n’avait rien à expliquer. Il avait été clair, il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle. Alors elle se retourna, pénétra dans la salle de classe vide de tout élève et claqua violemment la porte derrière elle à l’instant même où les larmes rompaient les dernières barrières pour venir noyer ses joues.
Sujet: Re: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.] Sam 8 Jan - 1:25
Sans trop vouloir dramatiser les choses – ce n’était pas dans sa nature – Declan avait néanmoins l’impression que sa vie était devenue un véritable enfer. Depuis le début de cette année scolaire, le jeune homme avait été obligé de réorganiser sa vie et surtout ses relations avec les autres. Aux élèves qui n’étaient que de simples connaissances, il avait arrêté de leur parler, pas très compliqué de couper les ponts avec des personnes que l’on ne connaît que très peu mais lorsqu’il s’agit de personnes proches les choses deviennent plus douloureuses. Et compliquées. Tout cela était réglé, il avait pris soin d’éloigner les personnes auxquelles il tenait le plus, prenant soin de ne montrer aucune émotion. Après tout, il ne serait pas crédible de lire de la tristesse dans les yeux de quelqu’un qui tente de vous faire comprendre qu’il n’a jamais apprécié votre compagnie, ce n’est tout simplement pas crédible. De ce côté là, il s’était montré un incroyable acteur même si à l’intérieur il se sentait mourir. Il s’accrochait alors à ce qu’il pouvait : les cours. Mais même en y mettant la meilleure volonté, il n’arrivait tout simplement pas à se concentrer, son esprit ne cessait de revivre les horribles événement subi lors de ses dernières vacances. Son sommeil était, lui aussi, mauvais à tel point qu’il avait maintenant besoin – de temps en temps – d’avoir recours à une potion. Bref, le jeune Poufousffle était mal en point, quasiment seul mais le pire de tout était que plus les jours passaient et plus il sentait un changement involontaire se produire en lui. Il lui arrivait de se mettre en colère pour un rien, devenir méchant et glacial sans être capable de se contrôler et c’était effrayant de sentir perdre le contrôle de soi-même. Passer pour un méchant était une chose, mais le devenir en était une autre. Il avait besoin de Rose mais cette option n’était plus possible.
Rester en place lui était devenu impossible. Il ne pouvait plus s’asseoir calmement dans un fauteuil sans éprouver le besoin de bouger, c’est ainsi qu’il s’était retrouvé à arpenter les couloirs de Poudlard et en un clin d’œil il s’était retrouvé au cinquième étage. Seul en train de ruminer. Un étage plus bas, il avait croisé une charmante demoiselle qu’il avait – autrefois – l’habitude de côtoyer régulièrement mais depuis que Declan l’avait envoyé baladée de façon assez cruelle, cette dernière ne cessait de l’insulter et de lui lancer des regards assassins chaque fois qu’elle le croisait. Et elle n’était pas la seule, si les insultes étaient rares, il sentait bien que les regards de ses camarades étaient devenus plus haineux. Pourtant il n’était pas plus pourri que la moitié des élèves de Serpentard. En parlant de ça, il croisa l’un d’eux – et probablement l’un des pires si Declan devait faire un top 3 des pires ordures de Poudlard alors Cadell Wallace serait bien placé – et semblait occupé avec une charmante jeune personne dont il ne reconnut l’identité que lorsque celle-ci croisa son regard et prononça son nom. Inutile de dire qu’il avait l’impression d’avoir reçu une tonne de briques sur la tête à cet instant précis. Il ne cacha même pas une grimace dégoûtée lorsque Wallace laissa entendre que ce n’était pas la première fois – et pas la dernière – qu’il couchait avec Rose. Sa Rose. Comment osait-il toucher à sa Rose ? Même si techniquement il n’avait plus le droit de la considérer comme telle. Trop choqué par ce qui venait de voir et de comprendre, la belle Gryffondor s'était enfermée dans la salle de métamorphose. Declan s’approcha lentement de la porte, hésitant à frapper. Non, c’était idiot, pourquoi devrait-il frapper ? C’était une salle de cours, pas sa chambre, il avait le droit d’entrer si l’envie lui prenait.
Le jeune homme pénétra dans la salle et se sentit impuissant de voir la jeune femme en larmes. D’ordinaire, il se serait précipité vers elle et l’aurait consolée mais plus maintenant. Il prit soin de garder ses distances mais il avait également le besoin de commenter la scène à laquelle il venait d’assister. «Sympa, tes nouvelles fréquentations. » Son ton était cassant et il n’en avait pas terminé. «Rose ? » fit-il plus doucement. «Ce type là ? T’es pas sérieuse ! » Il était redevenu le Declan protecteur qu’il avait été, ça n’allait pas. Bientôt, il irait réellement la consoler. Il fallait se reprendre en main. «Alors les rumeurs sont vraies… Tu couches avec à peu près tout le monde. C’est… triste. Et pathétique. Tes parents seraient fières» sitôt cette phrase prononcée il regretta ses propos. Le jeune homme baissa la tête et murmura doucement un « désolé » qu’il espérait inaudible.
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Sujet: Re: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.] Sam 8 Jan - 16:29
Rose aurait du courir loin. Le plus loin possible de Declan. Mais elle avait eu le naïf espoir que le jeune sorcier ferait demi-tour. Après tout il semblait ne plus vouloir la fréquenter. Rose avait gardé tellement en elle ces derniers temps, se refusant à toute confidence, même auprès de ses deux meilleures amies. Peut-être parce qu’en parler aurait rendu les choses réelles. Peut-être parce que poser des mots sur toutes les blessures qu’elle comptait aujourd’hui aurait été trop douloureux, insupportable. Elle avait préféré enfouir ses sentiments, refouler sa peine et s’aveugler par un comportement destructeur. Elle se reconnaissait de moins en moins, et surtout elle détestait la personne qu’elle devenait un peu plus chaque jour. Et pourtant elle ne faisait rien pour arrêter cette spirale infernale.
Debout devant l’une des fenêtres sales de la pièce, le regard perdu, Rose ne se retourna pas lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir. Elle se doutait bien que c’était lui. C’était un sentiment paradoxal. Un étrange mélange de soulagement et d’angoisse. Qu’il la suive démontrait qu’il n’avait pas totalement tourné la page sur leur histoire, mais elle redoutait ses paroles plus que n’importe quelles autres. Elle croisa presque instinctivement les bras atour d’elle alors que la voix de Declan venait la heurter. « Ce type là ? T’es pas sérieuse ! » Elle osa enfin lui faire face. Persuadée, l’espace d’une seconde, qu’il était redevenu le Declan qu’elle avait connu, et aimé. Grossière erreur. Il recouvrit bien rapidement son masque sombre et son ton glacial, assénant son coup de grâce sans aucune pitié pour la jeune sorcière. C’en fut trop pour Rose qui serra les poings, rompant la distance entre eux pour planter son regard dans celui de Declan. Les larmes avaient cessé de couler, laissant place à une colère qui ne demandait qu’à s’exprimer avec violence. « Tais toi. » Son ton était froid, son cœur serré. Elle ne reconnaissait plus ce garçon qu’elle avait toujours connu. Elle avait face à elle un inconnu. « De quel droit oses-tu me juger ? Comment peux-tu te permettre de critiquer alors même que tu m’as rayée de ta vie ? Tu as perdu ce privilège Declan. Tu as été clair. Tu ne veux plus rien avoir à faire avec moi. Tu ne veux plus entendre parler de moi. Très bien. Mais ne viens pas me prendre de haut après ça. »
Elle avait contenu sa peine et sa fureur bien trop longtemps. Elle avait rasé les murs de peur de le croiser et de sentir son cœur s’arrêter. Elle avait passé des nuis entière à se demander pourquoi. A chercher ce qu’elle avait pu dire ou faire pour mériter tout ça. Elle s’était fustigée, elle avait culpabilisé. Mais c’était terminé maintenant. Elle ne serait plus la victime. Elle ne serait plus faible et brisée. « En quoi ce que je fais et avec qui je décide de le faire te concerne ? Je croyais que nous n’avions rien en commun, que nous n’avions jamais rien eu en commun. Tu ne veux plus de moi dans ton existence Declan, souviens toi. Alors tes leçons de morale tu te les gardes. » Pourquoi avait-il fallu qu’il les surprenne ? Que toute le reste de l’école sache qu’elle couchait avec Cadell lui passait clairement au dessus de la tête, mais Declan… Elle pouvait crier, hurler qu’elle n’accordait plus aucune importance à ce qu’il pouvait penser d’elle, ce n’était que mensonge. Il était celui qui comptait. Le seul qui avait jamais compté.
Ses prunelles toujours vrillées dans celles du jeune Poufsouffle, elle fulminait de colère. Dans ces instants là, quand ses émotions prenaient le dessus, l’animagus qui sommeillait en elle semblait prendre possession d’elle. Un peu plus qu’à l’habitude. Personne, à part ses meilleures amies, n’était au courant de l’animal qu’elle pouvait devenir, au sens propre comme au figuré. Pourtant l’éclat qui brillait dans ses yeux à cet instant semblait n’avoir plus rien d’humain. Et c’était avec grandes difficultés qu’elle retenait le félin qui l’habitait de prendre totalement possession de son esprit et de son corps. « Tu parles de mes parents Declan mais quand je vois celui que tu es devenu je peux tout aussi bien affirmer que les tiens seraient ravis de voir quel monstre sans cœur tu es aujourd’hui. » Elle le dévisagea longuement, laissant un silence oppressant s’installer avant de le rompre d’une voix tranchante. « Ou peut-être sont-ils justement la raison de ce changement. » Declan s’était battu si longtemps contre le pouvoir parental et leur volonté de lui faire joindre les rangs de Voldemort. Aurait-il renoncé ? Baissé les bras et laissé ses parents guider ses pas ? Cette simple idée donna la nausée à Rose qui ne pouvait supporter que son meilleur ami soit devenu l’un des leurs.
Sujet: Re: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.] Dim 9 Jan - 0:04
Peut être qu’au fond, il aurait mieux fait de continuer son chemin et de ne pas entrer dans la salle. Mais quoiqu’il en soit, en entrant dans cette salle, il ne s’attendait pas à la réaction que Rose venait d’avoir. Quelques secondes plus tôt, elle était en larmes et maintenant c’était une vraie furie. Et elle en avait tout les droits. Pourtant il aurait aimé qu’elle reste encore un peu fragile, cela prouvait qu’elle tenait encore à lui comme lui tenait encore à elle mais il n’en était plus certain. Surtout lorsque la Gryffondor se planta devant lui avec une assurance qui le laissa sans voix. A chaque fois qu’elle terminait une phrase il se disait qu’elle avait raison, il essayait aussi de lire dans ses yeux mais il n’y voyait que de la colère. Au fond, c’était ce qu’il voulait, elle était sur la bonne voie et allait bientôt le détester pour de bon et faire une croix sur lui mais c’était beaucoup trop tôt. Les rumeurs sur Rose, ils les avaient entendues mais avait refusé de les croire, la fille dont ces rumeurs faisaient références n’avait rien de la jeune femme qu’il connaissait et puis c’est bien connu, il ne fait jamais croire ces stupides histoires. Et pourtant, il venait d’être le témoin principal. Une image qui allait rester gravée dans sa mémoire. «Maintenant tais-toi » finit-il par lâcher en élevant la voix. C’est que la demoiselle venait de toucher un point sensible en évoquant les parents de Declan. La vérité était que Rose venait – sans le savoir – de s’approcher dangereusement de la vérité qui entourait le changement d’attitude du jeune Poufsouffle.
Il se sentait coincé et resta un instant le regard perdu dans le vide. Il pouvait tout lui raconter maintenant et alors, peut être resterait-elle à ses côtés sans le considérer comme un monstre mais ce serait mettre la vie de sa meilleure amie en danger, encore une fois. Il devait absolument l’éloigner, encore. «Tu as raison, ce que tu fait ne me concerne pas. Ca ne me concerne plus… » Il pataugeait. Essayer de trouver une façon de briser un lien si fort avec une personne que l’on affectionne est beaucoup plus difficile que l’on pourrait le croire, surtout lorsque, comme dans ce cas précis, on en a pas vraiment envie. «Est-ce que tu sais au moins la réputation que tu as ? C’est… Humiliant. » Soudain, un éclair de génie. Il venait de trouver le bon filon. Lui qui avait une expression plus que triste depuis les propos de la jeune femme, se redressa soudainement pour, à son tour, soutenir le regard de la belle rousse. «C’est humiliant pour toi, mais c’est surtout humiliant pour moi. Parce que tu as cette image de traînée et parce qu’on à été amis, on m’associe encore à toi. Et étant donné ta réputation, les élèves vont croire que toi et moi avons couchés ensemble… » Un sourire en coin, il se mit à jouer avec une des mèches de la jeune femme «On sait tous les deux que ça ne serait jamais arrivé, pas vrai ? » puis pendant un instant, il se mit à attendre une réponse. Son regard se fit plus doux et il attendait de savoir ce que Rose avait à dire. Durant tout ce temps, il avaient été amis et simplement amis mais et si ils avaient pu être plus que ça ? Vers la fin de sa dixième année, juste avant de quitter Poudlard pour les vacances, Declan s’était posé la question. Il avait pensé à Rose, à leur relation et avait envisagé de devenir plus qu’un meilleur ami… Peut être était-ce pour cette raison qu’il avait si facilement cédé aux menaces de ses parents.
«Juste une question, c’est ça ton nouveau passe-temps ? Te taper tous les mecs de l’école ? Ou alors c’est un jeu stupide inventé par toi et tes deux autres petites copines aussi écervelées que toi » mauvais choix Declan, mauvais choix. Il connaissait les deux autres copines en question et si jamais elles venaient à être au courant de ce qu’il avait dit, il était cuit «Explique-moi juste ce qui te passe par la tête. Sincèrement, j’aimerais bien comprendre comment ça fonctionne ? Un mec toutes les nuits ? Toutes les semaines ? Tu fixes des rendez-vous, ça se passe dans différentes salles ? » Jalousie quand tu nous tiens…
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Sujet: Re: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.] Dim 9 Jan - 1:30
Ce qui était entrain de se passer devenait de plus en plus dangereux. Declan n’avait absolument aucune idée de ce qui pouvait se produire d’une minute à l’autre s’il poussait un peu trop loin la colère de Rose. Celle-ci avait mis des années à pouvoir se transformer et surtout à réussir à se contrôler mais encore aujourd’hui, lorsqu’elle était sujette à de trop fortes émotions, elle se savait capable de déraper. Elle devait à tout prix se calmer, respirer. Elle hésita même un instant à fuir la salle de classe, courir le plus vite possible et surtout le plus loin possible de celui qui martelait son cœur de douloureuses paroles. Mais elle n’en fit rien. Elle resta là, sous l’emprise d’une torture sans fin, ne parvenant pas même à interrompre Declan pour répliquer. Elle le fixait sans jamais détourner le regard. Elle devait l’affronter, elle devait encaisser si elle voulait être capable de tourner la page sans avoir un seul regret.
Chacun des mots prononcés par le sorcier la heurtait avec violence. Ses épaules s’affaissaient à chaque coup asséné mais son regard restait franc et déterminé. Et lorsque les doigts de Declan s’emmêlèrent à ses boucles rousses, son cœur manqua un battement. Pour autant elle ne sourcila pas et d’un geste sec, écarta la main sur jeune homme, le laissant continuer sur sa lancée alors que son esprit s’était arrêté sur la question qu’il venait de lui poser. La réponse lui aurait parue tellement évidente quelques mois plus tôt. Mais aujourd’hui tout était différent. Jamais par le passé elle n’avait envisagé Declan autrement que comme un ami. Le meilleur certes, le plus proche qu’elle ait jamais eu, mais un ami seulement. Pourtant, la douleur qu’elle avait ressentie lorsqu’il avait brisé ce qui les liait depuis tant d’années avait semé le doute en elle. Et c’était d’autant plus douloureux de n’ouvrir les yeux que maintenant, alors que tout était détruit, parti en poussière.
Ces dernières paroles eurent raison d’elle et elle gifla Declan avec violence. « Ne t’avise plus jamais d’insulter Felicia ou Neela, tu m’entends ? Jamais. » Il pouvait la critiquer tant qu’il voulait, lui cracher dessus et propager tous les ragots qu’il désirait à son sujet mais elle ne le laisserait pas s’en prendre à ses deux meilleures amies. Il n’avait pas le droit. « Elles ont toujours été là pour moi. Elles ne m’ont jamais jugée et je sais que je pourrais toujours compter sur elles, quoiqu’il arrive. Alors ne vient surtout pas les critiquer. Tu n’as pas le droit, toi qui m’a tourné le dos sans qu’une seule seconde t’effleure l’idée que tu allais me briser. » Ces derniers mots lui avaient échappés et elle le regretta aussitôt. Elle ne voulait pas qu’il sache tout le mal qu’il avait pu lui faire. Elle ne voulait pas lui donner de l’importance, ou plutôt elle ne voulait plus lui en donner. Pas après tout ce qu’il venait de lui dire. Elle se reprit bien vite et croisa de nouveau son regard. « Si il te plait de croire les rumeurs comme quoi je suis la salope de Poudlard, je t’en prie fais toi plaisir. Je ne vais pas me défendre, je n’ai aucun compte à te rendre Declan, aucun. » Et pourtant elle aurait pu lui dire qu’elle ne couchait qu’avec Cadell. Que non elle n’était pas passée dans le lit de tous les garçons majeurs de l’école. Qu’elle n’allumait pas tout ce qui bougeait par simple envie d’être désirée des hommes. Mais à quoi bon ? Il semblait déjà s’être fait sa petite idée sur elle et le simple fait qu’il puisse l’envisager de la sorte était suffisant pour Rose.
Elle se détourna enfin de lui pour se rapprocher la fenêtre, son regard fuyant vers la forêt interdite. Elle aurait tout donné pour s’y trouver à cet instant précis. Prendre sa forme animale et oublier. S’enfuir et ne plus jamais revenir. Neela et Felicia lui aurait sûrement manqué, atrocement même. Mais comparé à la douleur qu’elle ressentait actuellement ça aurait probablement été un mal pour un bien. Alors que son corps se détendait un peu, elle sentit de nouveau les larmes lui monter aux yeux et se mordit violemment l’intérieur de joues pour les empêcher de couler. Elle avait déjà trop pleuré, ça n’en valait plus la peine. Elle ne voulait plus souffrir mais elle voulait savoir, elle voulait des réponses à toutes les questions qui la hantaient. « Pourquoi Declan ? » Elle n’osa pas se retourner vers le sorcier alors que les remparts qu’elle s’était construits s’effondraient les uns après les autres. Ses mains tremblaient sans qu’elle ne parvienne à les contrôler et dans son regard brillait une tristesse sans nom. « Pourquoi est-ce que tu nous as détruits ? » Parce que c’était bien un ‘nous’ dont il était question. Rose se refusait à croire les paroles de Declan. Elle refusait d’accepter qu’il n’ait jamais rien eu en commun avec elle, que tout ce qu’ils avaient vécu n’était que factice et mensonger. C’était impossible. « Je te promets de ne plus jamais t'adresser la parole, ni même le moindre regard si c'est ce que tu veux mais je veux au moins en connaître la raison, la vraie raison... »
Sujet: Re: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.] Dim 9 Jan - 18:52
Il savait pertinemment que parler de façon aussi négative des amies de la demoiselle allait provoquer une réaction plus que négative, il pouvait lire dans son regard qu’il allait le payer mais le plus effrayant était de ne pas savoir comment elle comptait réagir à cela. Des mots blessants ? Violence physique ? Ce serait une véritable surprise et en croisant les yeux furieux de la jolie rousse il pensait qu’il allait subir une cascade d’insulte mais Rose était une personne surprenante et c’est ainsi qu’il ne vit pas arriver la méchante gifle qu’elle venait de lui infliger. La vérité ? C’était douloureux. Mais hors de question de laisser paraître le moindre signe de douleur, au lieu de cela il se força à sourire et ajouta «D’accord, je la mérite. » Puis, dans le seul but de l’agacer encore plus il s’empressa de répliquer «Mais tu frappes comme une fille… » Declan eu le présence d’esprit de ne pas signaler qu’il n’avait rien senti, sait-on jamais elle serait capable de lui coller une autre baffe ou, pire, se servir de sa baguette. «Te briser ? » De tout ce qu’elle venait de lui balancer, c’était la seule et unique chose qui l’avait réellement choqué au point qu’il ne pu s’empêcher de le répéter dans un murmure. Bien sûr qu’il ne s’attendait pas à voir une Rose heureuse d’avoir été rejetée comme il l’avait fait mais jamais il n’aurait imaginé que la chose aurait pris une telle proportion. «Je pensais pas que… » il ne pouvait pas aller plus loin. Il était à deux doigts de s’approcher d’elle et de la réconforter mais il s’arrêta à mi-chemin et recula de quelques pas. L’atmosphère était décidément trop lourde et insupportable à gérer.
Les deux anciens amis eurent quelques instants de répit. Enfin, il s’agissait surtout de Rose qui semblait enfin être calmée puisqu’elle tournait le dos au jeune poufouffle. Ce dernier en avait assez de cette confrontation et profita du fait que Rose regarde ailleurs pour commencer à se faufiler vers la porte afin de partir loin d’ici. Un vrai lâche. Mais alors qu’il avait la main sur la poignée prêt à s’éclipser, la jeune femme repris la parole. Son ton était plus mélancolique qu’autre chose, la colère semblait avoir disparue sans doute était-elle aussi épuisée que lui de se battre ainsi avec son ancien meilleur ami. Pourquoi ? Si seulement elle savait à quel point il avait envie de tout lui raconter, de lui dire qu’il voulait la garder à ses côtés pour toujours mais qu’il ne pouvait plus. Oui, il aurait aimé répondre de manière honnête à cette question car elle méritait une explication et même s’il se sentait faiblir et était sur le point de craquer tant les mots de Rose avaient un impact sur lui. Mais Declan devait tenir bon. Sans pour autant la regarder, il haussa les épaules et lâcha «Est-ce vraiment important de savoir pourquoi ? » Le ‘nous’ qu’elle avait employé l’avait définitivement achevé. Il se laisse glisser contre le mur, toujours près de la porte, toujours prêt à fuir dès qu’il en aurait envie. Il se décida à enfin poser les yeux sur la jolie rousse. Elle semblait brisée, comme elle lui avait - involontairement – avoué un peu plus tôt. Le plus choquant pour Declan fut de voir les mains de la demoiselle trembler, à croire qu’elle était en état de choc. Elle réclamait encore une raison, une vraie raison mais il ne pouvait pas lui en donner une, rien ne lui venait à l’esprit. Alors sans réfléchir, il se leva d’un bond et se dirigea vers son amie. Le vieux Declan se devait d’intervenir.
Le jeune homme pris les mains de la jeune femme dans les sienne dans le but de la calmer. Ce contact physique n’avait rien d’agressif et, pour la première fois depuis qu’ils étaient dans cette salle, il y avait de la douceur. «Je ne peux pas te donner une raison. » fit-il en évitant de croiser son regard. Il parlait maintenant tout bas, regardant à droite et à gauche afin de voir si personne ne les espionnait. «Rose, je ne t’ai jamais rien demandé mais aujourd’hui j’ai besoin que tu me fasses confiance. Je ne peux plus te voir, te parler… Etre amis, c’est trop risqué pour… » comme s’il était une machine que l’on venait d’éteindre, il se tût aussitôt. Declan ajouta une dernière fois «Je ne peux pas t’expliquer mais… Rose, dis-moi que tu me fait confiance… »
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Sujet: Re: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.] Lun 10 Jan - 18:11
Il ne pensait pas que… Évidemment qu’il ne pensait pas. Comment aurait-il pu connaître la nature des sentiments de Rose alors qu’elle-même ne parvenait pas à comprendre ce qu’elle ressentait. Elle était perdue comme j’avais elle ne l’avait été sa vie entière. Elle était bien consciente que son comportement actuel, la Rose qu’elle était devenue, était la conséquence de ce flou qu’était désormais sa vie, et son cœur. Ca n’excusait rien, elle en avait parfaitement conscience, c’était simplement un fait, un constat. Et le fait d’avoir laissé échapper cet aveu la terrorisait. Elle ne voulait pas mettre son cœur à nu devant le seul garçon qui avait le pouvoir de le réduire en cendres. Elle n’était plus la Rose forte et déterminée que tous connaissait. Là, immobile devant son meilleur ami comme elle l’aurait été au bord d’une falaise elle se sentait faible et désemparée.
Elle aurait cru qu’il partirait. Qu’il lui tournerait le dos, encore une fois. Et peut-être que les choses auraient été plus simples. Peut-être que la meilleure des solutions aurait été de tourner la page sans chercher à comprendre. Mais c’était bien au dessus des ses forces, et ce fut avec soulagement qu’elle accueillit la présence de Declan à ses côtés. Elle ne put réprimer le frisson qui parcouru son échine alors qu’il attrapait ses mains pour la calmer. Elle le fixa en silence alors qu’il lui demandait de lui faire confiance. Elle ne pouvait plus parler. Elle venait de retrouver le Declan qu’elle connaissait depuis tant d’années. Le Declan qu’elle aimait. Et elle était terrifiée à l’idée de le perdre à nouveau. Elle avait une confiance aveugle en lui. Même lorsqu’il avait décidé de l’abandonner sans rien expliquer, elle n’avait jamais douté de lui. Elle ne l’aurait sûrement jamais admis mais c’était bel et bien la vérité. Elle releva doucement la tête et alors qu’elle croisait son regard elle vint se blottir contre lui. Rose n’avait jamais été du genre câlin. Elle était à l’aise avec son corps, avait une sexualité des plus épanouies, mais quand il s’agissait de démontrer une affection toute particulière par des gestes elle était clairement paumée. Pourtant ce fut de la façon la plus naturelle du monde qu’elle vint poser la tête contre le torse de Declan. « Tu me manques. » Murmura-t-elle sans savoir s’il pourrait l’entendre. Elle n’avait pas pris la peine de répondre à sa question parce que la réponse lui paraissait évidente. Son regard vint une nouvelle fois s’ancrer dans celui de son meilleur ami alors que ses sourcils se fronçaient pour lui redonner l’air déterminé que ses proches lui connaissaient. « Je ne sais pas de qui ou de quoi tu cherches à me protéger Declan mais tu es le seul avec qui je me sente vraiment en sécurité. » N’était-ce pas ironique ? Tristement ironique.
Elle ne pouvait imaginer vivre sa vie à Poudlard sans pouvoir lui parler, sans pouvoir passer des heures avec lui. Ils avaient tant vécu ensemble. De bons comme de mauvais moments. Ils avaient rit, parlé des nuits entières sans fermer l’œil. Ils s’étaient disputés, puis réconciliés. Non, elle ne pouvait décidément pas imaginer un quotidien duquel il ne ferait pas parti et encore moins le voir vivre une vie dans laquelle elle n’aurait pas sa place. C’était égoïste mais Declan comptait beaucoup trop pour elle. Il en aurait été de même avec Neela ou Felicia. C’était impensable. « Je ne peux pas. » Elle commença à secouer la tête négativement, tortillant nerveusement une mèche de ses cheveux alors qu’elle avait reculé d’un pas sans lâcher son ami du regard. « Je ne peux pas Declan. Ne plus te parler. Ne plus être ton amie. Tu ne peux pas me demander ça. » Elle commença à arpenter la pièce de long en large essayant de passer en revu toutes les menaces qui pouvaient peser sur elle et pousser Declan à la sortir de sa vie. Elle connaissait assez bien sa famille pour se douter que ses parents ne devaient pas y être étranger, pour autant elle n’en dit mot. S’il voulait expliquer quoique ce soit il le ferait, elle n’allait pas le forcer.
Elle stoppa net près de la porte, envisageant à son tour de fuir cette conversation pour fuir cette situation. S’en échapper pour la rendre moins réelle. Ses prunelles émeraudes venant se perdre dans celles de son ami. « C'est peut-être facile pour toi te l'éloigner, de ne plus me parler ni même me voir. Mais ça ne l'est pas pour moi. » Son cœur se serra alors qu’elle repensait à tout ce qu’ils avaient pu vivre ensemble. Elle avait toujours été partisane de ces dictons qui prédisaient des fins tragiques aux histoires qui comptaient le plus. Mais ça ne pouvait pas terminer maintenant, pas dans ces conditions. « Regarde autour de nous, on vit dans un monde dangereux, nos vies sont régies par un monstre sans âme et ses sbires, on risque chaque jour de ne pas voir le prochain. Alors je me contrefiche que ce soit risqué, j’ai besoin de toi. » Elle baissa les yeux alors que sa main s’accrochait à la poignée de porte et qu’elle reprenait ses derniers mots dans un murmure, comme une supplication.
Sujet: Re: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.] Mar 11 Jan - 0:36
Les événements s’étaient enchaînés à une vitesse folle dans cette salle. Les deux élèves avaient traversés ensembles de nombreuses émotions, si différentes que cela rendait Declan malade. Ressentir tellement de choses en si peu de temps était mauvais tout comme ne pas savoir ce qui allait se passer ensuite. Lui qui pensait que tenir les mains de la jeune femme aurait été le seul contact physique qu’il y aurait entre eux, il se trompait royalement. Aussi fut-il surpris lorsque Rose vint se blottir contre lui. C’était surréaliste, jamais ils n’avaient été aussi proche physiquement parlant et voilà que maintenant, alors qu’il était supposer la repousser, elle était là, contre lui. Declan ne put retenir un sourire tandis que cette dernière lui murmurait qu’il lui manquait. Mais alors qu’il allait passer les bras autour d’elle afin de la serrer un peu plus contre lui, il se força à ne pas la faire et même s’il mourrait d’envie de lui dire qu’il ne la laisserait plus jamais, il préféra se racler la gorge répliquer une connerie. «N’en fait pas trop, je suis pas mourant non plus… » du moins je ne crois pas pensa-t-il. C’est ainsi qu’il mis fin à ce câlin furtif. La suite de la conversation le tuait. Pas littéralement mais il sentait son cœur se briser un peu plus à chacune de ses paroles. Ne comprenait-elle pas que le danger c’était lui ? Bien sûr Declan, protégerait Rose contre n’importe quoi ou n’importe qui, personne n’aurait jamais l’occasion de blesser la jeune femme tant qu’il était à ses côtés mais il était effrayé à l’idée que ce soit lui qui puisse un jour lui faire du mal. Qui sait ce que l’avenir pouvait lui réserver. Peut être allait-il devenir un mangemort cruel et que la jeune Gryffondor deviendrait son ennemie. Et si un jour ils devaient s’affronter ? Le monstre qu’il pouvait devenir lui faisait peur.
Alors qu’il s’était résigné et se trouvait incapable de parler – comment réagir lorsque quelqu’un refuse de renoncer à vous ? – Il eu soudain une expression furieuse dans le regard suite à certains mots prononcés par la jolie rousse. «Tu penses que c’est facile ?»Pensait-elle vraiment qu’il s’était dit que ce serait du gâteau que de faire une croix sur elle ? Non, il ne pouvait pas rester là sans réagir et la laisser s’imaginer qu’elle était la seule à souffrir. «Alors, tu t’imagines qu’un matin je me suis réveillé en me demandant ‘tiens, et si j’allais faire en sorte que Rose me déteste !’ ? Tu crois que j’ai vraiment envie de faire une croix sur notre relation ? » Il fixa Rose avec intensité – et toujours furieux – «Tu ne sais pas. Tu ne sais pas ce que je ressens. » Declan avait la sensation que la salle de cours devenait trop petite, qu’il souffrait soudainement de claustrophobie et il avait besoin de sortir et tout de suite. Rose était peut être à côté de la porte mais il n’hésiterait pas à la pousser afin qu’il puisse enfin sortir de cet enfer. Il n’entendait même pas ce qu’elle était en train de dire. Il se dirigea en trombe vers la porte, la main sur la poignée il ouvrit la porte. Puis elle prononça cette phrase qui fut fatale et le figea sur place, plus efficace qu’un stupéfix lancé sur lui. ‘J’ai besoin de toi.’
Comment réagir à ça ? Partir signifiait qu’il n’en avait rien à faire. Et rester planter là, n’allait rien arranger non plus. Declan avait toujours été du genre à se demander ce qui allait se passer s’il faisait tel ou telle chose et autant dire que cette habitude avait tendance à le rendre dingue mais au moins, il savait presque toujours comment s’en tirer tandis que là, il était coincé. Un pas en avant et il était hors de la salle, un pas en arrière et il revenait vers elle. Que se passerait-il s’il choisissait de faire un pas en arrière ? Il ne savait pas quoi répondre à cela. Contre toute attente, il décida d’agir de manière totalement impulsive. Il fit donc marche arrière et fit face à Rose. Declan s’empara doucement du visage de la jeune femme, puis sans plus attendre il l’embrasse passionnément. Il aurait aimé que ce premier baiser se passe dans d’autres circonstances mais les choses étaient ainsi. C’est à contre cœur que ses lèvres se séparèrent des siennes alors qu’il plongea son regard dans celui de la belle.
Puis sans dire un mot, il fila. Il ne voulait pas affronter les conséquences de cet acte irréfléchi. Et durant le long chemin qui le ramenait jusqu’à son dortoir, il se demandait «qu’est ce que j’ai fait… »
Rose Dearborn DEA ϟ suppose somehow the lion-hearted failed to smile.
MIROIR DU RISED ✩ BLOOD: PURE ✩ NAMES AND MEMORIES: ✩ WAND: 23,6 cm, bois de bouleau, ventricule de dragon.
Sujet: Re: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.] Mar 11 Jan - 17:00
Le malaise qui s’était emparé de Declan alors que Rose s’était blottie contre lui, sa tentative de plaisanterie et leurs sourires embarrassés réussir enfin à détendre un peu la jeune femme. C’était un de ces petits moments complices, innocents comme ils en avaient vécu des centaines depuis leur rencontre et l’effet sur la jeune sorcière avait toujours été immédiat. Les traits de son visage se firent moins durs, son regard pétilla de nouveau et son cœur se fit plus léger. Elle redevint l’espace d’une courte minute, la Rose qu’elle avait été avant que tout ne se complique. Mais cet instant ne s’éternisa pas. Il y avait encore bien trop de choses à régler, bien trop de tensions à évacuer. Tout n’allait malheureusement pas s’arranger avec une simple étreinte et des sourires complices échangés.
Ils se faisaient l’un l’autre plus de mal qu’ils ne pouvaient le supporter. Elle encaissa une nouvelle fois ses assauts en retour sans piper mot. Chacun devait se débarrasser de tout ce qui lui pesait sur le cœur. Ils se devaient d’être honnêtes s’ils voulaient réussir à traverser cette tempête sans se perdre en route. Pourtant Declan retenait une bonne partie des informations qu’elle demandait. Pour la protéger. Rose n’avait cure de sa sécurité, elle voulait simplement que tout redevienne comme avant, que Declan et elle se retrouve et qu’ils mettent ces disputes derrière eux. Mais rien ne semblait se passer comme elle l’aurait souhaité. Et le pire dans toute cette histoire c’est qu’elle était impuissante, elle ne pouvait que se contenter de regarder Declan détruire ce qu’ils avaient sans pouvoir intervenir. Elle détestait ce sentiment et en venait à détester Declan de la mettre dans cette position. Mais ce qu’elle détestait le plus c’était bien elle. Elle ne se reconnaissait plus. Elle était entrain de perdre ce qui était le plus important pour elle et elle n’esquissait pas le moindre geste pour empêcher tout ça. Elle se montrait faible. Elle avait honte.
« Tu ne sais pas. Tu ne sais pas ce que je ressens. » Rose secouait vivement la tête. Elle voulait répliquer, lui hurler que lui non plus ne savait pas ce qu’elle ressentait puisqu’il lui avait tourné le dos sans plus se soucier de ce qui pouvait lui arriver. Elle voulait se ruer sur lui, marteler son torse de ses poings, se battre, ne pas le laisser partir. Mais elle ne était incapable, comme immobiliser par une peur qu’elle n’avait jamais connue avant. Elle le suivit du regard alors qu’il se précipitait vers la porte et s’écarta d’un bond pour le laisser passer. Elle réussi enfin à esquisser un geste en avançant le bras pour le retenir mais le laissa retomber presque aussitôt. Elle ne l’empêcherait pas de fuir. C’était son choix. Elle baissait tout juste les yeux vers ses pieds lorsqu’elle sentit les mains de Declan s’emparer de son visage. Elle ne comprit qu’après coup ce qu’il venait de se passer. Il était déjà bien loin lorsqu’elle réalisa qu’il venait de l’embrasser. Ses doigts vinrent effleurer ses lèvres alors même qu’une plus grande colère que celle qu’elle avait ressenti plus tôt s’emparait d’elle. Sa dernière phrase hantait encore son esprit et elle craqua complètement. Elle attrapa le premier chaudron qui lui passa sous la main et le jeta avec force contre la porte qui s’était refermée derrière Declan. Il fallait qu’elle sorte. Elle avait l’impression d’étouffer, le souffle lui manquait.
Une courses effrénée à travers les couloirs de l’école mena ses pas jusqu’au parc. Elle continua sans s’arrêter. Elle se moquait d’être vue. Elle ne pensait plus à rien, n’envisagea pas un seul instant les conséquences qu’un tel acte inconsidéré pourrait avoir. Elle se transforma alors qu’elle atteignait tout juste l’orée du bois. Elle courait depuis un moment à travers la forêt lorsqu’elle sentit une présence derrière elle, une présence qui se rapprocha à une vitesse fulgurante jusqu’à être bientôt à ses côtés. Un pelage roux, des prunelles bienveillantes. Neela. La jeune animagus ne savait pas comment son amie avait pu deviner qu’elle était ici, ni même qu’elle avait besoin d’elle, mais ce n’était pas le plus important. Elle était là. Les deux jeunes sorcières passèrent un moment sous leur forme animale, Rose en avait besoin. Puis, alors que la nuit tombait, elles rejoignirent Felicia aux dortoirs et la jeune femme supplia ses deux meilleures amies de lui changer les idées. Elles étaient bien les deux seules à pouvoir y parvenir ces derniers temps…
TOPIC TERMINÉ.
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Sujet: Re: I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.]
I'm gonna cry in a space that don't hold my fame. [R.]