Glory Hand
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 Like memories in cold decay [R.]

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Felicia Burridge
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MessageSujet: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyMar 28 Déc - 23:21

Like memories in cold decay [R.] 2h5tzrr
I’ll take my place among the throngs
Everyone reading books on how not to fall
Some may say the world looks the same through red eyes
No way, covered in dirt off the floor, I’m seeing straight

« Stupefix ! »
« Protego ! »

L’éclair rouge sorti tout droit de la baguette de son adversaire vint s’écraser contre le bouclier éphémère créé par son sortilège. Face au ricanement condescendant que se permit le Serdaigle, Felicia sentit une décharge d’agacement parcourir son être tout entier. Avant même qu’elle ne puisse y réfléchir, elle lança un puissant « Atakunto ! » qui envoya son rival à l’autre bout de la salle de Duels, sous les éclats de voix des élèves autour. Certains applaudirent, d’autres murmurèrent des propos inaudibles ; tous se turent au moment où le professeur s’avança sur l’estrade à hauteur de Felicia dont les épaules se levaient et s’abaissaient au rythme de sa respiration saccadée. Bien qu’elle connaisse un éventail important de sorts différents, les duels l’angoissaient toujours car la frontière entre entraînement et combat réel était mince et le plus souvent mal admise par ses camarades de classe. Elle craignait également de perdre le contrôle de son sang-froid, de voir son instinct animal prendre le dessus et faire preuve d’une violence malvenue pour un cours. Certes, son professeur, fier Mangemort qu’il était, aurait adoré qu’elle penche davantage du côté de la brutalité, mais elle se refusait de céder. « Très bien, Miss Burridge, finissez-en. » Le regard de la Gryffondor passa du sorcier à l’élève encore assommé par le sort reçu puis revint sur le Mangemort. Les lèvres pincées, elle secoua négativement la tête. Elle n’avait pas besoin d’en finir, elle estimait avoir d’ores et déjà remporté ce match, que le prochain duo s’avance et qu’il lui fiche la paix. Elle dévisagea l’enseignant de haut en bas, non sans une moue de dédain, puis le contourna pour rejoindre les quelques marches qui permettaient de descendre de l’estrade. Elle croisa le regard de Rose dans la foule, qui la gratifia d’un coup d’œil approbateur, auquel elle répondit par un maigre sourire. Grossière erreur de sa part puisque, durant cette seconde d’inattention, elle ne remarqua pas que son adversaire s’était relevé, sa baguette pointée droit sur elle. Felicia n’entendit pas le sort prononcé, elle n’eut l’occasion que d’en subir l’impact en se retrouvant propulsé deux mètres en arrière. Elle récupéra de justesse sa précieuse baguette pour esquiver le sortilège suivant puis, alors qu’elle était encore à terre, hurla un puissant « Incarcerem ! » qui vint entraver les bras et jambes du Serdaigle qui s’effondra dans un bruit sourd. Avant même d’attendre que le professeur juge le duel terminé ou de vérifier que son « camarade » allait bien, la jeune Burridge sauta de l’estrade et traversa la foule des Dixièmes Années pour sortir de la salle.

Les couloirs du château étaient presque déserts à cette heure, Felicia ne fut donc ralentie par personne. Seuls quelques fantômes s’esclaffèrent sur son passage mais ils n’étaient pas exactement en mesure d’interrompre sa course. Même les portes d’entrées, grand ouvertes, l’invitaient à s’échapper, à s’éloigner le plus loin possible de l’atmosphère poisseuse dans laquelle elle venait d’étouffer. Finalement, son allure se fit moins pressante alors qu’elle traversait l’étendue verdoyante qui entourait Poudlard. Arrivée à quelques mètres du lac, elle marchait à une vitesse normale, son souffle entrecoupé était le seul indicateur de sa fuite impromptue. Maintenant qu’elle avait retrouvé un semblant de paix intérieur, elle se rendait compte de la stupidité de son comportement ; s’enfuir au beau milieu d’un cours ne lui ressemblait tout simplement pas. Elle avait beau faire partie de la Résistance, elle n’en avait jusqu’alors jamais fait la démonstration en classe. Les rumeurs allaient circuler bon train après cela, tous allaient la regarder comme une bête de foire, elle avait attiré beaucoup trop d’attention et ça n’était pas bon du tout. Pas tant pour le fait que son statut de Résistante risquait de lui causer problème – elle était une élève de Gryffondor, tous savaient pertinemment qu’il y avait deux chances sur trois pour qu’elle soit contre Vous-Savez-Qui – mais surtout parce qu’il lui saurait plus difficile de dissimuler ses départs du château plusieurs nuits par mois et les cicatrices qu’elle récoltait souvent à la suite de celles-ci. Elle s’exposait de plus en plus ces derniers temps, elle devait apprendre à se contrôler davantage. Pour son bien être et celui de ceux qui l’entouraient.

Felicia s’avança le plus près possible de la rive du lac, ses doigts toujours enroulés fermement autour de sa baguette qu’elle n’avait pas quittée. Là, seule et dans un endroit familier, elle se sentait en sécurité. Durant les quelques minutes de solitude que l’on voulut bien lui attribuer, elle fut en paix, sereine, aux antipodes de ce qu’elle avait ressenti plus tôt. Cela ne dura pas. Une odeur familière mais qu’elle ne reconnut pas au premier abord lui intima que quelqu’un l’avait rejointe. Elle prépara une réplique bien sentie pour faire déguerpir l’intrus, toutefois sa phrase resta suspendue dans sa gorge lorsqu’elle vit de qui il s’agissait. Au lieu de jouer à la plus impolie des deux, elle fit quelque chose qu’elle n’avait pas fait depuis des années : elle engagea la conversation avec Dustin Albright.
« Salut… » Bon, « conversation » était un bien grand mot, mais elle pourrait se vanter plus tard d’avoir fait le premier pas.
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Dustin Albright
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyVen 31 Déc - 13:08

Like memories in cold decay [R.] Craa11

« Trouble, trouble, trouble, trouble
Trouble been doggin' my soul since the day I was born.

Oh, trouble, trouble, trouble, trouble
Feels like every time I get back on my feet
She come around and knock me down again.
»

« Et là elle lui dit : va te faire cuire une bouse de dragon. » S’égosilla la jeune femme. « Tu le crois ça ? »
« Ah ouais. » Répondit-il simplement d’une voix absente. « Passionnant. » Les mots sortaient de sa bouche tel un automatisme judicieusement réglé tandis que son regard, lointain, observait les alentours comme à la recherche d’une quelconque occupation. Une vraie occupation. Une qui valait la peine. Nullement préoccupée par les réponses évasives qu’il lui fournissait, la Poufsouffle continua son récit des plus captivants et attachants. Les deux élèves, bras-dessus bras-dessous – geste qu’il n’assumait pas vraiment à dire vrai –, traversaient présentement la grande étendue verte que représentait le parc de l’école. Les cours terminés – ajournés certains diraient – ils avaient eu l’excellente idée d’aller prendre un peu l’air dehors. Du moins était-ce là l’idée du Serpentard qui n’agissait jamais par hasard ni sans intentions particulières. Peut-être le faisait-il croire à ses interlocuteurs les plus naïfs, alors que la réalité était tout autre. Ses seuls – vrais ? – amis pouvaient en témoigner pour rétablir la vérité. Peu ouvert au dialogue et aux gens en règle générale, il était bien entendu très rare de voir Dustin se promener le plus banalement du monde sur le gazon en compagnie d’une personne qui ne figurait aucunement sur sa liste de proches. Si certains avaient du temps à perdre dans de pareilles banalités, lui non. Mais cette très chère Becky ne semblait pas y avoir prêté une once d’attention car seule son histoire importait à cet instant précis. Seulement – détail non négligeable – s’il devait une seconde de plus, sous la contrainte, écouter ses paroles emplies de stupidité il était prêt à s’infliger lui-même un sortilège impardonnable qui dès lors relèverait davantage d’une délivrance que d’une torture. Autant être honnête deux petites minutes, si Albright l’avait accosté à la fin du cours de Métamorphose ce n’était certainement pas pour lui proposer une partie d’échecs version sorciers. Il était important de replacer les choses dans leur contexte. Cette fille, il ne la connaissait absolument pas ou alors uniquement de vue. Sa voix agaçante, son sourire parfois niais et l’emblème même de sa maison – tout cela réunis – suffisaient à établir un portrait très fidèle de sa personnalité. Présumée simplette, l’intelligence de la jeune femme devait certainement égaler celle d’un gnome de jardin à en juger par sa capacité à comprendre les choses d’elle-même. Enfin, après tout c’était son manque de méfiance envers les autres qui lui avait plu dans un premier temps. Il ne pouvait décemment pas se plaindre d’avoir dégotté le gros lot ; meilleure potiche de Poudlard. C’était un rang honorable quand on y réfléchissait bien. Dustin n’avait pas besoin de plus pour s’amuser. Quoi de mieux qu’une nigaude pour agréablement passer le temps ? Seule ombre au tableau : ses jacassements futiles. Mais il possédait les armes pour la faire taire.

« … je la déteste cette espèce de Veracrasse dégoûtante. » Conclut finalement la petite blondinette d’un air désemparé. Dustin, qui n’avait pas écouté un traître mot de ce qu’elle racontait depuis une bonne dizaine de minutes, pencha simplement la tête de côté dans un geste qui se voulait faussement compatissant. Cette fille avait de sérieux problèmes relationnels. C’en était davantage jouissif en sachant que l’attirer dans ses filets se ferait en définitive tout seul. Une lourde larme s’écoula le long de la joue de Becky avant d’être suivie par une seconde et une troisième. Le plus gros était fait, il n’avait plus qu’à recueillir dans ses bras mal intentionnés cette douce fleur laissée à l’abandon par les siens. Triste vie que celle d’une adolescente à Poudlard. S’il en avait eu les capacités physiques, nul doute qu’il se serait permis une petite larmiche de chagrin face à tant d’émotions renversantes.

« Ce n’est pas de ta faute. » Lui susurra-t-il au creux de l’oreille tandis que ses bras venaient délicatement l’encercler. « Tu attires simplement la jalousie des gens. » Poursuivit-il d’une voix doucereuse sans pour autant savoir ce que lui-même baragouinait. « C’est compréhensible, tu sais. » Renchérit-il de plus belle tout en lui caressant machinalement les cheveux alors que son regard azur guettait avec ennui le buisson qui lui faisait face. « C’est vrai ? Tu le penses vraiment ? » S’étonna la Sorcière qui s’était immédiatement redressée pour le regarder. C’est à ce moment exact qu’il sut que si elle ne l’embrassait pas incessamment sou peu, il lui enfoncerait sa baguette au fin fond de la gorge pour lui faire sauter sa cervelle de crétine. « On ne m’avait jamais… »
« Okay c'est bon, fermes-la. » S’emporta-t-il aussitôt, lui coupant par la même occasion la parole. « Nan mais tu t’es vue deux secondes ? Avec ton uniforme délavé et tes cheveux emmêlés, on dirait un elfe de maison ! » Instinctivement il sortit sa baguette magique, la pointa sur sa poitrine et la fit reculer de quelques pas avec cette dernière dans le but d’instaurer une distance convenable entre leurs deux corps. « J’ai essayé d’être conciliant. » Expliqua-t-il. « J’ai été patient. Très patient même. » Il mima des mouvements répétés en direction du château à l’aide de son instrument comme pour lui intimer de déguerpir. « Je crois que notre entrevue s’arrête ici. » Annonça-t-il dans un bâillement. « J’ai largement dépassé mon seuil de tolérance. » Il se massa grossièrement la tempe gauche pour signifier un horrible mal de crâne. La jeune femme, dont l’expression faciale se décomposait un peu plus à chaque seconde qui s’écoulait, prit son visage entre ses mains et fuit à grandes enjambées à travers les arbustes et autres obstacles. « Quelle plaie. » Souffla-t-il tout en desserrant son nœud de cravate qui jusque là l’avait étranglé pour une prétendue bonne cause.

Ses plans de fausse séduction l’avaient contraint à s’isoler très loin dans le parc. Par conséquent il devait à présent tout retraverser en sens inverse. Quitte à marcher autant le faire dans un cadre agréable. Il décida donc de longer le Lac même si cela ajoutait quelques minutes supplémentaires à son itinéraire. Désormais il n’était plus à un quart d’heure près. Baguette en main, il fonçait tête baissée à travers les sentiers battus sans même regarder ce qui l’entourait. Toutefois il perçut une présence étrangère et humaine sur sa trajectoire. S’arrêtant net à quelques mètres de la Gryffondor, il se mordit férocement l’intérieur de la bouche. En cinq années de scolarité, les occasions de se parler seul à seule se comptaient sur les doigts d’une main. Chaque fois qu’il pensait être dans un de ses bons jours, quelque chose ou quelqu’un venait l’empêcher de l’approcher. Aujourd’hui il n’était pas bien certain de son état d’esprit. Si autrefois il aurait profité de ce moment pour lui cracher à la figure tout ce venin qu’il avait fermement conservé en lui depuis tout ce temps, présentement il ne trouva rien à répondre à ses salutations plutôt neutres si ce ne fut un petit : « Salut. » Gonflant et dégonflant ses joues d’une manière un peu nerveuse, il s’avança doucement dans sa direction et interrompit sa marche lorsqu’il arriva lui aussi devant l’eau. « On te voit rarement seule. » Constata-t-il, pour briser la glace. Ce n’était ni un reproche ni un compliment mais belle et bien la vérité. Il ne l’accusait pas d’être responsable de ce froid austère qu’il y avait entre eux, enfin juste un peu…
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Felicia Burridge
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyMer 5 Jan - 14:56

Cinq ans et quelques mois s’étaient écoulés sans que Dustin et Felicia n’échangent la moindre parole. Ils avaient beau partager certains cours et avoir quelques amis en commun, c’était comme si rien ne s’était jamais passé entre eux, comme s’ils étaient de simples camarades de classe qui se supportaient à peine. A maintes reprises, elle avait croisé son regard au détour d’un couloir, percevant tout le ressentiment qu’il éprouvait à son égard sans qu’elle ne put jamais expliquer pourquoi, sans qu’elle ne demande l’ombre d’une explication. Elle ignorait comment ils avaient fait pour en arriver à un tel stade. Certes, ils n’avaient jamais été les êtres humains les plus expressifs, même dans leur jeune temps, toutefois ils avaient formé un beau petit couple, personne alors ne doutait qu’il y avait eu des sentiments, aussi naïfs et maladroits furent-ils. Les circonstances de leur séparation restaient floues dans l’esprit de la Gryffondor, même si elle se souvenait avec une exactitude déconcertante des derniers mots qu’ils avaient échangés. Mots qui résonnaient d’ailleurs avec amertume et rancœur, tant et si bien qu’elle fut étonnée par le ton qu’il employa pour s’adresser à elle. Sa voix était d’un calme inattendu. Elle avait évidemment entendu Dustin parler durant ces cinq dernières années, que ce soit à Rose, pendant une leçon ou ailleurs, néanmoins elle avait souvent imaginé que si un jour il lui adressait à nouveau la parole, il le ferait avec agressivité et rancune. Elle ignorait les fondements de cette idée, après tout ils n’étaient plus des enfants ; ils avaient grandi, ils avaient vécu, chacun de leurs côtés. Ils avaient tourné la page, aucun n’avait de réelles raisons d’en vouloir à l’autre pour tout ce qui s’était – ou non – passé, désormais. L’heure était venue pour eux de tirer un trait sur ces années écoulées dans le déni et, en dépit de son humeur plus qu’agacée, Felicia sentait que ce jour-là, alors qu’ils n’avaient pour témoin que l’étendue bleutée du lac, était le meilleur moment.

La sorcière releva la tête pour regarder Dustin. Les quelques pas qui les séparaient et derrière lesquels le jeune homme demeurait la firent sourire presque malgré elle.
« Personne ne souhaite être seul, si ? » Elle haussa nonchalamment les épaules avant de ranger sa baguette dans l’une de ses poches. Elle se tourna ensuite de quelques centimètres, histoire de faire face à son interlocuteur sans risquer un torticolis. Elle sentait encore sur elle tous les regards qu’il avait glissé sur elle tout au long de ces dernières années, elle avait longtemps cru devenir paranoïaque, qu’elle se montait la tête inutilement en imaginant qu’il la fixait constamment. Il lui amenait la preuve qu’il le faisait, sinon tout le temps, au moins fréquemment. Cette information ne l’inquiéta pas comme cela aurait dû, au contraire, elle n’en fut que plus intriguée. Le comportement de Dustin était tellement difficile à décrypter, la veille il l’aurait sans doute royalement ignorée, voire même lancer un regard noir, et aujourd’hui, voilà qu’il s’avançait dans sa direction de lui-même et qu’il daignait engager la conversation. Tant d’énigmes en un seul personnage étaient déstabilisant. Mais n’était-ce pas cela qui lui avait plu, dans un premier temps ? Cet aura de mystère qu’il dégageait depuis qu’elle le connaissait ? Elle n’était qu’une fille comme les autres, après tout, et même si elle n’avait plus les mêmes standards qu’autrefois, elle avait toujours ce petit coup de cœur pour le Serpentard qu’elle ne parvenait à étouffer. A son plus grand dam.

« Pourquoi ? » lâcha-t-elle après quelques secondes. Devant le manque de précision de sa question, elle pencha légèrement la tête sans lâcher son interlocuteur du regard puis ajouta : « Tu aurais préféré que je sois souvent seule ? » Parce que tu m’en veux encore et que tu ne me souhaites que du mal, faillit-elle ajouter. Elle baissa la tête, scrutant une nouvelle fois les profondeurs du lac, une moue indéchiffrable sur les lèvres. Les événements du cours de Duels lui revinrent en mémoire, lui rappelant qu’elle n’avait pas à apprécier la compagnie de cet homme qui la détestait. Le fait qu’il se trouvât là, à ses côtés, était une pure coïncidence et il aurait tôt fait de lui rappeler qu’elle ne lui était plus rien, surtout après une telle question. Ils n’étaient pas amis, ne l’avaient jamais été et ne le seraient jamais. Il était hors de question d’imaginer l’un s’épancher sur l’épaule de l’autre, de les voir se raconter leurs malheurs respectifs au coin du feu. Ils étaient devenus les deux faces opposés d’une pièce, ils pouvaient cohabiter mais jamais être ensemble. Et pourtant, Felicia ne pouvait empêcher cette lumière de briller un peu plus vivement dans sa rétine, phénomène causé par le simple fait d’avoir renoué contact avec Dustin Albright.
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Dustin Albright
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptySam 8 Jan - 21:17

Les humeurs – nombreuses et changeantes – du jeune homme allaient et venaient aussi vite qu’un sortilège lancé dans un duel. A l’instar du plus grand lunatique de Poudlard – sans doute était-ce en partie le cas – ses attitudes et ses comportements se modifiaient au gré du vent de manière presque inexplicable. Cependant et chaque fois qu’il était amené à croiser la route de la Gryffondor, plus rien n’allait correctement. Ses soucis, ses pensées, ses tracas, ses rêves et ses discussions passées ; tous et toutes se brisaient aussitôt dans un joli désordre, à tel point que les éclats du choc lui revenaient la majeure partie du temps en pleine figure. Il pouvait bien se trouver dans un état de profonde tristesse ou même de colère infinie, l’intégralité de ses sens n’agissaient plus avec logique dès lors qu’elle entrait dans son champ de vision. Si aujourd’hui il n’était pas bien sûr des sentiments qu’il éprouvait à son égard, il savait toutefois avec certitude ô combien elle le déstabilisait. Aussi, il était bien incapable de mettre des mots sur cet intérêt – malsain certains diraient – pour elle qu’il entretenait discrètement depuis leur rupture cinq ans plus tôt. Felicia l’intriguait, et même plus encore. La non-sensibilité de Dustin n’était un secret pour personne, l’Angleterre toute entière devait être au courant, et pourtant son for intérieur donnait une forte impression de lui ; un grand sentimental au grand cœur. Enfin tout ceci n’était nullement visible à l’œil nu. Le fait qu’il ne l’ait jamais oublié prouvait déjà d’une certaine manière que son principal organe vital fonctionnait convenablement et était apte à ressentir quelque chose, des bons comme des mauvais sentiments. Les choses ainsi présentées pouvaient laisser entendre que le Serpentard possédait une nature perverse de psychopathe juvénile. Cette analyse n’était pas totalement fausse quand on y regardait de plus près, cependant elle s’adaptait davantage à l’enveloppe globale de sa personnalité qu’à ses aptitudes sentimentales. A ce sujet, il récoltait plutôt un zéro pointé.

Le passé était une chose, le futur une autre. Bien plus complexe. Albright n’était certes pas le Sorcier le plus sensible de Grande-Bretagne toutefois il pouvait au moins se satisfaire d’une chose : il ne s’attachait rarement voire jamais aux êtres vivants. Mais lorsque son cœur faisait l’effort – approximativement une fois tous les quatre ans – de se mettre en marche en s’ouvrant légèrement afin de laisser une moitié de personne se glisser dans la fente, le processus était définitif. Impossible de rebrousser chemin. Bien qu’il s’agissait d’une amourette d’adolescents, c’était à peu près ce qui s’était produit avec la jolie Gryffondor. Jamais ils ne s’étaient promis monts et merveilles. Jamais des vœux futurs de mariage n’avaient été solennellement formulés. Jamais les deux élèves ne s’étaient amourachés l’un de l’autre au point de crier leur amour commun du haut de la tour d’Astronomie. Jamais il n’avait été question de tout cela. Ils avaient simplement formés un couple mignon et sincère durant le temps qu’il fallait, avant que Felicia aie une vision personnelle de son avenir et dans lequel Dustin ne figurait de toute évidence pas. Cinq années plus tôt, dans cette même école, cette sévère sentence lui tombait dessus. L’effet fut identique au résultat d’un puissant Expelliarmus, il le désarma totalement, le laissant impuissant face à cette jeune fille déterminée et obstinément résolue. Cet après-midi là il avait comme l’impression de retrouver la fille de ses souvenirs, comme si au final leur séparation remontait à la veille. Ce perpétuel goût d’inachevé barbotait dans la salive de sa bouche pâteuse et étrangement amère.


« Je ne sais pas. » Mentit-il à sa première demande. La solitude était l’une de ses amies les plus fidèles. La question devait plutôt être retournée dans le sens inverse. Qui diable ne souhaitait pas être seul dans ce monde obscur ? Ce mystère autour de la joie et de la bonne humeur l’avait toujours intrigué, comme s’il s’agissait d’un mythe inaccessible. Ce qui était plus ou moins le cas pour lui. Il ne parvenait franchement pas à comprendre ces personnes qui ressentaient le besoin permanent d’être entourées par leurs semblables. Le monde contenait tellement de vices et fourberies cachés qu’il était impensable d’accorder sa confiance par les temps qui couraient. « Le conditionnel n’a jamais fait avancer les choses. » Se défendit-il maladroitement quand elle enchaina sur une énième question. A croire qu’elle avait des dizaines de choses – demeurées longtemps en suspens – à lui dire après tout ce temps. Alors que lui peinait cruellement à aligner ne serait-ce que deux petits mots. Ayant conscience de faire de nouveau preuve de froideur, il s’assit par terre et tendit sa main vide dans sa direction – tandis que l’autre déposait sa baguette sur le brun d’herbes – dans le but de l’inciter à l’imiter tout en lui adressant un sourire malhabile. Même si le geste n’était pas assuré, l’intention y était.
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyDim 9 Jan - 11:50

Felicia ne savait pas à quoi elle s’était attendue. A une discussion à cœur ouvert ? A un partage d’anecdotes drôles ou tristes qui avaient rythmé leurs existences respectives ? A des explications claires et détaillées sur leur relation passée ? Cela aurait évidemment était un luxe auquel elle n’avait osé rêver qu’un court instant, dès lors où elle l’avait senti s’approcher. Désormais, elle avait conscience qu’ils n’avaient pas suffisamment changés pour cela ; ils étaient toujours ces créatures timides et effrayées à chaque fois qu’ils étaient en présence l’un de l’autre. Si Felicia était plutôt du genre à fuir la lumière des phares, Dustin était de celui qui restait contemplatif, ne sachant dans quelle direction aller, et qui fixait son sort sans ciller. La donne avait changé ce jour-là, ils semblaient tous deux faire preuve de maturité et se comportaient comme des jeunes gens normaux, équilibrés, et nullement impressionnés. Enfin, presque. S’ils avaient franchi l’étape décisive de l’engagement de la conversation, ils étaient encore loin du compte en ce qui concernait les non-dits. Devant le manque d’effort de la part d’Albright, Felicia se demanda s’il était sage de continuer plus loin. Elle lui avait tendu une perche énorme et il n’avait pas daigné rebondir sur sa question, ses intentions étaient explicites : il ne cherchait pas à arranger les choses entre eux. Pourtant, quelque chose dans son attitude la retint plus longtemps. Il était vraisemblablement aussi peu assuré qu’elle, ce qui la fit sourire intérieurement. Qui aurait pu penser que Dustin Albright puisse être perturbée par une présence féminine ? Quel dommage qu’il n’y ait personne aux alentours pour témoigner de la scène extraordinaire qui se déroulait sur la rive du lac. Du plomb aurait alors été mis dans la cervelle de certains qui ne faisaient que croire aux rumeurs circulant dans les couloirs. Certes, il aurait été mentir que de dire que Felicia n’écoutait jamais les bruis qui couraient, cependant elle avait le mérite de faire preuve de recul. Dustin avait la réputation d’être un être sans cœur et manipulateur ? Elle connaissait assez son arrière-plan social – en d’autres termes, son père – pour savoir qu’il avait toutes les raisons du monde pour agir de la sorte. Néanmoins, elle se gardait bien de prendre sa défense auprès des autres élèves. Elle avait déjà fait trop d’efforts pour séparer son prénom du sien sans avoir besoin d’avoir à se justifier de son parti pris.

« Tu es devenu spécialiste dans l’évitement des conversations, n’est-ce pas ? » lâcha-t-elle sans parvenir à dissimuler son agacement. Elle aurait cru qu’après tout ce temps, il serait passé outre ses réticences à s’ouvrir. Elle s’était trompée. La jeune femme retint un soupir en détournant le regard. Valait-il vraiment la peine de rester ici, de persévérer pour parvenir à fissurer sa carapace aussi épaisse que celle d’un crabe de feu ? Il semblait que la réponse était affirmative puisqu’elle se rapprocha lorsqu’il l’invita à s’asseoir près de lui. Elle ne réprima pas un soupir indéchiffrable et évita soigneusement sa main, non par snobisme mais parce qu’elle craignait qu’un contact physique ne rompe le lien fragile qui s’était tissé entre eux. L’espace vide qui les séparait était suffisamment important pour les faire passer pour de jeunes enfants timides qui n’osaient pas se tenir trop près l’un de l’autre. Si la timidité était en effet un facteur à prendre en compte, elle s’effaçait devant l’instinct de préservation évident dont ils faisaient preuve, chacun de leur côté. Felicia se sentait tellement honteuse de ne pas réussir à dépasser cette barrière psychologique qui l’empêchait de se comporter naturellement en sa présence. Elle n’avait plus treize ans, elle valait mieux que ça. « Il va falloir que tu m’aides là, je ne me sens pas d’attaque à entretenir une discussion à sens unique. » Elle leva un visage dénué de toute méchanceté vers lui, il fallait qu’elle soit la plus avenante possible pour que tout se passe bien – pour que tout se passe mieux – et ça, elle se sentait d’attaque de le faire. « A moins que tu ne sois venu jusqu’ici que pour profiter de la vue, auquel cas je peux te laisser… même si techniquement j’étais là la première. » Ses lèvres s’étirèrent en un sourire beaucoup plus franc que tous ses précédents, elle haussa les épaules d’un air détaché. Si sa bouche s’exprimait avec plaisanterie, son esprit était persuadé d’une chose : elle ne partirait pas même s’il lui demandait ouvertement.
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyDim 9 Jan - 13:42

Se trouver là à cet instant précis non loin d’elle constituait déjà un énorme effort personnel. Beaucoup y verraient au contraire un manque flagrant de volonté de sa part de renouer contact avec la jolie Felicia tant ses paroles n’allaient de toute évidence pas de pair avec ses émotions intérieures. Il avait beau essayer de se vider la tête, son esprit persistait à rester focalisé sur des événements passés et probablement oubliés par une certaine personne depuis belle lurette. La démarche n’était pas chose aisée. Dustin espérait secrètement que la jeune femme comprenait ô combien ce n’était franchement pas simple pour lui de l’approcher de la sorte. Des années de long et interminable silence les liaient l’un à l’autre, telle était la vraie vérité. Jusqu’à présent se contenter de l’observer dans la confidence la plus totale n’avait jamais représenté un réel problème. Cela était d’ailleurs devenu en quelque sorte une petite habitude dans son quotidien bien vide. Longtemps il avait imaginé pouvoir s’avancer d’un pas sûr et déterminé dans sa direction pour échanger des banalités – identiques à celles d’aujourd’hui – qui, aussitôt formulées, auraient immédiatement gommé cette rancœur enfouie – la concernant – qu’il cultivait malgré lui tous les jours un peu plus. Combien de fois avait-il rêvé de cette opportunité ? Il l’ignorait. Combien de fois avait-il visualité cette scène dans une petite partie de son cerveau ? Apparemment pas assez. Maintenant qu’il était contraint de faire face à la réalité telle qu’elle apparaissait réellement, il ne désirait plus qu’une chose : se dérober aux coups assassins que lui envoyaient les deux yeux perçants de la Gryffondor. Elle était déçue, il pouvait clairement le voir. Déçue de lui et de sa réaction. Pourtant le lever de rideau ne s’était pas si mal passé. Indiscutablement, elle avait décelé chez lui un désir timide de l’aborder sans pour autant savoir de quelle manière procéder. Une fois encore ses mots heurtaient la sensibilité de son interlocutrice. Pour quelqu’un qui – habituellement – se montrait très peu loquace en public, il savait toutefois pertinemment à quel point sa bouche pouvait émettre des paroles et sons déplaisants. On le résumait d’ailleurs bien souvent à cela.

Lorsqu’elle mentionna son éventuelle nouvelle spécialité, le Serpentard ne put réprimer une grimace de mécontentement tandis que son poing se refermait sur lui-même et faisait, au passage, craquer quelques doigts. Sa nature aurait voulu qu’il se formalise pour si peu et prenne aussitôt la mouche, tout le monde connaissait assurément sa prétendue susceptibilité et sa capacité à s’énerver pour un rien, mais curieusement il prit sur lui pour ne pas répondre positivement à toute cette agitation intérieure qui lui parcourait violemment l’échine. Même après ce refus blessant qu’il dut essuyer à contre cœur au moment où elle refusa volontairement de lui prendre la main, Dustin conserva son calme bien qu’une certaine forme de violence menaçait à présent tout son être alors qu’une nervosité palpable émanait de chacun de ses pores.
« Tu ne m’aides pas beaucoup non plus… » Murmura-t-il tout en enfouissant dans le creux de ses mains son visage qu’il frictionna par la suite doucement comme en pleine détresse physique. Là encore il dut admettre, une nouvelle fois, qu’il ne faisait aucunement preuve de gentillesse à son égard. Il fallait expressément rectifier le tir afin d’éviter le pire, présentement symbolisé par le départ précipité de la jeune femme.

« Excuses-moi. » Finit-il par avouer. « Je… » Il émit un profond soupir. « Je ne voulais pas me montrer grossier. » Pour la toute première fois depuis le début de leur inopinée entrevue, le Sorcier releva distinctement la tête vers elle et se permit même un léger sourire qui se voulait rassurant. « Je ne désire pas uniquement profiter de la vue tout comme je ne désire pas non plus te voir partir. » Voilà. Les mots étaient lancés. Ses épaules se déchargeaient d’un demi-poids et cela lui donnait la possibilité d’être plus à son aise en sa présence. Ce qui n’était pas un mal. « Ça me fait juste un peu bizarre de me retrouver ici avec toi. » Ses yeux, d’un bleu sauvage, allèrent immédiatement se réfugier dans la contemplation de l’eau paisible et endormie. « Je pense qu’avec le temps, je parviendrais à mieux canaliser mes émotions. » Confit-il d’une voix calme. Après un court moment de silence, il ajouta : « Je te fais peur ou quelque chose du même genre ? » Il se mordit la lèvre inférieure et étouffa un petit rire amusé. « Je te vois te tenir éloignée depuis le début. Peut-être est-ce toi qui souhaites que je m’en aille ? » Lui parler ouvertement de cette manière lui procurait un sentiment de libération. Il était encore en mesure – et ce avec tous les détails que cela engageait – de se souvenir de leurs disputes répétées à travers le château et de ses innombrables crises de jalousie, qui à l’époque devaient très certainement l’énerver. Un temps sacrément long s’était écoulé entre hier et aujourd’hui. Tous deux avaient poursuivi leur petit bonhomme de chemin sans l’autre. Il lui était presque difficile de se comporter en grande personne avec elle alors qu’il l’avait principalement connu dans ses jeunes jours d’adolescente. Mais il pouvait affirmer avec certitude prendre plaisir à découvrir la femme qu’elle était devenue.
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Felicia Burridge
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyDim 9 Jan - 21:04

La jeune Burridge sentit Dustin se crisper sans qu’elle n’ait eu besoin de se concentrer sur les parties de son corps qui avaient réagi à sa phrase et à son attitude. Il possédait ses manies depuis longtemps, elle l’avait toujours connu avec et elle pensait en connaître les mécanismes ; elle s’en voulait de le provoquer de la sorte, son intention n’était sûrement pas de mettre à sac les efforts incommensurables dont il avait fait preuve pour arriver jusqu’à elle. Elle baissa la tête juste à temps pour masquer la moue crispée qui prit possession de son visage lorsqu’il lui renvoya sa propre formule. C’était la deuxième fois qu’il se dérobait, elle n’était pas certaine d’attendre que l’adage « jamais deux sans trois » s’immisce dans leur conversation. Déjà, ses mains se posaient de part et d’autre de son corps, d’une seule poussée elle se retrouverait sur ses deux pieds. Cependant, son mouvement suivant ne fut pas de se lever mais plutôt de se concentrer suffisamment pour retenir un hoquet de surprise face aux excuses de Dustin. Elle fut tellement prise de court qu’elle ne réfléchit même pas à une réponse à lui donner, elle se contenta de l’écouter. Il n’aurait de toute manière pas apprécié qu’elle l’interrompe, ou, tout du moins, il n’aurait pas partagé tout ce qu’il avoua par la suite. « Excuses acceptées, » glissa-t-elle en soutenant son regard, un sourcil haussé mais une expression mystérieuse sur les lèvres. Elle resterait, donc. Elle n’en revenait pas de tout ce qu’elle avait réussi à extirper de la part du jeune Albright sans avoir prononcé une seule parole encourageante. Il devait se contenir depuis longtemps pour que son seuil de résistance en soit arrivé à un niveau si bas. D’un côté, cinq ans équivalaient à une éternité, elle était aussi bien placée que lui pour le savoir. Toutefois, d’après ce qu’il disait, il était prêt à tirer un trait sur ces longues années, il parlait au futur. Le temps l’aiderait… Lui, peut-être, mais qu’en était-il d’elle ? Elle n’avait pas besoin d’un ami – elle savait que Dustin ne remplirait jamais ce rôle, de toute façon, c’était évident – et elle n’était pas prête à retourner dans une relation, même purement physique. Pour l’instant, elle avait simplement envie d’une explication, d’ôter ce poids qu’elle avait sur la conscience.

« Non, tu ne me déranges pas, au contraire. Et tu ne me fais pas peur non plus, » répondit-elle sur un ton léger, presque plaisantin. « Je pense avoir les moyens de te maîtriser si tes intentions devenaient trop mauvaises, de toute façon. » Elle arqua les sourcils de manière à appuyer ses propos avant de lâcher un son tour un rire discret mais franc. Ils échangèrent un coup d’œil amusé avant que ses traits ne redevinrent plus froids. Elle détourna la tête, ne regardant rien de spécial mais souhaitant diriger toute sa concentration sur les mots qui lui venaient. Peut-être avait-elle peur de lui, au fond. Pas qu’il lui fasse du mal, ça non, mais qu’il la déstabilise jusqu’à un point de non retour. « J’aime imposer des distances, c’est tout. Ca n’a rien de personnel, je suis comme ça avec tout le monde… » Elle baissa la tête sur ses mains, paumes ouvertes sur ses jambes. Ces mains qu’elle avait vu se métamorphoser en pattes redoutables aux griffes acérées et meurtrières. Elle les referma l’une contre l’autre en reportant son attention sur Dustin. Il avait fait preuve d’une honnêteté des plus louables, à son tour d’en faire de même. « Ca m’impressionne d’être ici avec toi. Pas dans le sens où c’est quelque chose de faramineux ou de merveilleux, pas comme quand je vois la Salle Commune remplie de nouveaux élèves à chaque rentrée. Je suis impressionnée parce que je ne sais pas comment me comporter. »

Elle pinça ses lèvres, persuadée d’en avoir trop dit, d’avoir dérapé à un moment ou à un autre de son mini discours. Il fallait qu’elle redresse la barre mais elle avait l’impression que toutes les idées qui s’empilaient dans sa tête étaient toutes désuètes ou mauvaises. Elle devait bien continuer sur sa lancée, pourtant. « On a changé depuis la dernière fois où l’on s’est parlés. Je ne peux pas prétendre discuter avec toi des mêmes choses que lorsqu’on était en couple. Je ne sais même pas à quoi tu t’intéresses, ce qu’est devenue ta vie, si tu as une petite amie… » Elle se redressa et leva les yeux au ciel, incapable de se focaliser sur un point précis. « On ne peut pas faire comme si de rien n’était, toi et moi. On a un passé commun mais ça s’arrête là… Il faut se rendre à l’évidence qu’on ne se connait plus. »
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Dustin Albright
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyDim 9 Jan - 22:53

« Tu as gagné en confiance. » S’étonna-t-il faussement lorsqu’elle lui certifia avoir les moyens – physiques ou moraux, là était la question – de le contrôler si éventuellement les choses dérapaient d’une manière non civilisée. Bien entendu il n’avait jamais douté des capacités de Felicia même du temps où ils formaient un nous uni, seulement le simple fait d’envisager de le soumettre à sa volonté dans le cas où il ne se comporterait pas convenablement avec elle était plutôt amusant à entendre. La vérité, aussi triste et injuste fût-elle, lui échappait de loin. C’est d’ailleurs pour cela qu’il lui adressa un second sourire amusé. Tout ceci relevait de la pure plaisanterie, une sorte de petit jeu taquin destiné à déstabiliser l’autre dans le but de conserver cette place de ‘dominant’ tout au long de la discussion. Du moins, c’était de cette façon qu’il percevait les choses. Les quelques plis facials qui étaient auparavant venus accompagner son sourire sincère s’effacèrent doucement plus la Gryffondor progressait dans son discours. Comment interpréter ses mots ? De quelle manière les traduire ? Dans quel sens devait-il les prendre et comprendre ? Plus les secondes s’écoulaient, plus son débit de paroles devenait important. Et par extension, plus il se laissait submerger de la tête aux pieds. En cet après-midi nuageux déjà bien entamé, il pensait recevoir de droit le trophée du locuteur le plus brave et le plus méritant ; enfin c’était encore le cas quelques secondes plus tôt, avant qu’elle ne décide de se livrer à son tour. Il ne lui restait plus qu’à bêtement revêtir sa cape des grands froids tant la demoiselle – assassine à souhait, peut-être inconsciemment – venait de l’habiller pour l’hiver tout entier. Les rôles n’étaient-ils pas dangereusement en train de s’inverser ? Il en avait bien peur.

« Je ne me souviens pas t’avoir connue comme ça. » Rétorqua-t-il immédiatement après avoir entendu le terme ‘tout le monde’, catégorie dans laquelle elle venait vraisemblablement de le placer. Dustin ne ressentait aucun problème à entrer dans des cases, il s’en fichait pas mal à dire vrai, mais celle-ci ne lui convenait vraiment pas. Les bonnes nouvelles ne s’arrêtaient pas là. Chaque phrase formulée lui ôtait, de manière imagée, une partie de lui-même. C’était un peu comme si la jeune femme se permettait de lui retirer une à une chacune de ses côtes pour faire durer son plaisir malsain qu’elle assouvissait à la perfection. Elle préférait conserver une distance de sécurité entre leurs deux corps qui se connaissaient pourtant bien pour s’être plusieurs fois effleuré l’un l’autre dans diverses étreintes. Sa présence à ses côtés n’était en rien impressionnante, du moins pas plus qu’un arrivage massif d’élèves en furie dans une salle commune déjà noire de monde. D’après ses dires, ils n’étaient plus que deux étrangers qui se redécouvraient. Mais, d’après elle, tout ceci n’avait strictement rien de personnel. Quelle belle manière de vider intelligemment son sac. Si toutes les informations qu’il venait d’emmagasiner se connectaient correctement à sa matière grise, elle sous-entendait donc qu’il était plus judicieux pour tous les deux d’arrêter les dégâts ici ? Après s’être ainsi déchargée sur lui, le Serpentard devait simplement la laisser repartir comme elle était venue sans lui exprimer le fond de sa pensée ? C’était tout bonnement absurde !

Cette fois-ci les mots lui manquaient cruellement. Que répondre à toutes ces révélations ? Bien que non surprenantes, ces dernières avaient toutefois le mérite d’être blessantes.
« Waw. » Dit-il avec un certain amusement amer. « J’avoue parfois me comporter en parfaite petite ordure mais je dois dire que tu fais fort là. » Dans un raclement de gorge, il replaça sa baguette à l’intérieur de sa poche de pantalon. « Ceci n’est pas une insulte. » Se rattrapa-t-il aussitôt. « Je ne sais juste pas comment déchiffrer chacune de tes paroles… Un coup tu sembles disposée à m’adresser la parole et la seconde suivante tu me casses ouvertement de la manière certes la plus polie possible. » Sans même lui laisser une chance d’effectuer le moindre mouvement, il se déplaça agilement sur le côté jusqu’à venir prendre place à ses côtés. « Je ne te demande pas de te comporter avec moi comme tu aurais pu le faire dans le passé. » Reprit-il. « Car je me sentirais bien incapable de le faire moi-même. » Il s’humecta le bord des lèvres puis continua : « Ecoute Felicia. » Tandis qu’il se saisissait de l’une de ses mains, sa bouche demeura à moitié ouverte, laissant en suspens la suite de son récit. Ses yeux azurs, bien trop occupés à contempler ces doigts qu’il maintenait enfermé entre les siens, parcouraient lentement ses phalanges jusqu’à interrompre leur ascension au niveau de son poignet frêle et abîmé qu’il examinait à présent avec intensité depuis que sa manche – qui s’était retroussée lorsqu’il l’avait attirée vers lui – ne lui obstruait plus la vue. « Tu devrais peut-être réduire la fréquence de tes duels. » Lança-t-il, mettant alors sur pause ce qu’il voulait plus tôt lui annoncer. Tout en sachant que ce geste lui déplairait – comment placer des limites avec Dustin ? – il resserra un peu plus l’étreinte de sa main sur son poignet et dégagea davantage le bout de tissu dans le but d’avoir une vue un peu plus claire. Les nombreuses cicatrices qu’il découvrit sur son avant-bras le firent arquer les sourcils d’étonnement. « Les potions de l’infirmerie n’ont pas fonctionné ? » S’enquit-il, visiblement inquiet et pour le moins concerné par les balafres en question.
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Felicia Burridge
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyLun 10 Jan - 18:29

La façon dont Dustin se permettait d’énoncer des jugements de valeur à mesure de leurs échanges ne lui plaisait que moyennement. Si dans un premier temps l’atmosphère restait bon enfant, une pesanteur certaine vint alourdir leur conversation. D’abord lisible dans leurs regards respectifs, il ne fallut pas bien longtemps pour que les paroles viennent mettre un terme définitif au semblant de jovialité qu’ils étaient parvenu à atteindre. Les traits de Felicia se crispaient un peu plus à chaque phrase prononcée par Albright, ses lèvres s’entrouvrant comme prêtes à l’interrompre mais n’allant pas une seule fois au bout de cette pensée. Mieux valait le laisser finir ; au rythme où il allait dans le désagréable, elle n’aurait peut-être même pas besoin de se fatiguer à réclamer son droit de réponse, elle déguerpirait encore plus rapidement qu’elle n’était arrivée. Elle revêtit un masque de neutralité quasi parfaite, la seule indication quant à son réel état d’esprit résidant dans son regard noir et perçant. Elle lâcha un sifflement de mécontentement lorsqu’il la traita ouvertement d’ordure et elle ne dut de rester assise là que par la force de sa fureur qui la clouait au sol. Les paroles qui suivirent jouèrent en faveur de Dustin : il avait vraisemblablement mal interprété ce qu’elle avait dit plus tôt. Malheureusement pour lui, il fit soudain preuve d’une témérité qui prit la jeune Burridge de court. Cette dernière se crispa de la tête au pied lorsqu’il se rapprocha d’elle et elle crut un instant que son cœur allait sortir de sa poitrine tant il battait la chamade. Sa gorge était toujours aussi peu capable de former des sons, encore moins des mots, donc elle fut contrainte de l’écouter davantage. Même si elle était aussi à l’aise qu’un scroutt à pétards dans l’enclos d’un dragon, elle ressentait le besoin viscéral d’entendre ce qu’il avait à lui dire. Etant donné les moyens mis en place pour préparer son discours, celui-ci promettait d’en valoir la peine.

C’aurait été trop beau.
« Lâche-moi, » murmura-t-elle sur un ton inaudible. Toutes les terminaisons nerveuses de son organisme s’étaient mises en stand-by hormis celles qui contrôlaient son poignet. Elle sentait son pouls battre comme un forcené à mesure que l’angoisse de la découverte de son secret la poussait dans ses derniers retranchements. Il allait trop loin, ça n’était pas bien. Le déclic eut lieu lorsqu’il resserra davantage son étreinte. Le mouvement partit presque de lui-même, elle dégagea sa main si violemment qu’elle gifla par la même occasion le menton de Dustin. La seconde suivante, Felicia était debout, à une distance respectable, tournant à moitié le dos à Albright. Elle s’empressa de redescendre ses manches et croisa les bras devant elle dans une attitude de protection absolue. « Je t’avais dit de me lâcher. » Sa justification était boiteuse et elle n’eut pas l’utilité de jeter un regard en direction de Dustin pour se rendre compte qu’il ne se contenterait pas d’une telle réponse. La pression retombait tout doucement, aidée par le roulement très discret de l’eau du lac, mais son menton tremblait toujours perceptiblement. Il fallait qu’elle se ressaisisse vite si elle ne voulait pas manquer son temps de parole. Elle ne pouvait que compter momentanément sur le choc de sa réaction, le Serpentard était connu pour être relativement vif et il ne tarderait pas à revenir à la charge sitôt la surprise passée. Fort heureusement, les esprits de Felicia lui revinrent, en même temps que ses moyens.

« Ca ne te regarde pas. » Sa voix était beaucoup plus calme que précédemment, seuls quelques trémolos prouvaient qu’elle n’était pas entièrement sous contrôle. « Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Me toucher alors que je t’ai expressément dit que je n’aimais pas ça, me poser des questions comme si tu t’inquiétais, m’oppresser comme ça… » Elle secoua la tête en décroisant les bras, elle fit un pas dans sa direction puis se ravisa, piétinant sur place dans le but vain de se donner une contenance. A défaut, elle avait davantage l’air d’avoir perdu la tête. « Au cas où tu ne l’aurais pas encore remarqué, tu as perdu le droit de t’inquiéter de mon sort le jour où tu as décidé que je ne valais pas la peine que tu te battes pour moi. » Voilà, la bombe était lancée. Maintenant qu’elle était partie, elle n’était pas certaine de pouvoir l’arrêter. « Je sais qu’on était jeunes et stupides, je suis consciente d’avoir eu ma part de tort dans toute cette histoire, je sais que de toute façon rien ne jouait en notre faveur mais je tenais à toi. » La sorcière marqua une pause histoire de reprendre son souffle puis reprit dans la seconde qui suivit. « Cinq ans, Dustin. Pas cinq semaines, cinq mois... Cinq foutues années ! » Elle savait qu’après ces mots, il aurait été sage de partir, de tirer sa révérence sans un regard en arrière. Néanmoins ses jambes refusaient de bouger. Elles étaient ancrées dans le sol, le besoin d’entendre ce que Dustin avait à répondre formait les liens qui la retenaient prise au piège dans cette partie du parc.
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyLun 10 Jan - 23:40

Son intention première était bonne, parfaitement honorable. En aucun cas ses gestes ou encore ses paroles ne démontraient une quelconque forme d’arrière-pensées déplacées. A dire vrai il avait simplement agi instinctivement et, contrairement à d’habitude, de manière naturelle. Alors qu’il était enfin prêt à lui délivrer la clef ouvrant la première porte de son cœur, un infime détail était venu le perturber dans sa tentative de franchise absolue. Et tout le monde savait pertinemment qu’il était fort difficile – pour ne pas dire impossible – de lui faire entendre raison lorsqu’une idée s’était solidement agrippée à son esprit. Aussi curieux que cela puisse paraître, l’espace d’un court instant il avait cru sentir un élan de compassion lui parcourir l’organisme entier comme si la dégradation de son corps – ou marquages physiques, appelez cela comme vous le souhaitez – l’importait ne serait-ce qu’un minimum. Depuis le début de leur conversation pour le moins bancale Felicia avait à de multiples reprises laissé lourdement sous-entendre qu’ils n’avaient plus rien en commun, pas même leur passé. Seul un grand RIEN semblait à présent les unir pour le meilleur comme pour le pire. En un sens elle n’avait pas tout à fait tort, tellement de choses s’étaient écoulées en cinq longues années qu’il aurait été naïf de sa part de croire à une réunification possible. Pourtant son subconscient le désirait ardemment. Peut-être n’aurait-il pas du l’effleurer de la sorte. Peut-être n’aurait-il pas du serrer son poignet de cette manière. Peut-être – et c’était même sûr – possédait-il ses torts dans cette histoire. Néanmoins il refusait catégoriquement d’être accusé de cette façon. Sa réaction relevait du pur lynchage gratuit. D’aucune manière il n’avait cherché à la froisser. Ne pouvait-elle pas simplement accepter l’intérêt soudain qu’il lui portait sans pour autant démarrer au quart de tour ? Devait-elle obligatoirement lui renvoyer ses imperfections en pleine figure ? Tant d’interrogations qui demeureront à jamais en suspens. Car la véritable question – formant le noyau même de leur future discorde – à se poser était la suivante ; son attitude sincèrement soucieuse méritait-elle une telle réaction très certainement disproportionnée ?

Sa principale erreur fut de ne pas prendre en compte les paroles de la demoiselle et non de s’intéresser à ses blessures de guerre. Bien trop intrigué et occupé à examiner les moindres plis anormaux de sa peau, il ne prit pas la peine de faire attention à sa première mise en garde faiblement formulée. La suite se réalisa à une telle vitesse – non humaine, il y avait fort à parier – que le Serpentard n’eut pas le temps de voir le coup partir et encore moins de le sentir passer. Plaçant rapidement sa main sur son menton endolori – qu’il caressa machinalement dans un geste répétitif – ses yeux s’immobilisèrent sur un point invisible droit devant lui. Etait-il en train de traverser un rêve étrange ou bien la scène venait-elle réellement de se produire ? Même si – comme énoncé plus tôt par la jeune femme – plus rien ne les rapprochait, la Gryffondor savait assurément à quel point les contacts physiques constituaient un réel problème dans la vie de son ex-petit-ami, cela n’avait pas changé. Alors pourquoi risquer de se confronter à sa psychose délirante ? De la pure et inconsciente folie, voilà ce que c’était.

Après avoir vérifié les bonnes fonctions de sa mâchoire en la remuant de chaque côté, ce fut au tour de sa nuque de légèrement craquer un coup à droite puis un coup à gauche. Pour finir, il se remit prestement debout et détourna la tête vers Felicia tandis que celle-ci semblait lancée dans un monologue effréné. Spontanément ses doigts vinrent fermement entourer le bijou qu’il portait autour du cou lorsqu’elle affirma que, fatalement, leur couple était voué à l’échec dès le départ. Elle tenait à lui ? Vraiment ? Essayait-elle de lui faire comprendre que la réciprocité n’était pas certaine à ce moment là ?
« J’AI décidé que tu ne valais pas la peine de se battre ? » Cria-t-il subitement, laissant progressivement la colère le transpercer de toute part. « Et de quel droit me parles-tu ? » Sans empressement mais à pas de velours, il s’approcha d’elle. « C’est uniquement de ta faute si on en est là aujourd’hui. » Poursuivit-il aussitôt. Alors qu’une étincelle d’aliénation faisait pétiller son regard déjà suffisamment inquiétant, il lui imposa de marcher à reculons tandis qu’il fonçait doucement sur elle. « Nous étions jeunes mais TU étais stupide Felicia ! » Le Sorcier crachait ses paroles comme le plus puissant de tous les venins, la moindre morsure était mortelle. « Tu m’as intentionnellement laissé tomber alors que tu savais très bien que j’avais besoin de toi. » Sa voix, pas très claire, déraillait un peu sous le poids de l’émotion. Sans trop savoir pour quelle raison, il se munit de sa baguette et enfonça profondément la pointe de cette dernière dans le haut de son cou, à tel point que le bout de bois – s’il avait été constitué d’une autre matière – aurait été en mesure de lui perforer la trachée. A cet instant précis, il lui sembla que l’Horcruxe rattaché à sa chaîne lui brûlait la peau au troisième degré tant son sang haineux libérait des toxines empoisonnées un peu partout dans son organisme. « Tu as mis un terme à notre relation. » Conclut-il presque tristement avant de la repousser brusquement, de sa main libre, contre l’arbre situé juste derrière elle. Il secoua nonchalamment la tête et remit à sa place sa baguette dans un geste qui prouvait son abdication et son refus catégorique d’aller plus loin. « Puisque cinq ans de silence ne t’ont pas dérangée, laisse donc les deux prochaines s’écouler de la même manière que les précédentes. »
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyMar 11 Jan - 18:20

La sérénité qui l’avait envahie plus tôt, lorsqu’elle venait d’arriver près du lac qui, jusqu’à présent, avait toujours été un allié contre sa mauvaise humeur, s’était entièrement envolée. Elle n’était plus qu’un paquet de nerfs sur le qui-vive, la respiration haletante et la mâchoire serrée. La scène qui se déroulait sous ses yeux et dont elle était l’une des malheureuses héroïnes n’avait rien de réel. A maintes reprises, elle avait imaginé les conditions de leurs retrouvailles, allant du pire scénario au plus fantaisiste, mais jamais elle n’avait été préparée à la réalité. Tout avait bien commencé entre eux, ils avaient été jusqu’à échanger des sourires presque aussi complices que dans le passé, cependant l’un et l’autre avaient perdu le contrôle. Ce qui n’avait fait qu’entraîner une suite de paroles infortunées qui les avait inexorablement amenés vers cet instant de désespoir et de haine absolus. Les paroles étaient acerbes, blessantes et à la limite de l’impardonnable. Ni l’un ni l’autre ne ressortirait indemne de cette entrevue qui ne se passait pas du tout comme ils l’auraient souhaité. Pourtant, il aurait été aisé de deviner que cette petite réunion d’anciens petits amis n’aurait jamais pu se passer dans de meilleures conditions. Ils avaient trop de rancune et de passion dans leurs cœurs pour repartir sur de bonnes et solides bases. Malgré tous les efforts mis en œuvre pour l’extirper de sa mémoire, Dustin y était resté fermement ancré. Le croiser dans les couloirs, étudier non loin de lui en classe, le voir dans la Grande Salle, tout avait été mis en condition pour qu’elle ne puisse pas se débarrasser de lui. Sa présence était devenue comme une infection qui avait peu à peu pris possession d’elle, tant et si bien qu’elle ressentait comme un vide s’il leur arrivait de ne pas être en contact visuel pendant plusieurs jours. Elle avait déployé les grands moyens, elle avait même fréquenté quelqu’un d’autre. Mais elle devait se rendre à l’évidence qu’il était toujours bien présent quelque part en elle. Voilà pourquoi ce qu’il lui crachait au visage avait tant d’importance. Voilà pourquoi elle ne parvenait pas à obliger ses jambes à courir loin de lui.

Les muscles de sa mâchoire commençaient à la faire souffrir tant elle était crispée, le moindre échange de regard, la plus petite parole prononcée par Dustin ne faisant qu’empirer son état de détresse psychologique. Elle ne parvenait plus à raisonner correctement, il avait posé un frein sur le fil de ses pensées, ce qui l’interdisait de bouger ou de chercher à se défendre même lorsqu’il pointa sa baguette sur elle. Si le contact en lui-même n’était pas douloureux, elle le ressentit néanmoins comme une brûlure insupportable ; elle avait déjà été menacée – fardeau d’être une Gryffondor rebelle à cette époque – mais jamais elle n’avait eu aussi peur de sa vie. Le regard d’Albright était empreint d’une folie qu’elle n’avait jamais connue chez lui, son attitude toute entière était celle d’un fou furieux et l’amertume avec laquelle il s’adressait à elle la fit frissonner. Les pupilles dilatées par l’expectative de savoir s’il lui ferait ou non du mal, elle ne put garder pour elle une bruyante inspiration lorsqu’il se recula, enlevant sa baguette de sa gorge. Des larmes de prostration s’accumulèrent aux coins de ses yeux, sa fierté parvenant néanmoins à les empêcher de couler. Il avait essayé de la blesser, il avait consciemment voulu lui faire du mal et elle savait ne devoir son salut qu’à leur situation d’élèves. Il aurait été très ennuyé d’avoir à rendre des comptes pour avoir vidé de son sang l’une de ses camarades. Machinalement, les doigts de Felicia vinrent trouver le bois de sa propre baguette tandis que son autre main s’occupait d’effleurer l’emplacement de son cou où il l’avait menacée.
« Tu as un problème, Dustin. »

Elle était consciente qu'il aurait été plus sage de tourner les talons, de mettre un terme définitif à cette entrevue qui ne leur apportait rien de bon. Il avait été clair sur le fait qu’il n’avait plus rien à lui dire. Toutefois, elle estimait avoir le droit de répondre à toutes les accusations qu’il lui avait balancées. Sa vision des choses étaient bien belle mais tellement erronée que, dans d’autres circonstances, Felicia lui aurait sans doute ri au nez. « Je ne sais pas dans quel monde tu vis désormais pour oser me menacer de la sorte et pour me mettre tous les torts sur le dos… Mais sache que c’est quelque chose que je n’accepte pas. » Sa voix était posée, à l’inverse du reste de son être qui était toujours aussi tendu. Elle fit un pas dans sa direction, se décollant de l’arbre contre lequel il l’avait acculée, et le gifla avec force, contrôlée cette fois. « Tu as insulté mes parents ! Ta fierté n’a pas supporté que je fasse passer ma famille avant ta petite personne. » Postée à moins d’un mètre de lui, elle relevait la tête le plus haut possible pour lui faire face, nullement impressionnée par son regard haineux ou l’idée qu’il ne ferait peut-être plus preuve de retenue si elle le poussait davantage à bout. « ‘Je faisais semblant de tenir à toi’. Ce sont tes mots, Dustin. TES MOTS ! Ne joue pas à la victime alors que c’est toi qui m’as forcée à prendre mes distances. » Le souvenir de leur dernière conversation, la veille des grandes vacances de leur Quatrième Année, était encore vif dans son esprit. Elle pouvait reproduire à l’identique leurs expressions, ressortir les exactes paroles échangées, elle s’en souvenait comme si la scène s’était déroulée la veille. « Tu as raison sur un point, cela dit : j’ai été stupide. » Elle marqua une pause moins par effet dramatique que pour calmer sa respiration qui s’emballait à nouveau. « Stupide d’imaginer un seul instant que tu reviendrais vers moi pour t’excuser la rentrée suivante. Parce qu’à mes yeux, ça n’était pas fini entre nous… »


Dernière édition par Felicia Burridge le Ven 14 Jan - 22:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyVen 14 Jan - 20:51

La scène était tellement insensée qu’elle en perdait pratiquement toute sa réalité. Jusqu’à présent il pensait avoir tourné et retourné mille fois dans son esprit tous les scénarios possibles et imaginables de leurs retrouvailles, il fallait croire qu’il avait fait fausse route depuis tout ce temps et n’avait tout simplement pas fait le tour entier de la question. Cette situation, il ne l’avait tout bonnement pas imaginé un seul instant. Bien entendu les chances d’échanger des paroles plaisantes étaient minimes comparées aux mots violents trop longtemps conservés dans les tréfonds de leurs gorges qu’ils auraient été capables de formuler sans trop de difficulté. Il n’ignorait pas les faits et était parfaitement conscient de la tournure négative que pouvaient prendre les choses. Cependant ceci, les secondes pénibles qu’il était contraint d’endurer bien malgré lui, jamais il ne l’aurait envisagé. Menacer l’autre de sa baguette magique dès la première conversation ? Mais dans quel monde vivaient-ils ? La société magique actuelle n’allait vraiment pas bien, quoi qu’on en dise. Désormais il était davantage bon de savoir manipuler telle ou telle catégorie de magie noire que de respecter ses confrères sorciers avec l’art et la manière instaurés par le ministère – d’une autre époque – lui-même. Si Dustin se fichait pas mal des lignes de conduite à suivre et des lois en règle générale, il avait cependant toujours cherché à faire les choses comme il le fallait avec Felicia ; comme si faire un effort en sa présence et la considérer prouvait honnêtement qu’il l’estimait plus qu’un autre humain lambda. Mais toute cette frustration intérieure enfermée depuis maintenant cinq ans – et grandissant chaque jour un peu plus – avait eu raison de ses bonnes résolutions. Bien sûr il lui arrivait fréquemment de mal se comporter en public – de perdre facilement le contrôle autrement dit – toutefois il était persuadé de ne jamais avoir dépassé les limites avec elle. Outre lors de leur ‘altercation finale', était-elle en mesure de démontrer un exemple de non-respect de sa part ? D’accord il se trouvait à des années-lumière de l’image du chic type de base que l’on retrouvait ordinairement aux quatre coins de Poudlard, mais insinuer qu’il n’était pas dans sa nature de faire preuve de déférence envers la seule personne à qui il avait bien voulu ouvrir une partie de son cœur, c’était bien trop douloureux à supporter et à entendre. Lui qui n’était rien d’autre qu’un petit animal stupide et discipliné, capable d’aimer une seule fois dans son existence.

Revenir en arrière aurait été tellement plus simple. Effacer cette discussion de leurs esprits embrumés aurait pu leur donner une seconde chance de s’expliquer sans quiproquos ou accusations malvenues. Éradiquer de leurs deux mémoires leur parcours commun était peut-être l’unique solution apte à définitivement régler leurs problèmes. Cette possibilité n’était surtout pas à exclure. S’il n’était pas incertain des dégâts potentiellement engendrés par un sortilège d’amnésie, nul doute qu’il se serait lui-même infligé le maléfice depuis très longtemps. A quoi pensait-elle ? Croyait-elle sincèrement que ses multiples œillades quotidiennes étaient anodines ? Ne pouvait-elle pas voir que lui aussi souffrait cruellement des conditions précaires de leur relation actuelle ? Il n’y avait vraiment rien d’amusant à l’observer pendant de longues minutes durant lesquelles son être incorporel entier interdisait toutes intrusions – aussi bien intérieures qu’extérieures – dans le but de se focaliser sur un seul et même détail ; elle.

Il fut une nouvelle fois amené à subir le joug puissant de la jolie Gryffondor qui lui remit une claque hautement méritée après le comportement qu’il avait eu. Inspirant une grande bouffée d’air Albright baissa le regard vers le sol, non pas par signe de faiblesse mais plutôt pour contenir l’ardeur sauvage des émotions fugaces qui lui parcouraient sauvagement le corps suite à ce second geste violent.
« Je m’excuserais uniquement d’une seule chose... » Répondit-il aussitôt une fois la phrase de son interlocutrice achevée. Il releva discrètement la tête comme par crainte d’être de nouveau assailli de coups. « C’est d’avoir lamentablement gâché l’unique occasion de t’exprimer mes réels sentiments pour toi à l’époque. » Il marqua un petit temps de pause avant de poursuivre. « Je suis désolé. » Ces trois mots étaient lourds de sens. Ces douze lettres n’avaient pas pour habitude de franchir les lèvres du Serpentard qui, présentement, revêtait son air le plus sincère, – mais aussi – neutre possible. Pleinement conscient de délibérément signer son arrêt de mort en établissant un énième contact physique qui avait de fortes chances de virer au bain de sang, il se rapprocha de la jeune femme et laissa son index visiter l’ensemble de sa joue dans une douce et légère caresse. « Tu as parfaitement le droit de me haïr à partir d’aujourd’hui, si toutefois ce n’était pas déjà le cas. » Son bras retomba mollement le long de son corps. « Mais sache au moins une chose, avant de partir. Ca n’était pas fini pour moi non plus. » Toute trace de folie avait quitté ses iris. Désormais ses deux prunelles bleutées la contemplaient avec insistance – non sans perdre leur intensité – comme dans l’expectative d’un verdict qui promettait d’être très prochainement rendu.
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Felicia Burridge
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyVen 14 Jan - 23:37

La principale caractéristique de la lycanthropie était de trouver dans un même corps deux consciences bien distinctes dont l’une, selon la position de la lune, laissait plus de place à l’autre. Il s’agissait en quelque sorte d’une représentation physique de cette maladie que les moldus appelaient « schizophrénie », ou dédoublement de la personnalité. Partageant son esprit avec une noirceur malvenue depuis cinq années, Felicia avait désormais l’habitude d’être victime de sautes d’humeur. Elle pouvait passer du rire aux larmes en un temps record, était capable d’éclater d’un rire massif après avoir passé une journée complète à dépérir dans son coin. Il en était de même pour son organisme qui oscillait entre la forme olympique et l’état végétatif à un rythme beaucoup trop irrégulier à son goût. Il était peu de dire que la suivre relevait de l’exploit surhumain ; c’était par ailleurs le plus gros handicap lié à sa condition – même devant la monstruosité qui prenait possession de son corps au moment de la pleine lune – et elle se mordait les doigts à chaque fois qu’elle se rendait compte qu’elle agissait mal. Elle ne voulait pas être un poids pour ses amis, elle se refusait à les traiter de façon dégradante sous prétexte qu’elle ne savait pas se contrôler. Alors elle se surveillait, dès qu’elle se sentait sur une pente descendante – comme cela avait été le cas durant le cours de Duels – elle prenait la fuite ou s’enfermait momentanément dans un endroit isolé le temps de retrouver un semblant de calme. Cela s’avérait le plus souvent payant, elle pouvait se vanter de ne pas avoir levé la voix une seule fois depuis la rentrée. Enfin, jusqu’à maintenant. Dustin ne devait pas s’en douter une seconde mais le fait qu’elle sorte ainsi de ses gonds l’inquiéta plus que de raison. Non seulement elle était en colère contre lui pour ce qu’il venait de faire, mais, surtout, elle était en rage contre elle-même de n’avoir su faire preuve de self control. Elle n’était plus maîtresse de ses propos, la rancœur avait pris les rênes et ne semblait pas disposée à lâcher la main de son ami le courroux. Du moins, c’était ce qu’elle croyait. Albright lui rappela bien vite que toute cette conversation n’avait rien d’orthodoxe et que la normalité n’était pas de leur lot.

Son cœur, qu’elle avait cru imperméable à toute parole s’échappant d’entre les lèvres de Dustin, lui prouva qu’il n’en était rien, qu’il était toujours aussi sensible à son changement de ton et d’attitude. Cela avait beau remonter à plusieurs années en arrière, il venait de lui avouer qu’il avait alors éprouvé des sentiments à son égard. Des sentiments suffisamment forts pour qu’il lui en veuille pendant une période aussi longue. Quel gâchis, en y pensant, qu’ils aient tous les deux étaient trop jeunes et idiots pour passer outre l’égoïsme flagrant dont ils avaient fait preuve et qui les avait empêchés de partager de jolis moments ensemble. Ils s’étaient perdus sur une ligne droite, ils avaient emprunté des routes à sens unique qui les avaient pourtant amenés à la même destination : ces retrouvailles douces-amères près du lac. Ils avaient ruminé leurs idées noires, vécu des événements particuliers et forts chacun de leur côté, essayé de tourner la page. Ils ne tenaient plus qu’à eux de décider s’ils souhaitaient continuer sur leur lancée ou bien poursuivre leur périple à deux. Quelques secondes plus tôt, Felicia aurait jeté son dévolu sur la première proposition, sans l’ombre d’une hésitation. Elle n’en était désormais plus certaine. Dustin venait de lui ouvrir une partie de son cœur, une porte par laquelle elle pouvait décider de passer ou bien qu’elle claquerait à son nez en prenant ses jambes à son cou. Le réconfort apporté par l’habitude d’être loin de lui était tentant, il la mettait à l’abri de toute souffrance inutile ; cependant elle avait compris à maintes reprises qu’une existence sans risque était morose, triste, déprimante, à l’opposé de ce à quoi elle aspirait. Le choix était complexe. L’espace d’un instant, la dérobade lui sembla être la solution parfaite à son problème, cependant c’aurait été faire preuve d’un manque évident de maturité. Elle devait se décider.

Lorsqu’il posa son index sur sa joue, elle ne se débattit pas comme auparavant. Elle le laissa faire, profitant de ce répit pour laisser sécher ses larmes de crocodile.
« Tu viens de pointer ta baguette sur moi alors que j’étais désarmée… » Sa voix était encore à moitié étouffée par l’émotion. « Tu m’as crié dessus et m’a traitée d’ordure stupide… » Elle scruta son visage à la recherche d’un ultime indice qui l’aiderait à cerner sa réaction. Rien. Ce qui signifiait également que sa folie passagère s’était fait la malle. Elle envia sa faculté de contrôler aussi aisément et rapidement ses émotions, ou tout du moins de les dissimuler à la perfection. « J’ai vraiment cru que tu me voulais du mal. Mais tu sais quoi ? Je n’arrive même pas à te détester. » Le Ciel savait combien elle aurait aimé lui en vouloir, toutefois elle ne parvenait pas à rester en colère contre lui. Il avait toujours eu ce tempérament lunatique, cette tendance à démarrer au quart de tour, cette violence qui pouvait faire irruption à n’importe quel moment. Maintenant qu’elle aussi connaissait la loterie des émotions, il aurait injuste qu’elle lui en tienne rigueur. Elle avait peut-être eu peur lorsqu’il avait braqué sa baguette sur elle mais elle était plus effrayée par l’idée d’un monde sans lui. « Qu’est-ce qui nous attend maintenant ? » Les bras croisés devant elle, Felicia s’avança d’un demi-pas dans sa direction, réduisant à trois fois rien la distance qui les séparait. « On fait comme si rien ne s’était passé et on retourne à nos petites vies tranquilles ou bien on passe, d'une façon ou d'une autre, l’éponge sur les cinq dernières années écoulées ? »
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyDim 16 Jan - 21:42

Aujourd’hui il pouvait se satisfaire d’avoir fait preuve d’une sincérité inégalable avec elle. Mais qu’en sera-t-il demain ? Quelles garanties avaient-ils que désormais tout continuerait de très bien se dérouler entre eux ? Aucune. Strictement aucune. Et sans même envisager un quelconque parcours commun, tous deux savaient pertinemment que la partie ne serait pas facilement gagnée. Nul doute que les routes à emprunter seront remplies d’embûches à perte de vue. Les chances de tomber dans un traquenard vieux comme le monde étaient immenses. Tout en ayant connaissance des risques, Dustin refusait catégoriquement de s’avouer vaincu. Après une aussi grande avancée – aussi bien positive que négative – il ne pouvait décemment pas rebrousser chemin et laisser bêtement derrière lui ses propres efforts durement fournis. Ils n’avaient formé qu’un simple ‘nous’ adolescent – oublié des uns et des autres, notamment des adultes – ayant très peu duré dans le temps et pourtant, le Serpentard n’avait jamais cessé de ressentir cette alchimie – certes à sens unique – qui le reliait à elle comme à l’époque où il n’était encore qu’un jeune garçon qui découvrait tout juste les joies et les peines de la vie. Certains pourraient y voir une obsession malsaine à son égard qu’il aurait entretenu avec les années, peut-être ne seraient-ils pas tous dans le faux. Après tout penser à elle, l’imaginer ou la fixer sans son consentement déterminait plus ou moins l’attitude d’un psychopathe en devenir. Seulement il y avait une raison à tout cela, valable à ses yeux. Comme il venait de l’énoncer plus tôt, leur histoire s’était contre son gré brisée en éclats. Ce goût d’inachevé se promenant dans sa bouche rejaillissait chaque fois qu’elle pénétrait dans son champ de vision. Mais au lieu de contribuer au scénario de son existence, Albright s’était honteusement placé dans les tribunes afin d’assister à la scène d’un point de vue extérieur à la manière d’un spectateur intéressé.

Égoïste tu es né, égoïste tu partiras. Cette phrase pourrait fortement s’appliquer à Dustin qui, depuis des années lumières bien avant d’être conçu, faisait déjà preuve d’une certaine forme d’égocentrisme. La Terre tournait et respirait pour lui. Bon d’accord c’était un peu, voire beaucoup, exagéré mais les faits étaient similaires. Personne n’éprouvait suffisamment de sympathie à son égard pour se soucier un minimum de son bien-être ; dans pareille condition, comment en retour se préoccuper des autres ? C’était une philosophie de vie qu’il traînait difficilement derrière lui mais à laquelle il se tenait sévèrement. Felicia avait à de multiples reprises eu l’occasion d’apercevoir ce trait de sa personnalité en partageant son quotidien dans l’enceinte de l’école. Possessif, il ressentait jadis le besoin insatiable de constamment abuser de l’ascendant qu’il pouvait avoir sur elle. Jaloux, il était à ses yeux évident qu’il devait avoir l’exclusivité de ses relations ; allant même jusqu’à volontairement écraser ses amitiés. Vivre à ses côtés n’était pas une mince affaire, il fallait avoir la tête solidement attachée au reste du corps au risque de la perdre définitivement. Même si l’opportunité de démontrer l’étendue infinie de ses excès ne s’était plus présentée à lui depuis leur rupture, il demeurait malgré une maturité plus élevée encore et toujours le même. Il ne savait plus trop exactement quelle sensation cela faisant de faire une petite place dans l’un des tiroirs vides de son cœur mais cette entrevue promettait de lui rafraîchir la mémoire.

A deux eux ils formaient le plus beau duo de lunatiques de tout Poudlard. En l’espace de seulement quelques minutes, ils étaient passés par tout un stade d’émotions différentes. Bien qu’appréciant très faiblement de se faire ainsi violenter par une fille, il devait néanmoins avouer aimer ce côté de sa personnalité. Refuser la routine et cohabiter avec l’inattendu était un impératif dans le semi-équilibre de Dustin.
« Je devrais davantage me sentir menacé par toi que l’inverse. » Dit-il dans un léger murmure lorsqu’elle eut fini d’énumérer ses nombreuses erreurs de l’après-midi. Sans conteste, on pouvait le placer sur le podium des meilleurs duellistes du collège. Sa surcharge de haine était capable de donner des frissons au premier téméraire qui soutiendrait son regard un peu trop longtemps. Lui-même savait qu’il pouvait s’avérer être un sorcier dangereux quand il laissait ses instincts régir ses membres et sa tête. Mais sans adversaire en face de lui le jeune homme restait dans l’ombre, muré dans un silence de plomb. La Gryffondor possédait cette faculté de le déstabiliser facilement en un clin d’œil ou une parole franchement lancée. A elle seule, sans même le savoir, elle pouvait à distance commander chacune de ses réactions et attitude excessives. En réalité, c’était elle le danger principal. En ayant entre ses mains le détonateur d’une bombe d’une telle envergure, il suffisait d’un seul geste de la part de la Lycanthrope pour blesser de nombreuses personnes d’un seul coup. « Tu déclenches chez moi de vives réactions. » S’il avait été humainement parlant en mesure d’aller jusqu’au bout de sa pensée, il aurait alors ajouté à quel point voir naître ces larmes au creux de ses yeux le perturbait et empêchait dans un second temps le bon fonctionnement de son âme certes divisée.

Vint le temps des questions. La fin du show était pour bientôt. Le rideau promettait de prochainement s’abaisser. Il fallait donc dans les plus brefs délais songer à un dénouement qui conviendrait aux deux partis. C’était un peu ce que Felicia lui expliquait présentement. Il n’avait aucune réponse verbale à lui donner. Le simple fait qu’elle s’avança de quelques centimètres dans sa direction suffit à le faire se décider quant au futur des événements. Après avoir placé son index au centre de sa bouche pour lui intimer de se taire, ses doigts vinrent emprisonner son visage tandis que ses lèvres partaient farouchement à la conquête des siennes. Alors que ses yeux se fermaient plus le baiser gagnait en abondance, son esprit s’encombra de tout un tas de souvenirs. Jamais la situation ne s’arrangerait entre eux. Jamais ils ne seront élus le couple le plus mignon de l’école. Jamais ils ne représenteront une paire ordinaire. Il le savait très bien. Ce contact physique enflammé faisait renaître en lui des émotions depuis longtemps laissées au placard. Et cela n’annonçait rien de bon. Quand les doigts de Dustin Albright se refermaient sur une proie bien définie, dès lors il était impossible de lui faire lâcher prise. En l’ayant ainsi invité à franchir le seuil de sa porte délibérément laissée grande ouverte, Felicia venait de commettre une énorme erreur. Elle était sienne. Si lui ne la méritait pas – ce qui était probablement le cas – alors personne n’était assez digne pour la belle. Ce baiser pouvait avoir d’innombrables significations, comme par exemple celle d’une accolade destinée à se dire officiellement au revoir cette fois-ci. Sauf que le jeune Sorcier ne l’entendait pas de cette oreille. Il y voyait surtout une autorisation à démolir la figure de tous ceux qui oseraient la dévisager d’un peu trop près et un peu trop longtemps.
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Felicia Burridge
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MessageSujet: Re: Like memories in cold decay [R.]   Like memories in cold decay [R.] EmptyDim 16 Jan - 23:07

L’organisme de Felicia avait, au cours du temps, était fortement sollicité, notamment à cause de ses transformations. Celles-ci avaient de particuliers de la laisser sur les rotules, de la détruire à chaque nouvelle lune, n’ayant dès lors qu’un petit mois pour s’en remettre. Le cycle était sans fin et, à chaque fois, elle s’imaginait qu’elle ne pourrait pas en supporter davantage. Pourtant, elle était toujours debout, à vivre au jour le jour sa double-identité ; elle se levait tous les matins avec une souffrance physique et psychologique qui ne trouvait son antithèse que dans la présence de ses amis, Neela et Rose en tête. Elle savait qu’elle pourrait toujours compter sur elles même dans ses heures les plus sombres, elles lui avaient déjà prouvé plus d’une fois. Ses proches la poussaient en avant, l’aidaient à se relever lorsqu’elle trébuchait, la soignaient quand elle se blessait ; ils rendaient sa condition de loup garou, à défaut de supportable, beaucoup moins pénible. Cependant, il n’existait rien ni personne capable d’endiguer les effets que lui causait, lui avait causés et, elle en avait désormais la certitude, lui causerait encore la présence de Dustin Albright. Il était son incurable faiblesse. Elle était consciente que si elle baissait sa garde, qu’elle le laissait contourner ses barrières, alors elle courait à sa perte. Elle se jetait dans la gueule d’un loup bien plus vicieux que celui qui lui avait laissé ces marques indélébiles sur ses bras, propageant sa malédiction à travers ses veines. Il fallait croire que la vie ne lui avait rien d’appris de concret puisqu’il ne lui vint pas à l’esprit de fuir – une partie de sa conscience lui avait pourtant intimé de le faire tout au long de leur conversation – au contraire, elle s’approchait à chaque seconde un peu plus de son bourreau, comme un insecte attiré par une source de lumière. Son bon sens était ébloui par sa volonté de se battre contre le temps perdu, de goûter à ce fruit qui lui était désormais défendu. Les interdits n’avaient jamais été sa tasse de thé, elle était bien trop tête brûlée pour rester cloîtrée derrière des prohibitions dictées par les grandes personnes, cependant elle n’aurait pas imaginé un jour détourner ses propres règles. Elle avait gommé le trait qu’elle avait tracé sur Dustin si rapidement qu’elle ne comprenait pas encore bien comment elle avait fait pour se retrouver dans cette situation.

A peine avait-elle eu le temps d’imprimer ce qu’il venait de lui murmurer que, déjà, elle sentait la chaleur de ses paumes sur ses joues, la puissance de ses lèvres sur les siennes. Son rythme cardiaque, qui n’avait eu de cesse de jouer au yoyo depuis le début de leur discussion, s’emballa si fort qu’elle l’entendait battre à ses tempes. Ses mains, qui cherchèrent de longues secondes une activité plus intéressante que pendre sans vie le long de son corps, vinrent agripper les pans de la veste de Dustin, l’attirant davantage contre elle. Mettre autant de passion dans ce baiser n’avait pas été dans ses plans initiaux – ces derniers ne comptaient par ailleurs aucun baiser en premier lieu – mais elle ne se contrôlait pas vraiment. Le contact de la chair de Dustin avait réveillé de façon tonitruante le penchant animal de Felicia qui, jusqu’alors, était demeuré sagement assoupi. Les doigts de sa main droite en eurent assez de se contenter du tissu de son vêtement et partirent à l’assaut de la chevelure du jeune homme, s’y mêlant avec l’enthousiasme débordant qui allait de paire avec le sentiment de manque. Après quelques minutes qui apparurent comme une éternité, Felicia rouvrit les yeux, dans lesquels brûlait une flamme de désir qui disparut dans la même seconde. Elle se détacha un peu trop vivement du corps du Serpentard, se positionnant légèrement de biais dans une attitude de défense. L’ensemble de ses sens subissait une excitation qu’elle ne maîtrisait plus, il lui fallait détourner le regard pour éviter de se laisser davantage déborder.
« Excuse-moi, » parvint-elle à articuler une fois son taux d’adrénaline redescendu à un seuil presque normal. Elle essaya d’esquisser un sourire mais son visage insistait pour revêtir une expression la plus neutre possible. « Je n’aurais pas dû… » me laisser emporter de la sorte, ne termina-t-elle pas.

Les images des minutes précédentes, de leur confrontation et des réprimandes amères qu’ils s’étaient échangés, investirent son esprit dans le but, sans doute, de la ramener sur le droit chemin. Un clignement d’yeux plus tard, ce fut cette fois le visage de Roy qui s’imposa à elle. Roy, l’homme qu’elle avait quitté parce qu’elle refusait de lui faire du mal ; cette relation qui lui avait énormément donnée mais qu’elle avait mis de côté car elle ne se sentait pas de taille à vivre autant de stabilité. Certes, cela faisait plusieurs fois que leur histoire était terminée – il l’avait incroyablement bien pris, d’ailleurs – mais elle ne pouvait empêcher d’éprouver de la culpabilité, il était injuste d’éprouver autant de plaisir à embrasser un autre alors qu’elle l’avait aimé de tout son cœur.
« Il faut que j’y aille, j’ai des choses à régler. » La jeune Gryffondor avait à nouveau retrouvé son calme légendaire. Elle se rapprocha de Dustin une dernière fois, posa une main sur son torse, son regard plongé dans le sien. De longues secondes s’écoulèrent avant qu’elle n’ouvre la bouche, cependant aucun son n’en sortit, elle ne trouva rien à ajouter. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur la joue rugueuse du sorcier, sa main s’autorisant même une caresse le long de son menton, avant de tourner les talons et de s’éloigner. Sa tête lui tournait comme si elle avait abusé d’une substance illicite, elle ne savait plus où elle se trouvait et elle perdit son chemin à deux reprises avant de finalement terminer sa route dans le dortoir aux couleurs sang et or. Ce soir-là, elle ne descendit pas prendre le repas dans la Grande Salle et prétendit être profondément endormie lorsque ses camarades de chambre remontèrent. Elle ne se sentait pas d’humeur à parler. Elle était trop perdue pour cela.


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